dimanche 21 novembre 2010

Anika - Anika




Geoff Barrow ne doit enfin plus vivre des rentes de Portishead :
Deux albums en 2009 avec ses copains kraut de beak (à comprendre : ses copains qui font du kraut, DANS le groupe Beak), et maintenant producteuro - mécène et indubitablement « compositeur » de sa nouvelle protégée : Anika.

Anika est une très jolie journaliste politique berlinoise qui n'a pas dû chanter toute sa vie mais qui serait devenue très proche de Geoff grâce à un ami commun et qui en plus partage les mêmes passions (en même temps, allez trouver un con qui n’a jamais aimé Portishead).

C'est tellement bien les rencontres.


L'album intelligemment intitulé "Anika" (il n'y en a que pour elle) est composé de petits ovnis sortis de nul part qui au moins se payent le luxe de couper court avec tout ce qui se fait en ce moment :
Cette mixture, un poil inaccessible à la première écoute, nous plonge loin dans le passé pour jongler entre 70's sous psychotropes (tu vois le genre New York Downtown quoi), kraut quand même, dubstep version Lee Perry (haha, oui! Et en plus c’est du Bob Dylan), le tout avec la voix très (trop) "Nico" d'Anika (genre New york époque Downtown, avec des artistes pop art qui produisent des musiciens sous héroïne, tu vois), sans oublier bien sur ce qui fait toute la touche de Barrow : des reprises!

Le tout dans une atmosphère et un son très particulier qui nous plonge dans une atmosphère très particulière grâce à son son (hein ?).
La reverb paraît étouffée, le beats sont synthétiques au possible, la basse est « full medium » et s’éloigne véritablement des sonorités qui ont fait le succès du trip hop.

L’album n’est pas surchargé de pistes et laisse s’envoler des morceaux froid et touchants, qui décollent sans aller trop haut (sinon ça ferait moins cold), un peu comme une voiture de sport poussée en troisième, et qui attend de passer la quatrième, mais qui prend son temps, monte dans les tours, et finalement Barrow passe la troisième et demi.
Oui, Barrow sait faire ça.
C’est bizarre, mais c’est ça Anika, un « entre deux monde » improbable (parce que la boite de vitesse exploserai entre deux pignons, tout le monde sait ça).

Alors même si l’album a été plié en une semaine, même si Anika n’est visiblement pas la meilleur chanteuse au monde, que c’est très critiqué (par les frustrés), l’album reste LA grande vague de froid idéale pour finir l’année en beauté.


Les tubes : I go to sleep, Officer Officer, No one’s there, Yang Yang.



jeudi 18 novembre 2010

Sebadoh - III




Epoque bénie des dieux, les années 90 représentent toute notre histoire (sauf pour les vieux cons, ou les jeunes imbéciles nées après 1983).
A cette époque on avait pas grand chose, notre grande copine Laurence Romance illustrait à merveille nos premiers pas dans l’univers de la musique, nos premières expériences solitaires, des découvertes qui allaient marquer un tournant dans l’histoire.
Stéphane Saunier importait en France le meilleur de la musique outre Atlantique avec ses « Live » très privé sur l’émission de Philippe Gildas…

Haaaaaa quelle belle époque! Internet n’était pas là, l’argent de poche ne permettait pas d’acheter toutes les revues du genre, les disques, les posters de Metallica (ils étaient encore dans le coup à l’époque !), et se tripotait à multiples reprises sur les standards de toute une génération, parce qu’il faut bien l’admettre : ON AVAIT PAS GRAND CHOSE !

Et cette carence financière ne nous permettait un accès complet à de petites merveilles comme Sebadoh (passé justement chez Saunier en nonante et des brouettes), avec ses albums jouissif, entre son alternatif de l’époque (comme on l’appelait hein), ou ballades folk prenantes.
Complètement à l’aise dans son époque, au milieu du mouvement « Lo-Fi » (que c’était bon de dire LO-FI), et bien avant qu’on invente tout un tas de tintouin et nom à rallonge pour désigner un style musicale.

Et Sebadoh à fait son chemin à travers les années pendant que d’autres se tiraient une balle dans la tête ou tout simplement devenaient CHIANT…




lundi 8 novembre 2010

Dark Dark Dark – Wild Go




C’est bien la moche, on a vachement progressé depuis le dernier album ! C’est toujours pas le disque du siècle, mais on ne t’en demande pas tant, « si t’es pas jolie, tache au moins d’avoir la mélodie ».

Les non canadiens de Dark Dark Dark ressortent un nouvel album (mais vu le succès connu en France, est ce vraiment utile de le préciser ?), et ce qui est marrant c’est qu’ils semblent avoir évolué.
- Déjà ?
- Oui.

Alors même si l’album ressemble parfois à une B.O de Tim Burton, ce n’est pas grave, la chanteuse à lunettes pourrait très bien tenir l’affiche du plus sombre film du génie.

Ensuite, la formule reste la même que le précédent : des ballades au piano, mais aussi des chansons un peu plus intelligentes que des ballades au piano (merci, en plus grand nombre cette fois ci), des chansons moins bien mais au piano (comme des ballades), des chansons un peu ballades folklorique et onirique (genre Tim Burton), et puis surtout des tubes, comme Daydreaming qui tournait en boucle depuis des mois quand le groupe décida de lâcher le morceau en téléchargement gratuit.

Donc rien de neuf, toujours aussi canadien, toujours aussi « dans l’air du temps », mais idéal le dimanche matin auprès des oranges pressées.