lundi 21 juin 2010

Jordan Irvin Dally – Despitado


« Ce qui est précieux est rare », voilà certainement le message que souhaite laisser le merveilleux label Camaraderie Limited ; en ne pressant que 100 copies par disques, toutes faites à la main et numérotées. (Et en plus les pochettes sont MA-GNI-FIQUES)

Jordan Irvin Dally c’est un petit peu leur fer de lance, artiste solo américain qui dépose délicatement des textes touchants sur une folk de surdouée, sucré et joyeuse.
Jordan Irvin Dally sait faire des tubes
Jordan Irvin dally n’hésite pas à prendre des risques
Jordan Irvin Dally sait pondre un morceau de 26 minutes, et pas une seule seconde chiante
Jordan Irvin dally sait enregistrer et mixer ses albums tout seul
Jordan Irvin Dally sait tout faire et Jordan Irvin Dally devrait être sacré « Meilleur Artiste Solo Du Moment pour la catégorie folk » (c’est dans quel concours déjà ?)

Ses premières démos étaient des coquillages très rares laissés dans le grand océan d’une culture pas si méconnue que ça, son nouvel album, par sa rareté (sans parlé de la difficulté à le commander) sera le plus beau mammifère marin de cette saison.
Les tubes : de la 1 à la 7 (avec surtout Wild Things, Shanidar, Salt Water, et les quatre autres).


mardi 1 juin 2010

Beak - Beak



Ce qui était sympa avec Portishead, c’est que c’était du « full pompé ». Pas de grande prise de risque puisqu’ils samplaient à l’identique des vieux standards flamenco ou tubes soul, rajoutais une lourde basse sombre (pour sonner trip hop), une touche de scratch par ci par là (ça faisait trip hop), puis il faut bien l’avouer, Beth Gibbons fesait tout le reste.
Et ça fonctionnait à merveille, puisque leurs tubes désignaient la parfaite bande son pour spots publicitaires à produits laitiers.
Alors que penser de Geoff Barrow s’il se lance dans le Kraut ?
Et bien c’est plutôt très bon. A première vue il n’a pas ouvertement pompé ses compositions pour Beak, même si l’âme de NEU ! est très présente.

L’album est très propre, très classe et ne pourrait contenir que deux titres (merveilleux) :
« Backwell », qui jouit d’une longue intro très planante, avec une basse sublime rappelant vraiment NEU !, mais on s’y laisse prendre, et la partie principal (à partir de 3 :31 pour les intimes) est enivrante, ça va chercher ses notes petit à petit, c’est très souple, léger, et hop ça va plus loin, la ligne est longitudinale et prenante.

Et puis le tube « I know », respectant toutes les règles Kraut, chant sous mixé, batterie mathématiquement rapide et claire (et puis linéaire, il faut bien l’avouer) (mais en voulait on à Can quand il le faisaient sur tout un morceau ?) (parce que c’est ça aussi, le Kraut).
Le reste de l’album mérite une seconde chance, à condition de ne pas écouter en boucle les deux merveilles sus décrites tantôt.