lundi 19 décembre 2011

Standard Fare - Out Of Sight, Out Of Town



Il est des choses impossibles à comprendre.
Gide, qui a beaucoup écrit sur Nietzsche, qui l'aimait beaucoup, avait un mode de pensé qui entrait directement en conflit avec son ami allemand.
Le premier sublimait Dieu, alors que le second a annoncé sa mort pour que l'Homme puisse enfin exister...
Mais faudrait accorder vos violons les gars, on ne peut pas aimer Nietzsche et louer Dieu!
Ce serait comme une Femme amoureuse d'un homme qui ne souhaite pas vivre avec elle, c'est absurde, ou alors terriblement tragique!
Et la tragédie, comme chacun sait, nait de la dualité entre Appolon et Dionysos, ce que l'on pourrait résumer au jour et la nuit, l'homme et la Femme, donc ça devrait marcher?!

Triste monde tragique.

La mélancolie n'est que de la ferveur retombée

lundi 12 décembre 2011

Katerine - 52 Reprises Dans L'Espace



STOP! Pour le nom de l'amour 1 de dieu!
Plus un geste, un mouvement, que même la respiration soit en suspend!
Nous ne ferons plus rien, absolument plus rien du tout tant que nous ne saurons pas, tant que nous n'aurons pas la réponse à la question : est ce que dieu existe?

Nous refusons catégoriquement de faire quoi que ce soit tant qu'il n'est pas porté à notre connaissance l'existence de la haute puissance.

Des nouvelles du bon dieu 2, franchement, ce serait trop demander?
Un signe, une preuve qu'il est là, qu'il nous regarde, qu'il nous aime, et qu'il ne veut que notre bien.
Mais nous n'avons rien de tout ça, pour nous ce sont les guerres, le travail, les relations humaines, la petite amie du meilleur ami, les agences de notation...

Mais l'air du "dieu? Oui peut être" doit être révolu, ou résolu!
Parce qu'il en est trop. Et la motivation n'émane pas de l'envie de défier dieu, car nul ne le peut : Don Juan par exemple, ne trouvant plus d'adversaires à sa taille, décide de défier la toute puissance et le résultat amena à sa fin.
Et personne ici ne veut partir, mais bien évidemment vivre libre, sans peur d'un quelconque jugement ou représailles de nos actes, tout ce que nous voulons, c’est vivre libre, et s’amuser, rire, faire les idiots pour ne pas oublier que la vie a bien peu de sens.

Et dieu est en chacun de nous, surtout chez Philippe Katerine, qui depuis vingt ans prend un malin plaisir à rire de tout et nous divertir.
Alors en plein hiver, avec une météo qui fait n’importe quoi, un nouvel arrivage de Katerine est une intervention divine.

Qu’avons-nous là ? Pas moins de trois disques de reprises de chanson qui ont marqué le paysage français. Pas forcément ce qui s’est fait de mieux, mais revue et corrigé par le maitre de l’humour en chanson, par cette bouille et cette voie rassurante, ce touche à tout, ce type qu’on a envie d’inviter chez soi, on se laisse prendre au jeu, et on chante avec Philippe.
Car Philippe, c’est le genre d’artiste qui pourrait faire caca sur notre plus belle chemise, que ce serait quand même génial.

Non seulementdieu n’existe pas, mais en plus essayez de trouver un plombier le dimanche 3

1.      Référence à The Supremes « Stop, in the name of love »
2.      L’auteur fait ici référence au film “Des nouvelles du bon Dieu” (1996, Didier Le Pêcheur)
3.      Référence à Woody Allen


Dead Skeletons - Dead Magick



Dans ce tourbillon d'absurdité, on ne demande pas grand chose, voir trois fois rien.
On ne cherche même pas à savoir si dieu existe!

Juste trois accords, ça nous va.

La vrai beauté, c'est la beauté intérieur (surtout quand on voit cette pochette)

lundi 5 décembre 2011

Radiohead - TKOL RMX


Ils nous l'ont bien fait à l'envers avec leur tapinage médiatique, leur promo anti promo, les buzz aussi mauvais que ceux d'Apple, et surtout cet album à pré commander avant la sortie officielle (bandes de gros fumiers, jamais reçu, et Thom York qui ne répond pas aux mails de relance).

Oui braves gens, il faut s'y faire : le plus grand groupe anglais au monde des années 90 est devenu vieux avant l'age.
Vieux, con, ringard, et presque inaudible tellement la créativité est loin loin loin.
The King of Limbs est un album aussi creux qu'un appareil à gauffres : pas de tubes, pas de morceaux qui sortent du lots, pas d'intro accrocheuses, pas de morceaux à remettre en boucle, non, que de l'ennui et des beuglements pour fans en chaleur, mais alors grosse chaleur.

Et comme si ça ne suffisait pas, ces enfoirés sortent tous les deux mois des mini ep à télécharger (à conditions d'avoir pré commander le disque avant sa sortie en janvier, celui qui n'est jamais arrivé) aussi attractifs qu'un film de Luc Besson.

Et comme si ça ne suffisait toujours pas, comme si notre besoin de consolation était impossible à rassasier, ils sortent régulièrement des remixes du disque : comme si ce disque était bien! Ha Ha!

Mais c'est quand tout espoir que ne serait ce qu'un espoir puisse miraculeusement se produire, quand l'attente à fait place à l'amertume, quand on veut décrocher ce qui restait accroché, que déboule d'on ne sait où, ce mini ep, pas mal, que dire, sympa, ho que dire, inespéré!
Parce que remixer de la merde, ça revient à faire de la merde, en théorie...

On peut toujours rêver

lundi 21 novembre 2011

Crystal Stilts - Radiant Door



Est ce que Dieu existe?
Cette question fait froid dans le dos!
Et en matière d'introduction, c'est plutôt direct.
Mais en toute honnêteté, Dsk est il coupable, Berlusconi brûlera t'il en enfer, est ce que le fait que les grecs soient victimes des agences de notations exclue quand même qu'ils soient des voleurs?
Toutes ces questions de journalistes bouffe merde n'ont pas de sens face à la plus grande interrogation de l'homme.

Cette question n'est d'ailleurs pas dépourvue d'émotions tant elle confronte l'être humain à tous ses maux :
Si la femme est casse pieds et possède un discours incohérent, est la faute de dieu?
La pression qu'exerce une femme pour vivre avec un homme alors que lui souhaite simplement exister, est ce toujours la faute de dieu?
Mais aussi des sujets plus abstraits, comme par exemple la faim dans le monde, les guerres, l'ump...

Dieu est mort disait Nietzsche, il est mort et c'est à l'homme de prendre sa place et d'être enfin libre, de ne plus subir les joutes moralistes, mais dieu, on aimerait bien qu'il existe un peu, pour sauver le monde, sauver notre peau, et rendre les relations homme femme accessibles.

Donc, dieu, y est tu? Nous n'avons toujours pas de réponse.
Tout ce que l'on sait, c'est que s'il existe, même un tout petit peu, alors il est allé voir les petits rigolos de Cristal Stills pendant l'enregistrement de la petite pépite qu'ils viennent d'offrir au monde.
D'une part, pour sauver leur carrière, mais aussi pour donner une touche divine aux cinq morceaux du disque, de sorte à ce qu'ils puissent s'infiltrer directement dans notre corps, nous posséder, sauver notre âme qui sait!

lundi 14 novembre 2011

Motorama - Empty Bed


Que nous Franz Kafka au mieux de sa forme?
"Le premier signe d'emergence de l'intelligence est le désir de mourir. Cette vie semble insupportable, une autre hors d'atteinte. On n'a plus honte de vouloir mourir. On demande à quitter l’ancienne cellule honnie pour être emmené dans une nouvelle que l'on apprendra à haïr.
Un reste de foi nous fait caresser l'idée que le seigneur, durant notre transfert, passera par hasard dans le couloir, jettera un coup d'oeil sur le prisonnier et dira : Ne remettez pas celui-là sous les verrous, qu'il me rejoigne"1

HAHAHA, qu'est ce qu'on se marre avec le Franzy! On devait pas s'ennuyer avec lui.
Mais déjà à peine nous apercevons au loin les frondes anti pessimistes s'élever, mais arrêtons de rire messieurs les verres à moitiés pleins, l’existence ne se situe pas tout à fait dans le jardin d'Eden (la faute à qui d'ailleurs?), alors laissons le s'exprimer.

Car Kafka a su plusieurs fois mettre le doigt là où ça fait mal : à savoir l'aliénation de l'individu dans une société impersonnelle, le rendant existentialiste puis nihiliste, et c'est à ce moment qu'il rédigea une liste des petites choses de la vie poussant au nihilisme :
- Travailler
- Ne pas voyager
- Travailler
- Les gosses de riches qui n'ont pas à travailler, due à des parents gentils
- Travailler (à la défense)

Mais comme le petit Franz n'hésitait pas à décrire de manière tragique l’existence dans ses petites souliers, il ne ne fut pas adoré de tout le monde, mais particulièrement des optimistes, qui eux n'étaient pas très ouvert d'esprit.
Alors que l'ouverture d'esprit, ce n'est pas dur : Quand des touristes américains demandent poliment où se trouve la tombe de Balzac à un photographe amateur s'évertuant à shooter les insectes du Père Lachaise, et que ce dernier sourie poliment en répondant et en se montrant lui même "Most of OUR (c'est là le geste vers lui même) famous French writers are buried over here" ² , et bien les américains auraient dû rigoler!

Quoi qu'il en soit, un choix culturel n'est jamais facile, et c'est un petit peu comme celui que n'a jamais voulu faire Motorama : "Rock papa merdique à la The National, ou copie glam de The Feelies?"
L'écoute de leur discographie nous donne indubitablement le droit de nous poser la question.
Mais ce nouveau format "mini album" adopté depuis peu par ces russes (des russes, si ça c'est pas de l'ouverture d'esprit) fleure bon le bonheur, tantôt cold, tantôt juste ce qu'il faut pour aimer la simplicité.



1. Franz Kafka, "Aphorismes", 1918
2. "La plupart de nos grands auteurs français sont enterrés par là"

Badgirlfriend - Feelings


Les cochoneries ont le vent en poupe.
Tapez " Lana Del Rey Porno" dans google.

lundi 7 novembre 2011

Bjork - Biophilia


Que sont nos héros devenus?
Que sont, nos putains de héros devenus quoi?!
Ho! Ils sont où là? Nos héros?
Ils sont morts! They are dead! Todos mortados!

Ceux qui faisaient le bonheur des ados mal lunés dans les chambres mal rangées, ces héros angoissés et mal dans leur peau qui donnerent le salut à toute une génération, ceux qui, putain c'est vrai, ont fabriqué des albums qui aujourd'hui encore nous font dire "c'était mieux avant".

Mais tout ça semble bien loin de nous, à cet époque il n'y avait pas d'ipod, pas internet, et une sortie d'album était un événement à ne pas manquer.

Mais où sont ils maintenant les Thom York, les Charlotte Dupond (on va donner pour prénom Charlotte à Bjork, ça aurait été trop drôle qu'elle s'appelle comme ça), donc où sont t'ils aujourd'hui?
Ces gens là ne trouvent plus leur place, la faute à qui?
La faute à nous, public, à ne plus être étonné depuis bien longtemps?

Parce que la petite Charlotte, qui fut l'artiste la plus copiée, plus encore qu'il y a de reprises de "Summertime" (de Georges Gerswhin, bandes d'incultes), et qui aujourd'hui encore reste la source d'inspiration inévitable pour chanteuses minables, a un petit arrière goût de "has been".

Mais cette has beenité n'est pas vide de raisons, car les ados torturé fumeurs de joints ont des besoins relativement différents, des attentes artistiques plus profondes, et peut être que la littérature allemande ainsi que les génies allemands sont passé par là, et que Wagner, Puccini ou encore Mozart ont supplanté des chanteurs d'une autre époque. Ce n'est pas l'Éternel Retour, c'est un voyage dans le passé.

Quoi qu'il en soit ce nouveau disque, plombé par la critique, n'est pas non plus à jetter à la poubelle, non, c'est du Bjork, ni plus ni moins, à savoir : un entourage toujours qualitatif, des idées, et puis surtout... Elle!
Merde les enfants! Reveillez vous!on parle d'une grande dame là!
Et puis il ne faut pas oublier une chose : la période est creuse en rock star.

lundi 31 octobre 2011

Hookworms - Hookworms



Souvenez vous, enfant, quand il vous était demandé de faire des efforts...
Ordre établi qu'ils furent, les parents étaient la représentation de l'autorité à écouter pour :
Ne pas faire de bêtises
Se laver les dents
Aller à l'école
Travailler à l'école
Être poli à l'école...

Plus tard, beaucoup plus tard, une haute autorité, l'état, pour lequel nous n'avons pas voté nous demande une fois de plus des efforts...
Mais quels efforts? Et pour quoi? Et surtout, à qui s'adressent ils?!

Est ce aux provinciaux de faire des efforts?
Parce que pour les habitants des grandes villes, avec leur vie de con, à se lever tôt, devoir s'habiller, se frotter à toutes les couches sociales dans des transports en commun jamais à l'heure, puis dans un acte II : faire son arrivée au bureau, mimer un sourire aux faux culs, s'assoir à son Desk, allumer son poste et consulter ses mails, avoir mal aux yeux à cause de l'armée de néons qui tirent en continue des rayons lasers invisibles.
Sans oublier l'acte II scène II : le déjeuner du midi, ha mais quel bonheur de faire la queue pendant des heures pour un repas sans vie additivé en sucre ou sel!
Et pour scene finale, pas de baissé de rideaux Wagnerien, non, c'est tout simplement l'acte I à reprendre dans le sens inverse.
Donc, la question est toute simple : qu'est ce qu'on attend des gens qui souffrent? À quel moment d'une journée dénuée de sens doit intervenir le moindre effort?

Quelle vie de merde pour les employés de bureaux, mais quelles consolations ont ils?

Dans ce vide sidérale qu'est l'existance option non sens absolue, avant de franchir le pas de Albert Caracoo et son nihilisme poussif, il y a une petite bande de branleurs, fiers de se ficher de tout, qui osent faire ce que tout le monde fait : du 70's revival mais n'ayons pas peur des mots : bandant!
Quatre morceaux suffisent à faire vibrer une existance bien ennuyée d'un contexte trop compliqué pour qu'on puisse y prêter la moindre attention.

lundi 24 octobre 2011

Veronica Falls - Veronica Falls



Si on devait se lever pour offrir notre siège à toutes les femmes qui montent dans le métro, il n'y aurait que des hommes fatigués.


Roll The Dice - "In Dust"



Pfiouloulou, les relations humaines, halala, pas facile.
Dans ces conditions, il ne nous est pas aisé d'appliqué le modèle du "Sur-humain" tant adoré de Nietzsche, qu'il avoua lui même n'avoir jamais rencontrer.

Quoi qu'il en soit, il est très delectable de fuir quelques jours et se mettre au vert pour rechercher et comprendre ce modèle de surpassement, quitte à parodier le grand Zarathoustra en évitant les hommes, et revenir les aimer.

Point de départ : Pont Aven.
Ce village Breton aux mille secrets, ce village si romantique, ce village magique où Gauguin aimait se réfugier (et peindre son "Christ Jaune").
C'est l'endroit idéal pour s'exiler et brouiller les pistes : mentir à tout le monde pour ne pas être retrouver.
Prendre le D24 vers le nord et ne suivre que son instinct, s'arrêter selon ses envies, manger selon sa faim, dormir selon besoin et marcher.
Personne ne nous dicte plus rien, et surtout, personne autour.

Les Monts d'Arrets.
Ces montagnes bretonnes (ho hey ho, 400 mètres d'altitude quand même) représentent la cachette idéal pour gangsters en cavale : on n'y croise pas un chat.
Ha quel bonheur de marcher seul en forêt!
Et même ce restaurant de Saint Rivoal (prononcez Saint riwoal) qui ne sert que des produits locaux (même les bovins sont abatus par des bretons en Bretagne) n'attire pas foule alors que c'est délicieux.
Vous l'aurez compris, il fait y aller.

Se réveiller le matin, reprendre la route, vers le nord, se sentir bien, rester vrai, ne pas parler car "indicible et sans nom est ce qui fait les tourments et les délices de mon âme et la faim de mes entrailles".
Puis continuer sa route, ne pas s'arrêter, s'arrêter où l'on n'est pas attendu, s'arrêter, respirer, n'écouter que l'instinct, s'oublier, suspendre le temps.
Oublier les heures et les jours, ne penser qu'à sa propre route, et avancer.
Dormir et reprendre la route au petit quand la lumière illumine la côte sauvage ou bien lorsque la brume offre un moment unique d'intimité près des rouleaux de foin, éviter la pluie ou s'arrêter là où il fait bon vivre.

Se laisser aller dans une sorte de transe électromagnétique lancinante et répétitive comme on en trouve sur "In Dust" de Roll The Dice.


lundi 17 octobre 2011

Farewell Poetry - Hoping For The Invisible To Ignite



Ce disque est une femme.
Une femme que l'on aime, on femme qui nous manque, une femme que l'on veut garder dans ses bras.
Une femme qui vient nous susurer à l'oreille des textes pour morceaux d'une vingtaine de minutes (c'est copieux).
Alors on ne comprend pas tout, et on n'écoute pas tout.
Mais c'est parce que c'est dans la nature des choses de ne pas écouter tout ce que dit une femme, la faute à nos divergences fondamentales.

Ce disque est une histoire d'amour de deux êtres bien trop maigres pour malhonnêtes, et qui sont en train de ne rien se promettre.

Ce disque est une histoire d'amour qui prend son temps, jalonée de moments intenses, puis d'autres où l'on baisse les bras car ce n'est pas toujours facile.

Mais assez de métaphores, car farwell poetry est une équation imperceptible, compliquée comme une femme, et à la vue de l'irréprochable édition vinyle pleine de petits gifts, on est tout même en droit de se demander si ces gens là ne sont pas de sombres gothiques perturbés (merci le pléonasme).
C'est plein de petits dessins (torturés) sur des cartons, mais aussi des cartes postales (torturées également) qu'on ne pourrait envoyer à un amis chagriné de la vie, de peur de le tirer vers le bas.

Mais tout ce design de l'apocalypse n'a aucune influence sur la générosité du disque, qui, et c'est la que cette chronique est fantastique, a déjà été énoncé plus haut, avec des paraboles digne du plus grand des romantiques.
Goethe doit moins la ramener.

lundi 10 octobre 2011

Michel Cloup - Notre Silence



Voici une parabole :
Les brochettes bœuf fromage des restaurants japonais sont délicieuses.
Ha quel plaisir de les voir arriver de derrière le petit chat qui lève la patte, pour les déguster chaudes et coulantes de fromage...

Huuuummm c'est bon, mais c'est cours!
Car si vous attendez trop longtemps, par exemple en attaquant les brochettes poulet, les bœufs fromage refroidissent, et le fromage se racornit, et ça devient vite moins bon.
Cette théorie de la brochette permet de mettre en évidence une dure réalité : celle de l'ephemerité de la vie.
Car oui, tout est définit dans une durée et rien ne dure.
Certains optimistes (faut voir lesquels) parlent d'un éternel retour des choses, mais avant retour, il y a un début et une fin.

Un petit peu comme pour un clou : il y a la pointe qui marque le commencement, et la "tête", qui marque la fin, et au milieu il y a le bonheur.

Ha Michel mon lapin, quel bonheur tu nous offres là avec tes chansons d'un autre temps, nous rappeler notre jeunesse quand la seule contrainte était d'avoir des clopes pour la journée, quand la course au pognon ne nous avait pas encore rongé, et que les groupes comme Amanda Woodward, Belle Epoque et autres amis enragés nous faisaient verser des larmes de joie sur des paroles seules contre tous.

Car Michel Cloup, c'est un peu ça, cet esprit post émo hardcore, en plus accessible, mais avec cette atmosphère profonde pour laquelle on ne peut que fondre comme du fromage au centre de la fameuse brochette.
Ça brûle d'émotions, ça coule de sentiments et réchauffe notre petit cœur.
Michel mon amour, merci, ne serait ce que d'oser prendre des risques quand la plupart des disques sentent le riz réchauffé cuisiné par des chinois véreux qui s'habillent en japonais.
On salue également l'audace du format duo qui limite l'écriture mais laissant se concentrer sur l'essentiel : l'émotion.

lundi 3 octobre 2011

Lana Del Rey - Video Games



Jeanne d’Arc, William Wallace, Jean Moulin, et plus récemment
Kadhafi (auto déclaré), tous ont en commun la souffrance, le rejet, la haine,
et puis surtout, tous ont eu droit à une mise à mort publique dans d’atroces souffrances (sauf le petit dernier).

Bonjour monde cruel, et bienvenu aux… Martyres !
D’après certains témoignages, la vie de martyre semble ne
pas être de tout repos :
Jeanne d’Arc par exemple, bien qu’elle ait connu un certain luxe en se pavanant
de châteaux en châteaux pour proposer ses services aux rois des Francs, à
savoir : Monter une armée et botter le cul des anglais, la fin de sa carrière ne fut pas tout aussi brillante que ses victoires sur champs de bataille.

En effet, le peuple pourtant bien heureux de ne pas être anglais, décida malgré
son succès de la bruler vive, mais ce n’est pas tout, puisque c’est à Rouen… à Rouen ! Monde cruel…
Martyre moderne avec le vent en poupe (cherchez l'erreur), l'art pornographique souffre depuis toujours du même sort que sa prédécesseuse (bien sur que ça se dit).

Oui madame, le porno en a autant fait pour la paix de l'homme contemporain que Jeanne d'Arc en son temps pour la paix de la France, alors pourquoi continuer de tirer à grands boulets sur un art qui a tant souffert?
Il en faut du courage pour comparer Jeanne d'arc au porno, tout autant qu'il en faut à Lana Del Rey pour faire de la musique avec sa tête de nouille italienne et une charte graphique à démodée.
Parce que la madonne, niveau com', c'est particulier : une pochette qui sent le cul (pardon pour le vocabulaire), un clip qui rappel sans équivoques les plus beaux films (de cul) italiens, et une voix qui miaule, qui fait l'amour, et qui chante même parfois.

Mais la perplexité de sa musique (non c'est une blague) laisse quant à elle pantois, puis pantin, car ce "video games" reste en tête des jours et des jours, et on miaule dans la rue les paroles d'une intensité romantique troublante.

Ce n'est donc pas de porno dont il est question, mais d'amour!
Car le porno, malgré tout ses bienfaits, ne reste qu'une culture dénuée de sentiments dont le seul aboutissement est aussi éphémère qu'inavouable.
Alors que l'amour lui, reste en mémoire et reviens éternellement alors qu'on ne lui a rien demandé.
Nous sommes donc loin des parades multiples, des "Dp", threesome et plus pour se recentrer sur un seul et unique amour, car à deux... c'est mieux.

lundi 26 septembre 2011

Baxter Dury - Happy Soup



Vous les gens binaires, êtes absolument détestables.
Ha c'est facile à dire pour vous : "il y a deux types de personnes sur terre, à savoir le petit chaperon rouge, et le grand méchant loup".
La première catégorie implique les gentils bisounours d'une candeur insolente, et la seconde les méchants mangeurs d'enfants sans foie ni loi qui ne répondent qu'à un seul maître : leur panse.
Ce n'est pas tout à fait faut pour l'instant.

Et donc tout se beau monde se croise et se décroise dans un mechanisme troublant qu'est le rapport humain.
Mais pour faire simple, il y a d'un côté les bons, et d'un côté les mauvais.
Comment distinguer alors les deux sujets alors que la frontière qui les sépare n'est guère plus épaisse qu'un poil de chat sans poils?

Et bien pardis, c'est le métier!
Les bons occupent des métiers qui respectent les bons comme les mauvais, et les mauvais occupent des postes destinés à profiter de la bonté des bons.
Mais ceci n'est que la représentation simplifié du meilleur des mondes.
Car dans cette situation, on aime les bons mais rejettons les mauvais.

Donc pour l'antithèse qui va suivre, soyez attentif.
Un mauvais (rappelez vous, le loup) nait mauvais et son but est de le rester pour assurer sa carcasse, et il est là cible de toutes les critiques et de la haine, jusque là tout va bien.
Mais imaginons que le loup, d'apparence loup, n'est finalement que le costume malveillant d'un gentil chaperon bien veillant.
Entendons par là que que le bon s'est déguisé en mauvais, mais tout le monde ne voit que le loup.
Alors, quel est l'impact sur le monde si le gentil prend une position destinée au méchant?
N'est ce pas fort que ce soit lui qui fasse le boulot?
Sa sensibilité ne sera t'elle pas nécessaire là où les fumiers se battent pour rabaisser les bons?
Et bien si!

La morale est donc simple : ne jugez pas trop vite les salauds car c'est peut être un leur, un bon qui joue au degueulasse pour empêcher qu'un mauvais fasse le mal.

Pour Baxter Dury, c'est à peu près la même chose : un "fils de", qui fait mine de rien, fils de Ian Dury, donc un aidé à l'origine (cf toutes les chroniques chiantes écrites ici même qui parlent de la naissance), mais qui s'en sort bien malgré cette étiquette.
Le disque précédent était tout à fait sortable, le dernier n'a guère plus à rougir


lundi 19 septembre 2011

Popol Vuh - Revisited & Remixed


Pfiouloulou, les relations humaines, halala, pas facile.
Dans ces conditions, il ne nous est pas aisé d'appliqué le modèle du "Sur-humain" tant adoré de Nietzsche, qu'il avoua lui même n'avoir jamais rencontrer.

Quoi qu'il en soit, il est très delectable de fuir quelques jours et se mettre au vert pour rechercher et comprendre ce modèle de surpassement, quitte à parodier le grand Zarathoustra en évitant les hommes, et revenir les aimer.

Point de départ : Pont Aven.
Ce village Breton aux mille secrets, ce village si romantique, ce village magique où Gauguin aimait se réfugier (et peindre son "Christ Jaune").
C'est l'endroit idéal pour s'exiler et brouiller les pistes : mentir à tout le monde pour ne pas être retrouver.
Prendre le D24 vers le nord et ne suivre que son instinct, s'arrêter selon ses envies, manger selon sa faim, dormir selon besoin et marcher.
Personne ne nous dicte plus rien, et surtout, personne autour.

Les Monts d'Arrets.
Ces montagnes bretonnes (ho hey ho, 400 mètres d'altitude quand même) représentent la cachette idéal pour gangsters en cavale : on n'y croise pas un chat.
Ha quel bonheur de marcher seul en forêt!
Et même ce restaurant de Saint Rivoal (prononcez Saint riwoal) qui ne sert que des produits locaux (même les bovins sont abatus par des bretons en Bretagne) n'attire pas foule alors que c'est délicieux.
Vous l'aurez compris, il fait y aller.

Se réveiller le matin, reprendre la route, vers le nord, se sentir bien, rester vrai, ne pas parler car "indicible et sans nom est ce qui fait les tourments et les délices de mon âme et la faim de mes entrailles".
Puis continuer sa route, ne pas s'arrêter, s'arrêter où l'on n'est pas attendu, s'arrêter, respirer, n'écouter que l'instinct, s'oublier, suspendre le temps.
Oublier les heures et les jours, ne penser qu'à sa propre route, et avancer.
Dormir et reprendre la route au petit quand la lumière illumine la côte sauvage ou bien lorsque la brume offre un moment unique d'intimité près des rouleaux de foin, éviter la pluie ou s'arrêter là où il fait bon vivre.

Se laisser aller dans une sorte de transe électromagnétique lancinante et répétitive comme on en trouve sur la face estampillée "remixed" de Sir Popol Vuh.
Popol n'est pas un mauvais jeu de mot phalique mais le nom d'un artiste de la fière vague Kraut rock allemand qui n'est plus à présenter.
Popol n'était pas Can, il n'était pas non plus Amon Düll ll, et ce n'était pas non plus le plus excitant (toujours pas de jeu mots).
Car il faut être honnête, c'était assez calme Popol, c'était "doux", répétitifs, et sur certains morceaux, on a presque envie de lui demander où sont les notes, ou même si le morceau va commencer tantôt.
Et en creusant un peu, Popol, c'était même, n'ayons pas peur des mots : un peu chiant.

Mais l'histoire veut qu'on ne touche pas son pop..., euh, qu'on ne touche pas à Popol.
Jusqu'à cet été, où ils (on ne sait jamais qui) ont  décidé de sortir le "revisited & remixed".
Alors pour les réfractaires de la langue de Shakespeare, revisited se traduit par revisité, et remixed par remixé.
C'est donc sur deux disques qu'est retracée la carrière de Paul, une galette presque chiante (ce sont juste les morceaux d'époque), et une autre qui contrairement à toute attente, est vraiment très sympathique.
Les remixes sont classes, voir très classes, et accompagnent parfaitement une fuite loin de la civilisation bruyante, pour se laisser enlasser par son "sur-moi".

C'est quand même un peu chiant Popol Vuh, poil au...

lundi 12 septembre 2011

The Drums - Portamento



À la vue des évènements embarrassants pour l'homme, à voir tout ce qui ne tourne pas rond, à contempler toute cette arrogance, ignorance, cet égoïsme, tout se gâchis, on a envie de se dire qu'il doit bien y avoir une solution pour sauver l'homme de sa propre médiocrité.

Et que les solutions, elles sont certainement très simple.

Pour rendre l'homme bon, il faut tout simplement une motivation à devenir bon. Mais pour l'instant il n'en a pas puisque l'ambiance générale ne le permet pas.

Prenons pour exemple une entreprise dans laquelle tout serait juste mais avec une motivation importante :
Premièrement, tout le monde commence au même niveau, avec un salaire identique, mais un système de rémunération conséquent lié au résultats, ce que les anglais appellent "incentives".

Tout le monde va se battre pour gagner sa récompense, mais pourquoi?
Parce que cette récompense est de forte valeur pour les employés.

Pour le citoyen, ce n'est pas plus compliqué, si la légion d'honneur avait encore un sens, et si elle refermait une valeur de l'égal des dieux, alors tout le monde (peut être) serait amené à se battre pour l'obtenir.
Le citoyen ordinaire menant de bonnes actions deviendrait alors le héros d'un monde meilleur.

De petites actions suffirait : transmettre la connaissance, accession à l'éducation, aller parler à son prochain, ou même comme disait Nietzsche : allez à celui d'après encore.
Puis la roue commencerait sa rotation, ses aidées deviennent aidants, qui feront d'autres aidants.
Plus de conflits, plus de bagarres, plus de faim dans le monde, plus de gouvernements Poutineux, plus de tout ce qui brise un peuple, plus de résignés ou d'indignés (seigneur dieu, Ségolène va t'elle la fermer?!).

Et plus de groupe néo imitateur de cold glam presque rock & roll.
Quoi que les accusés de la semaine, à savoir The Drums, signés sur French Kiss (Les Savy Fav), ne sont pas de mauvais bougres.
On pourrait même parler de leur musique comme on essaye un costume : "ce motif prince de Galles passé trrrrrès bien avec une cravate noire avec de petits poids blancs".
Donc un bon disque, bien que trop tchoum thcoum thack parfois, et les ombres omniprésentes d'un Ian Curtis, ou même Robert Smith...


lundi 5 septembre 2011

Okkervil River - I Am Very Far




Qui êtes vous, homme de fleurs, vous qui venez proposer vos roses parfumées dans les restaurants feutrés, vous, oui vous, qui jetez une touche de romantisme en plus dans les repas intimes?
D’où venez vous ? Et surtout, pourquoi êtes vous là ?

Les roses, ça ne pousse pas dans les couloirs du métro, alors pour acheter et revendre, votre petite affaire est une entreprise, et qui dit entreprise dit marge.
Comment pouvez vous créer une marge bénéficiaire en « vendant » des roses à 2€ ?
Les guillemets soulignent une petite retenue, puisque personne ne semble les acheter.
Que ce soit le mâle radin ou la femme de peu de classe qui se trouve drôle en répondant un « on a déjà baisé », aucun roucouleur ne se tente à l’achat.

Alors, ou vous n’aimez pas la valeur ajoutée, ou bien, et là c’est très grave, c’est un complot !

« L'expression théorie du complot désigne la croyance en l’existence d’une conspiration secrète, civile, criminelle ou politique, en vue généralement d’obtenir une forme de pouvoir »

Dans votre cas, c’est politique, car vous êtes des espions de l’état, vous qui approchez le peuple de si près, vous êtes triquard les amis, et à votre vue maintenant les amoureux baisserons d’une poignée de décibels leur conversation (quand ils en ont).

La peinture mono couche qui prend en une seule passe, les produits Apple, la théorie du Big Bang, toutes ces choses ne sont que mensonges et conspirations, et la liste est longue, puisqu’elle ne fait même pas référence au PHP des groupes pétroliers.

Quoi, vous ne savez pas ce qu’est la PHP ?
C’est très simple : l’état, qui parfois pense juste, décide en juillet 2011 d’appliquer une loi visant à taxer ce que les méchants pétroliers se mettent dans les poches en amont de la hausse des prix du baril, d'où son nom : Provision sur la hausse des prix.

C’est très mignon, et ça tombe sous le sens presque, mais les petits malins de pétroliers ont donc augmenter leurs prix en juillet de la valeur de la taxe, à savoir : 4,6%.
Donc qui paye la taxe ? Le consommateur final pardi !

Finalement, il suffit de choisir son camp.
Mais le choix n’est pas facile à faire : Pétrolier ou particulier? Salaud ou idiot ? Conspirateur ou aspirateur ?
Folk ou indie rock teinté tapette ? Glam Joy Divisionien ou parodie d’Arcade Fire ?

Les dernières question sont celles destinées à Okkervil River, parce que leur musique est tout de même quelque peu confuse.
ça touche à plein de choses, parfois maitrisées même, mais les frontières interculturelles du groupe rappellent celles de l’Europe : c’est sensé être ouvert comme un moulin et facile, alors que c’est aussi un peu le foutoir et personne ne comprend toute la finesse du truc.

Donc un peu le bordel, on ne voit pas toujours où ils veulent en venir, mais pour la rentrée des classes, ce ne sont pas de si mauvais élèves.

Et pour la rentrée, ce sont encore des têtes de cons qui font du son.


Grandaddy - The Software Slump (Deluxe)


"Holala c'est la crise".
Cette expression vieille comme le monde commence à devenir fort de café, tant elle est utilisée sans les connaissances adéquates en économie.

Parce que c'est (re?) la crise ok, mais pourquoi?
À cause de la dette des états? Ou bien des salauds de grecs qui ne payent pas leurs impôts? À cause des places boursières qui dévaluent ou surévaluent les produits?

Il est important à ce stade du débat d'expliquer ce qu'est l'économie, comment monter l'économie, et bien sur, comment tout foutre en l'air.
Et pour illustrer le propos, laissez vous donc emporter par cet exemple:

C'est par une belle matinée que vous traversez les allées alléchantes d'un petit marché de province quand tout à coup une envie d'omelette vous prend et ne vous lâche plus.
Vous allez voir le marchand et lui achetez deux boîtes d'œufs.
Vous rentrez chez vous, faites fondre une noix de beurre, cassez les œufs, vous les battez énergiquement (arrêtez dès qu’ils moussent).
Mélangez les champignons finement coupés, laissez mijoter, et à l'heure du déjeuner toute la famille est conquise : c'est un succès, la huitième merveille du monde, l'omelette aux champignons ne laisse personne indifférent.

Tellement tendre que vos enfants en parlent à l'école, votre famille toute entière loue les bienfaits de la protéine contenue dans le jaune d'œuf (pas le blanc, qui est lui réservé aux cholestéroliques), et la recette parcours le pays béni des dieux à la gloire des éleveurs.

Pas besoin de sortir de l'école de commerce d'Angers pour comprendre que les choses prennent de l'importance, que fournisseurs, fabriquants, éleveurs commencent à voir leurs profits augmenter autant que la demande.

Que font ils alors? Car leur structures respectives ne suffisent plus et il faut investir, recruter, voir encore plus grand.
C'est ainsi que rentrent dans la boucle d'autres acteurs, d'autres métiers, pour construire, fabriquer, transformer, réparer.
Petite main d'œuvre et patrons travaillent mains dans un bonheur sans faille.

Ceci est donc la croissance.
Mais imaginons une seconde que tout ce beau monde qui consomme cause finalement quelques problèmes de santé à la planète, par exemple les emballages riches en matières polluantes dégradent la couche d'ozone.
Et imaginons ensuite qu'une autorité décide que le problème est grave et que la solution est de ne plus fabriquer d'emballages en grande quantité mais plutôt que le consommateur ramène lui même ses boîtes aux marchands pour chaque nouvel achat.

Que se passe t'il?
Les fabricants de cartons s'écroulent, les fabricants d'infrastructures pour fabricants de cartons s'écroulent, les fournisseurs de fabricants d'infrastructures pour fabricants de cartons s'écroulent, le chômage se faufile par des manières florantines.

Bref, c’est la merde.

Et ça l’a toujours été, et la crise n’est qu’une réédition de la précédente.
En parlant de réédition, c’est le Software Slump de Grandaddy qui est réédité, et c’est un double disque doré sur tranche qui nous est offert par les grands pères.
Groupe phare des années 90, inévitable, ce retour permet de ne pas oublier ce standard du genre Lo-fi (comme si c’était possible), et de découvrir une poigné d’inédits (dont quelques vrai pépites) à l’image du groupe : puissant, intelligent, touchant, et tellement humain.

C'est fort de café

dimanche 4 septembre 2011

Cherche chroniqueurs

Choucroute et cérébrale recherche de nouveaux chroniqueurs, car suite à un changement de classe sociale, il ne nous sera probablement plus possible d'écrire toutes les semaines.

Envoyez un mail à choucrouteetcerebrale@gmail.com


lundi 1 août 2011

Sebadoh - bakesale reissue



Il y a, en période estivale, autant de sorties de disques que poules de luxes dans cette boite de nuit à Metz, vous savez, celle qui distribue des vibros aux hommes à l'entrées.
Pourquoi (la distribution, pas les sorties de disques) ?
Pour l'offrir à l'élue de son cœur pour la soirée, mais comme des beaux coeur, il y en a peu, on s'engage fièrement dans un concours de moche avec ses amis.

Jusque là, tout va bien.
À première vue, tout va bien. Les gars sont de sortie, chargé comme des mulots à la vodka, pour peu, ils ne passent pas le videur!
Mais ils entrent, le vibro à la main, qu'ils trouvent tellement drôle qu'ils se disent qu'ils se le garderont, pour dès le lendemain, avec une pile LR6 (non fournie, c'est chié), des courses pour voir lequel est le plus rapide.
Donc une fois sur le dancefloor, un beau laidron s'approche d'un des gaillard, elle est imposante, vulgaire, mais pour le concours, Parfaite.
Au bout de deux minutes, l'ambiance est chaude, les corps se frottent, et puis, ça s'embrasse.
Les yeux qui se disent merde, le visage décomposé et la mine fatiguée, ils s'embrassent de façon absurde jusqu'à ce que notre jeune homme se retrouve avec quelque chose dans la bouche.
Un carré d'acide? Ghb? Drogue diverse?
Quoi qu'ils en soit, il le recrache et l'énorme proie s'enfuit.
Oui, l'été, les sorties de disques sont aussi nombreuses qu'une Edelweis dans le métro, donc, ou les chroniques traitent de rééditions, ou elles racontent des histoires de jeunesse...
Et la réédition mordante de cette année, c'est le Bakesale de Sebadoh, sorti en... Ho et merde, on s'en fiche, revenons aux histoires sordides (et il faut être un sacré inculte pour ne pas connaitre Sebadoh).

Donc, pendant que l'un recrache très certainement une drogue de violeur, ses compagnons eux, ont bien avancé.
Et elles sont moches. Pour gagner, il va falloir mettre le paquet.

Une mal gaulée, avec des lunettes d'un autre siècle devrait faire l'affaire, faut dire, un legging en boite pour une soirée porno, c'est un manque de goût, et c'est sans parler des photos de ses enfants sur sont téléphone portable qui vont faire monter le score.
Le temps passe et les boudins sont partantes pour suivre les garçons dans le logement étudiant de l'un d'eux.
Mais dans la voiture, dans l'ascenseur, dans l'appartement, les filles en ont surtout après les vibros.
Dindons de la farce, nos héros font des pieds et des mains pour conserver leurs bolides de courses.

Mais le plus important, après une nuit blanche comme celle ci, c'est d'avoir conservé les vibros, et de pouvoir filmer des courses hilarantes sur une table.

Quoi qu'il en soit, voici les vacances.
C'était super sympa d'avoir suivi  saison de chroniques parlant beaucoup, ou évoquées :
- Sex
-
Du complexe d'Oedipe, mais aussi de ses conséquences
-
L'éternel retour de Nietzsche, expliqué et développé
-
La métamorphose, de Franz Kafka (attention, la fin du livre est racontée)
-
Le stress, et comment s'en sortir
-
Mais aussi de l'histoire d'un groupe en BD et collage (fait à la main)
-
Légendes et vertus de Bretagne
-
Bouddhisme
-
Du cancer, et de son avenir
-
La Femme

Et tout un tas de sujets complètement fous, comme les affaires criminels, la naissance d'un enfant, le fonctionnement du cerveau, des saloperies sur le groupe pétrolier Total, ou bien encore pomper des dialogues de films de Bertrand Blier en cas de manque d'inspiration...
Le tout sans jamais prononcé de manière directe "Je".

lundi 25 juillet 2011

Ty Segall - Goodbye Bread



Comment font elles, les femmes coquettes à lunettes pour se maquiller?
Comment font t'elles, celles des beaux quartiers, pour ressembler à une page de pub dans le magasine Elle?

Si elles portent des lunettes, c'est bien par nécessité, donc la faute à une mauvaise vue, et une mauvaise vue ne peut pas, ho non, ne peut techniquement pas permettre un maquillage de précision à proximité du globe oculaire (Femmes, dis comme ça, vous semblez tout de suite moins sensuelles, "globe oculaire", hahaha).

Qu'est donc la parade?
Est ce que vous maquillez au hasard, un peu au dessus, un peu en dessous, hop, sur le cil, et puis remettez les lunettes sur le nez pour contempler le travail, et ajuster par la suite?
Il y a bien truc quand même! C'est pas possible autrement!
Les articles de presses sur le bien être, les semelles compensées, le repas de la veille, l'âge du capitaine, on en a rien à faire nous, ce qu'on souhaite nous, ce sont vos secrets.

Ou au moins, vous comprendre…

Pourquoi avons nous autant de mal à communiquer, pourquoi pensez vous toujours que nous pensons que nous ne sommes pas égaux, pourquoi avez vous toujours à redire sur nos façon de faire? Pourquoi attirez vous notre attention sur la viande, alors que nous sommes encore en train de mâcher les légumes ?
Sommes nous ennemis?

C'est votre place dans l'histoire, Mesdames, qui vous a fait faux bon, ainsi que votre approche non scientifique ne vous permettant pas une objectivité des plus rigoureuse, et à tirer des conclusions définitives sur un événement produit une seule fois que nous déplorons.
Pour le reste, vous êtes notre amie, notre égale, notre compagnon de route.

De plus, tous nos maux et maudits symptômes indélébiles que même l'aspirine ne peut abolir n'ont pour seule origine la mère.
Oui la mère, la maman, la Madre. Pas Dieu, pas papa, pas la culture, pas l’Etat ou l’école, mais la mère.
Est ce que nous lui en tenons rigueur, hein ? Est ce que nous lui faisons la tronche ? Est ce que nous l’évitons, est ce que nous laissons sonner quand elle appelle ?
Sommes nous en marche pour la vengeance?
Pas du tout. On est super gentil de ce fait.

Alors peut être avons nous les foies, et c’est certainement la raisons pour laquelle nous n’attaquons pas nos mamans.
« Dans la vengeance et en amour, la femme est plus barbare que l'homme » disait Nietzsche, et ce n’est pas faux, pour peu, c’est même un presque incomplet, parce que dans bien des thèmes (on va dire thème pour l’occasion), la femme est plus barbare que l’homme.

Et Nietzsche l’a terriblement subi, avec sa poufiasse de sœur qui réadapta ses écrits à destination des dirigeants nazis qui s’approprièrent le concept du « surhomme » à des fins dégueulasse que le Fredo lui même déplorait, mais ça, c’est une autre histoire.

Quoi qu’il en soit, le petit Ty Segall, nouvelle coqueluche des médias (peut être un peu trop), lui, à su faire la paix avec ses paires (et mère), dont il puise toute l’inspiration très « 90’s indie » dont l’âme d’un Beck moins inspiré plane au dessus de cet album que la toute la critique encense par défaut, comme par défaut on se doit d’aimer sa famille (alors que à bien y regarder, la sœur de Nietzsche, quelle petite pute)…

 
 


Scott Matthew - Gallantry’s Favorite Son



- Tu vois, tout s’est bien déroulé, ça ne t’a servi à rien d’être angoisser.
- Tu dis ça, t’es marrant tiens, tu es jamais stressé toi peut être ?
- Si, mais moi c’est justifié, puisque la suite sera quoi qu’il arrive une tragédie.
  Ce n’est pas de l’angoisse, c’est de l’anticipation.


Il faudrait des heures pour parler du bien être que procure un film comme Shortbus (2005), qui sublimait des artistes comme Animal Collective, ou Scott Matthew. Ce dernier revient, c’est toujours un peu pareil, donc, c’est très bien.

lundi 18 juillet 2011

Wugazi - 13 Chambers



Quel est l’intérêt de faire de la photographie amateur ?
Quel intérêt y a t’il à écrire ?
Quel intérêt y a t’il à chroniquer un disque qui n’est pas très apprécié ?
Quel est l’intérêt de mélanger deux artistes, chacun poids lourds dans leur catégorie, pour faire un disque de remixes pas mauvais mauvais, mais qui ne sera pas celui des vacances ?

Alors pourquoi tout ça ?
Pour exister pardi, pour faire son trou, pour être là et être vue, pour ne pas être oublié en cas de passage sous un piano.

Quoi qu’il en soit, le sujet parle d’un des monstre du hip hop à la old school (donc Wu Tang), touillé à la crème des crèmes des émokids : Fugazi.
Et dans les prémices du concept, ça fonctionne : la pochette, le titre, qui empreinte au culte des deux entités…

Mais à l’écoute, l’émotion est vive (dans un premier temps) : ça commence toujours par un titre (on dit standard ou tube) de Fugazi, c’est donc l’extase, on commence à fredonner, on se voit déjà en train de doubler le chant sur « The Argument » (Heeeere coooome the argument, toudoudididi…), et au bout de deux mesures, bim ! C’est un flow hip hop qui débarque avec le beat qui va avec.
Mais pas du mauvais, c’est quand même le Wu Tang, et le Wu Tang, c’est pas de la merde.
Les mecs, en plus d’être super cool (il faut les voir papoter café en glaçon avec Bill Muray dans le film de Jarmush), ils ont une culture musicale rendant ridicule tous les autres Dj (cf les compilation Shaolin Soul de RZA), et leur musique culte est respectée à travers le monde.

Donc le mélange est simple : le meilleur de la culture punk fin 80’s, associé au meilleur du hip hop…
Mais c’est pas terrible, loin de là. Enfin si, mais non.

Quand on commence un morceau de Fugazi, on le termine, et ça ne nécessite pas d’additif, même quand il est qualitatif.
Mais au delà de l’existentiel et le besoin d’éternité, c’est l’échappatoire qui dirige les tristes soubresauts de l’esprit.

Les dépressifs le raconteraient avec plaisir s’ils ne s’isolaient pas, qu’il n’est pas aisé de mettre le cerveau en veille.
Alors il tourne en continu, pas pour des choses intéressantes ou sauver le monde, mais pour des petits problèmes liés à la petite personne qui se trouve en dehors de tout ensemble :
C’est à dire, hors des autres, hors des concepts, hors de la joie de vivre, et quand ces fameux dépressifs souhaitent revenir à la vie traditionnelle, ils trouvent bien tourmentés et n’a déjà plus sa place.
Et le plus pénible, c’est de ne pas être à sa place.

Alors on se jette dans toutes sortes d’aventures, entre auto suggestion, méditation, maître magnétiseur perdu dans la campagne que l’on va voir en espérant trouver des réponses au bout de tous ces kilomètres (environ 400, et c’est vraiment paumé).
Et tout ça, pour rien du tout.


Bref, le disque est pas intéressant, le temps est à chier (10°C en juillet, on se moque de qui ?), les infos manquent de peps, le pétrole est couteux, donc vivement les vacances.

lundi 11 juillet 2011

http://kuokingsalt.bandcamp.com/

Orval Carlos Sibelius - Recovery Tapes




« Si vous en avez fini avec le passé, le passé n'en à pas fini avec vous »
Voici donc un petit exemple haut en surface : nous pensions en avoir fini avec l'insupportable affaire de meurs du fumiste porc fm-iste de gauche (que nous attendions tous comme le sauveur, mais c'est comme tout le reste, on attend, on attend, et on attend encore, ensuite on attend toujours et encore, ...), mais les événements en ont décidé autrement, et "on" nous en remet une couche tellement épaisse qu’on ne voit plus le bout de la table.
De quel droit tous ces gens, pourtant d'un niveau supérieur à un ingénieur en java j2ee, de quel droit donc, peuvent ils prétendre que nous n'attendons que ça?
Que nous en revoulons, encore et encore, jusqu'à ce qu'ils nous retirent l'affaire dès la prochaine catastrophe naturelle grave (comptez plus de mille morts aujourd'hui pour une bonne catastrophe, la vedette ayant déjà été volé par Haïti).

Si les journalistes nous font subir toutes ces vilénies, c’est bien parce qu’il savent comment fonctionne notre cerveau.

Mais d’abord, qu’est ce que le cerveau ?
Le cerveau est le principal organe du système nerveux des animaux.
Au sens strict, le cerveau est l'ensemble des structures nerveuses dérivant du prosencéphale (diencéphale et télencéphale). Dans le langage courant, ce terme peut désigner l'encéphale dans son ensemble ou, à l'inverse, uniquement le télencéphale ou le cortex cérébral.

Et puis, c’est important mais, où est t’il ?
Chez les vertébrés, il est au niveau de la tête, alors que, par analogie, les invertébrés l’ont dans le cul.
De là, il est peut être possible d’établir enfin de nouvelles règles scientifiques :
Les invertébrés ont le cerveau dans le cul, alors que pour l’homme, c’est tout le reste qu’il a dans le cul :
Le prix des matières premières : dans le cul !
Le prix de n’importe quel produit de la vie quotidienne : dans le cul !
Vivre libre : dans le cul !
Un boulot sympa, non épuisant, rémunéré de façon convenable pour acheter une 963 turbo en Targa de couleur rouge : dans le cul !
Donc les invertébrés sont des êtres heureux qui ne subissent aucunes injustices.

Quoi qu’il en soit, le cerveau serait t’il donc le premier organe à se développer chez l’homme ?
Parce qu’après la
naissance, parfaitement expliquée ici, il va être intéressant de comprendre la construction d’un individu, donc :

Le cerveau, quoi, comment, combien ?
Ce petit bijou de technologie plus puissant qu’un Ipad 2 est une structure complexe contenant jusqu’à plusieurs milliards de neurones connectés les uns aux autres.
Il est important de noter que l’on dit UN neurones, car c’est LE neurone qui contrôle tout, donc c’est au masculin.
Ces neurones sont fabriqués principalement avant la naissance, et le cerveau du nouveau-né contient substantiellement plus de neurones que celui de l’adulte, doù le dicton :
« La vérité sort de la bouche des enfants » (et par ailleurs, l’expression « vieux con »).
Mais le temps et l’âge n’ont pas pour unique fonction d’assassiner nos neurones, puisque certaines savent se régénérer d’elles même, mais ce sont principalement le bulbe-olfactif (la vue), et le gyrus dentatus de l’hippocampe (les dents pour nager ??!), ce qui a revient à dire que ce ne sont pas les plus utiles.

Comment se développe le cerveau ?
On ne sait pas vraiment !
Oui, cette réponse semble un peu expéditive, mais c’est un fait, on en sait finalement peu sur l’incidence des facteurs extérieurs qui vont déterminer la personnalité d’un être.
Il est possible que les éléments soient constitués d’un amas d’informations et de mimétismes venant du milieu social natif, de la personnalité des parents, de la répétition d’un discours des parents, de la mauvaise foi des parents, de la fortune des parents, et puis de quelques bruits extérieurs.
Donc les parents sont en partie responsables de tous les maux que l’individu va connaître.

Les chats ne font pas des chiens, alors il est maintenant possible d’établir un schéma :

Femme riche + Homme riche = Enfant riche
Femme pauvre + Homme Pauvre = Enfant pauvre
Femme pauvre avec espoir + Homme pauvre = Enfant angoissé
Femme pauvre + Homme riche = Européen tourmenté
Femme riche arrogante + Homme riche = Européen tourmenté avec porte feuille.


C’est donc toute une grande aventure qui se présente devant nos yeux qui ne peuvent pas saisir toute la complexité du cerveau puisqu’il n’est utilisé qu’à 10% (peut être que les 90% restant sont partagés entre sensibilité et pouvoirs magiques).

L’échappé génie du groupe de génies Centenaire lui, sait cuisiner (avec les moyens du bord, c’est à dire pas grand chose : ghetto blaster et huit pistes moyens de gamme) tous ces éléments, ainsi que ceux oubliés en partie à 90%, et livre des albums avec légèreté et finesse de façon progressive et progressivement progressant.
C'est intelligent, comme si les cerveaux pouvaient enfin communiquer pour nous donner ce que nous attendons de la musique en 2011 : Ne pas se faire chier quand on écoute quelque chose de nouveau.

Si le monde tourne avec 10% de la ressource neurologique, on peut dors et déjà dire qu'il n'est pas nécessaire d'un ensemble complet pour que les choses fonctionnent.
En effet! Parce que l'album a été fait avec des petits moyens, du petit matériel (pas de pc, de mac, de cubase et se plug-in aussi creux qu'une assiette à soupe), et dans l'urgence : oui, Carlos (enfin Axel) partait en voyage au Mali, et de peur de passer sous un piano, a préféré tout finir avant de prendre l'avion.


Le résultat est pourtant là, et en plus, cet histoire d'un homme qui a peur de sa mort, de ne pas laisser la trace désirée, wha! C'est puissant!
Quoi qu'il en soit, des tubes comme "I don't want a baby" resteront dans nos cerveaux pour un bon moment.




lundi 4 juillet 2011

The Thee Oh Sees - Castelmania



La route est longue, la barre est haute.
Mais bien avant de commencer à crapahuter sur le chemin de la vie, la négociation physique se fait au niveau de deux parents qui s’aiment à la folie pour donner naissance à un être, qui dès son arrivée au monde, mène un combat de tous les jours, pour tous ses jours.

Passons les détails, car toute la partie pendant lequel l’embryon de se développe, a bien peu d'interet : à ce stade de la croissance, la future progéniture n’a aucun mérite puisqu’elle n’a pas conscience de ses gestes, n’a pas d’opinions politiques, ne croit pas en Dieu, et ne subit pas les aberrations du travail contemporain.

Car tout le mérite résulte dans l’issue du vortex de la vie : le ventre de maman.
Et là mon enfant, les choses se corsent : une fois les efforts de soufflage/poussage, bébé sort enfin sa tête du berceau de la vie composé de 70% d’eau et 30% de viande variée, mais il ne peut sortir de lui même, alors le docteur commence à le faire pivoter pour l’extraire ; c’est la première expérience désagréable de l’homme : se faire prendre la tête par quelqu’un d’un milieu supérieur.
Le manuel indique que le grand homme doit prendre soin de la tête, alors comment expliquer que tout le monde soit si méchant ? C’est bien parce que quelqu’un de méchant a secoué la tête d’un gentil qu’il devient méchant, et ainsi de suite…

Bref, et donc ensuite, bébé subit son premier vol : le cordon ombilical.
On dira ce qu’on voudra, utile ou pas, le cordon lui appartient, et le symbole des ciseaux qui brise le lien maternel laissera une cicatrice à vie.
Surtout qu’après ce premier acte de violence, on sépare bébé de maman, et ce pour nettoyer bébé :
En effet, le savoureux mélange de sang/placenta/Bétadine n’est pas des plus confortable, et en plus, ça colore la peau, et donc si les marques restent, bébé sera différent, si bébé est différent, il sera exclu, s’il est exclu, on le rejette et il est au centre des pires railleries, de là il devient aigri, puis commence à s’isoler, voter à droite, et ce PETIT bâtard possédera des armes dangereuses et s’en servira très certainement contre ceux qui, à la naissance, ont eu la chance d’être bien nettoyé.
Donc on lave bien bébé, c’est important.

Bref, et donc ensuite, bébé reste quelques secondes sur le ventre de maman, et c’est une seconde séparation qu’il connaît à nouveau, car oui, les coups durs dans la vie, ça ne s’arrête jamais.


La morale de cette histoire, est que si le début est parfois catastrophique (là c'est le cas quand même, parce que c'est chié tout ce qui se passe dès le premier jour...), la suite ne peut qu’être plus agréable (oui alors dans le meilleur des cas, car bien souvent il faut relever les manches et aller au charbon sinon c'est pas gagné), et que « ce n’est pas parce que ça commence mal, que ça finira mal ».

Par exemple, pour son dernier album, les Thee Oh Sees eux, ont choisi de commencer l’album avec « I need seed », donc bon, non ce n’est pas un mauvais morceau, ils ont même réalisé un chouette clip amusant pour la promo, mais…
Mais c’est dingue ! Parce que le titre paraît à chier comparé au reste de l’album : c’est le moins rock’n’roll ! L’est pas mal « I need seed », mais franchement, y’a mieux !
Car les autres « tubes » (il n’y a pas d’autres mots), se suivent les uns après les autres avec délice tel un Tariquet avant de passer à table, tel un Sancerre blanc pour passer à table, tel un Ruinard pour fêter une démission d’une multinationale à la con…

Bref, Castelmania, que du bonheur !

Everything will be ok in the end, if it’s not ok, it’s not the end



No Joy - Ghost Blond

lundi 27 juin 2011

Man Man - Life Fantastic



« On entend dire : Alors oui euuuuh, c’était mieux avant, c’était mieux avant. Oui mais avant c’était tarte ! »
Ha ! Coluche mon lapin, si tu savais comme les choses ont changé.

Les choses ont bien changé, à fortiori dans le bon sens, car depuis quelques années les lois ont su s’acclimater aux mœurs de la population.

Par exemple, le divorce pour faute n’existe presque plus, non pas parce qu’il n’y a plus de fautes, mais parce qu’il est difficilement justifiable : si monsieur ne touche plus madame, elle peut donc aller se réconforter en dehors du lit conjugale, ce n’est plus une faute, c’est une conséquence.
Mais d’autre part, et là c’est important, le stress au travail est reconnu depuis quelques années comme maladie.
L’individu n’est donc pas à l’abris de se ronger les ongles devant le computer, mais au moins, il est protégé par la loi.

Mais d’abord, qu’est ce que le stress, et comment agit il ?
C’est un syndrome général d'adaptation représentant l'ensemble des réponses d'un organisme soumis à des pressions ou contraintes de la part de son environnement.
Un événement stressant provoque une réaction en chaîne qui débute dans le cerveau et aboutit à la production de cortisol par les glandes surrénales. Le cortisol active alors en retour deux zones du cerveau :
le cortex cérébral pour qu'il réagisse au stimulus stressant (fuite, attaque, immobilisation...) et l'hippocampe, qui va apaiser la réaction. Si le stress est trop fort ou prolongé, l'hippocampe saturé de cortisol ne peut plus assurer la régulation. Le cortisol envahit le cerveau et installe une dépression. Les zones altérées sont l'hippocampe, l'amygdale, le cortex cingulaire antérieur et le cortex préfrontal.

Comment le prévenir ?
Une des solutions est d’avoir un fort mental, résistant, et ne pas tomber. Eviter le stress est donc simple comme bonjour.
L ‘assurance en soit, venant bien souvent de son milieu social, ou bien d’une arrogance sans limite, sont des éléments déterminants pour ne pas succomber au fléau du pauvre.

Comment identifier un sujet assujetti au stress ?
Le sujet ressemble très généralement à Titi de Titi et Gros Minet quand Titi se transforme en immense zombie, avec les yeux rouges, les cheveux hirsutes, et il faut bien l’avouer, une sale mine, et comme si ça ne suffisait pas, il ne rigole pas aux blagues racistes avec ses collègues.

Comment chasser le stress ?
On ne peut pas vraiment, et c’est bien dommage. Il existe bien quelques solutions pour s’échapper de la réalité mais toutes ne sont pas soutenues par l’opinion, et écouter Converge dans le métro ne règle pas le problème à long terme.
Non il n’y a pas grand chose à faire, si ce n’est fuir, s’exiler, quitter la ville, quitter la pollution, quitter tout, se passer de l’énergie, aller respirer l’odeur du blé et dormir entre ces nouveaux amis.

Se laisser aller, poser un petit boléro sur des bretelles en cuir marron, elles mêmes prenant appuis sur une chemise grise, rentrée dans un pantalon marron feutré mais trop court au niveau des chevilles, au qui arrivera au dessus des mollets moment de danser avec frénésie sur le morceau « Dark Arts », présent sur le dernier album de Tom Wai… EUH, de Man Man.
Car c’est une bonne nouvelle, les craquants Man Man sont enfin de retour, toujours aussi Tom Waitsien, toujours aussi excité, toujours aussi redoutable dans leur folk bluesy ascendant tango.

Le but est donc de pointer son nez sur les rives du Mississipi dans une guinguette pour profiter pleinement de ce groupe qui fait ce que pas mal de monde fait : copier le génie.
Mais il y a ce petit truc en plus chez Man Man, ce petit onirisme que les autres n’ont pas, ce petit truc qui fait qu’on ne lâche pas Man Man du jour au lendemain.
Il faut bien l’avouer, c’est parfois presque gênant cette présence du maitre à la voix rocailleuse, mais si nous étions amener à leur faire leur procès, nous pourrions peut être prendre en compte que Man Man, s’ils existent assez longtemps, seront une sorte de passation de talent, et soyons fou, donnons leur la chance d’être un signe d’éternité pour Tom Tom.

Sea Oleena - Sleeplessness




lundi 20 juin 2011

Wu Lyf - Go Tell Fire To The Mountain


Imaginez, un seul instant, qu’une (ou plusieurs) personne(s) soient chargées de mettre en œuvre un projet de grande envergure visant à proposer un « dialogue interculturel entre mondes arabes et occidentaux ».
Mais d’abord, un dialogue interculturel entre mondes arabes et occidentaux, qu’est ce que c’est ?
Décortiquons : Les occidentaux, c’est nous, des riches européens tourmentés, et qui travaillent uniquement dans le but d’entendre un jour : « il serait peut être temps de commencer à chercher ailleurs ».
Le monde arabe, c’est tout ce que ne peut pas comprendre l’européen, et c’est surtout son contraire.

Un dialogue interculturel, c’est donc l’union d’un point de vue artistique entre deux mondes qui se détest… qui ne se connaissent finalement pas, ou alors vraiment très peu.

Mais là n’est pas le sujet, car ce qui compte, c’est plus précisément tout le travail que va devoir accomplir la personne chargée de mettre en œuvre ce projet de grande envergure visant à proposer un « dialogue interculturel entre mondes arabes et occidentaux ».
Parce que là c’est coton : Il faudra savoir jongler avec les susceptibilités de chacun, parce que certains, c’est comme ça, ne sont pas faciles.

Il va donc falloir contacter des artistes, mais les artistes, ce ne sont pas des gens comme nous.

Surtout si nous prenons en compte les impératifs d’un des deux peuples cités dans le projet de grande envergure visant à proposer un « dialogue interculturel entre mondes arabes et occidentaux », et supposons que ce peuple soit en pleine révolte, contre le coût de la vie, contre le système, contre l’oppression ; alors les artistes, en pleine période révolutionnaire, seront ou en prison, ou mort, ou « travaillant » pour un des gouvernements.

Donc, ceux qui ne sont pas encore en prison ou mort, et ne travaillant pas pour un des gouvernements, seront bientôt en prison ou mort, et donc inutiles.
Alors qu’un artiste « travaillant » pour un des gouvernements est il vraiment légitime ? Est il seulement libre ?

Et puis ce n’est pas que ça, car les différents dirigeants pays d’un des deux mondes, ne sont peut être pas tous copains copains, alors leur dire que tels ou tels « personnes » seront citées dans le projet, risque quelque peu de faire monter la température, bonjour l’ambiance.

Donc, mission pas facile, pas facile, et presque impossible.
Mais il faut savoir prendre des risques, car en cas de réussite, c’est le succès, et pas n’importe lequel.

World Unit Lucifer Youth Fondation par exemple, eux, sont un peu à contre courant de ce qui se fait (mais faut pas abuser non plus), le chanteur écorche sa voix, pour peu on pourrait les classer dans la catégorie « émo », il y a les synthés version cathédrale, mais pire encore :
Ils se la jouent anti-vente, inaccessibles, font mine de ne pas exister réellement, mais le pire, c’est que ça fonctionne, ceux qui aiment en sont fou, les autres leur tournent le dos, mais pour y revenir plus tard et les aimer comme des fous, parce qu’ils sont craquants les beaux gosses qui ne se montrent jamais (sauf dans les clips, les photos de presses, qui bien sur ne sont pas du tout diffusés pour rester dans l’ombre), et leur musique ne laisse pas indifférent.
Jusque là, c’était la croix et la bannière pour trouver leur musique (sur le net, mais il faut savoir vivre avec son temps), ils plaçaient par ci par là quelques morceaux, ou des remix, souvent sous d’autres non d’emprunts, et la qualité n’était pas toujours au rendez vous.

Mais ça, c’était avant, et tout ça c’est bien fini, Wu Luf sort enfin un album, un vrai, et quel bonheur !
Côté instrumentale, ce n'est pas la révolution, car nous sommes entre ambiances post rock et fioritures émo glam bien dans ses baskets, qui se veut même festive et conviviale (Lyf, Bros...) quand elle n'est pas sensuelle et tendre.
Mais c'est surtout ce chant, dieu merci! Enfin un chanteur qui a des couilles, et qui les montre (dans son chant, car on le voit jamais, hormis dans les clips, les photos de presse...)

Pour conclure, on peut le dire, Wu Lyf est le nouveau chouchoux, et c'est mérité. De toute façon, dans six mois on les aura certainement oublié.
Reste plus qu'à soigner cette hypocrisie médiatique qui se veut de ne pas en être.