lundi 25 juillet 2011

Ty Segall - Goodbye Bread



Comment font elles, les femmes coquettes à lunettes pour se maquiller?
Comment font t'elles, celles des beaux quartiers, pour ressembler à une page de pub dans le magasine Elle?

Si elles portent des lunettes, c'est bien par nécessité, donc la faute à une mauvaise vue, et une mauvaise vue ne peut pas, ho non, ne peut techniquement pas permettre un maquillage de précision à proximité du globe oculaire (Femmes, dis comme ça, vous semblez tout de suite moins sensuelles, "globe oculaire", hahaha).

Qu'est donc la parade?
Est ce que vous maquillez au hasard, un peu au dessus, un peu en dessous, hop, sur le cil, et puis remettez les lunettes sur le nez pour contempler le travail, et ajuster par la suite?
Il y a bien truc quand même! C'est pas possible autrement!
Les articles de presses sur le bien être, les semelles compensées, le repas de la veille, l'âge du capitaine, on en a rien à faire nous, ce qu'on souhaite nous, ce sont vos secrets.

Ou au moins, vous comprendre…

Pourquoi avons nous autant de mal à communiquer, pourquoi pensez vous toujours que nous pensons que nous ne sommes pas égaux, pourquoi avez vous toujours à redire sur nos façon de faire? Pourquoi attirez vous notre attention sur la viande, alors que nous sommes encore en train de mâcher les légumes ?
Sommes nous ennemis?

C'est votre place dans l'histoire, Mesdames, qui vous a fait faux bon, ainsi que votre approche non scientifique ne vous permettant pas une objectivité des plus rigoureuse, et à tirer des conclusions définitives sur un événement produit une seule fois que nous déplorons.
Pour le reste, vous êtes notre amie, notre égale, notre compagnon de route.

De plus, tous nos maux et maudits symptômes indélébiles que même l'aspirine ne peut abolir n'ont pour seule origine la mère.
Oui la mère, la maman, la Madre. Pas Dieu, pas papa, pas la culture, pas l’Etat ou l’école, mais la mère.
Est ce que nous lui en tenons rigueur, hein ? Est ce que nous lui faisons la tronche ? Est ce que nous l’évitons, est ce que nous laissons sonner quand elle appelle ?
Sommes nous en marche pour la vengeance?
Pas du tout. On est super gentil de ce fait.

Alors peut être avons nous les foies, et c’est certainement la raisons pour laquelle nous n’attaquons pas nos mamans.
« Dans la vengeance et en amour, la femme est plus barbare que l'homme » disait Nietzsche, et ce n’est pas faux, pour peu, c’est même un presque incomplet, parce que dans bien des thèmes (on va dire thème pour l’occasion), la femme est plus barbare que l’homme.

Et Nietzsche l’a terriblement subi, avec sa poufiasse de sœur qui réadapta ses écrits à destination des dirigeants nazis qui s’approprièrent le concept du « surhomme » à des fins dégueulasse que le Fredo lui même déplorait, mais ça, c’est une autre histoire.

Quoi qu’il en soit, le petit Ty Segall, nouvelle coqueluche des médias (peut être un peu trop), lui, à su faire la paix avec ses paires (et mère), dont il puise toute l’inspiration très « 90’s indie » dont l’âme d’un Beck moins inspiré plane au dessus de cet album que la toute la critique encense par défaut, comme par défaut on se doit d’aimer sa famille (alors que à bien y regarder, la sœur de Nietzsche, quelle petite pute)…

 
 


Scott Matthew - Gallantry’s Favorite Son



- Tu vois, tout s’est bien déroulé, ça ne t’a servi à rien d’être angoisser.
- Tu dis ça, t’es marrant tiens, tu es jamais stressé toi peut être ?
- Si, mais moi c’est justifié, puisque la suite sera quoi qu’il arrive une tragédie.
  Ce n’est pas de l’angoisse, c’est de l’anticipation.


Il faudrait des heures pour parler du bien être que procure un film comme Shortbus (2005), qui sublimait des artistes comme Animal Collective, ou Scott Matthew. Ce dernier revient, c’est toujours un peu pareil, donc, c’est très bien.

lundi 18 juillet 2011

Wugazi - 13 Chambers



Quel est l’intérêt de faire de la photographie amateur ?
Quel intérêt y a t’il à écrire ?
Quel intérêt y a t’il à chroniquer un disque qui n’est pas très apprécié ?
Quel est l’intérêt de mélanger deux artistes, chacun poids lourds dans leur catégorie, pour faire un disque de remixes pas mauvais mauvais, mais qui ne sera pas celui des vacances ?

Alors pourquoi tout ça ?
Pour exister pardi, pour faire son trou, pour être là et être vue, pour ne pas être oublié en cas de passage sous un piano.

Quoi qu’il en soit, le sujet parle d’un des monstre du hip hop à la old school (donc Wu Tang), touillé à la crème des crèmes des émokids : Fugazi.
Et dans les prémices du concept, ça fonctionne : la pochette, le titre, qui empreinte au culte des deux entités…

Mais à l’écoute, l’émotion est vive (dans un premier temps) : ça commence toujours par un titre (on dit standard ou tube) de Fugazi, c’est donc l’extase, on commence à fredonner, on se voit déjà en train de doubler le chant sur « The Argument » (Heeeere coooome the argument, toudoudididi…), et au bout de deux mesures, bim ! C’est un flow hip hop qui débarque avec le beat qui va avec.
Mais pas du mauvais, c’est quand même le Wu Tang, et le Wu Tang, c’est pas de la merde.
Les mecs, en plus d’être super cool (il faut les voir papoter café en glaçon avec Bill Muray dans le film de Jarmush), ils ont une culture musicale rendant ridicule tous les autres Dj (cf les compilation Shaolin Soul de RZA), et leur musique culte est respectée à travers le monde.

Donc le mélange est simple : le meilleur de la culture punk fin 80’s, associé au meilleur du hip hop…
Mais c’est pas terrible, loin de là. Enfin si, mais non.

Quand on commence un morceau de Fugazi, on le termine, et ça ne nécessite pas d’additif, même quand il est qualitatif.
Mais au delà de l’existentiel et le besoin d’éternité, c’est l’échappatoire qui dirige les tristes soubresauts de l’esprit.

Les dépressifs le raconteraient avec plaisir s’ils ne s’isolaient pas, qu’il n’est pas aisé de mettre le cerveau en veille.
Alors il tourne en continu, pas pour des choses intéressantes ou sauver le monde, mais pour des petits problèmes liés à la petite personne qui se trouve en dehors de tout ensemble :
C’est à dire, hors des autres, hors des concepts, hors de la joie de vivre, et quand ces fameux dépressifs souhaitent revenir à la vie traditionnelle, ils trouvent bien tourmentés et n’a déjà plus sa place.
Et le plus pénible, c’est de ne pas être à sa place.

Alors on se jette dans toutes sortes d’aventures, entre auto suggestion, méditation, maître magnétiseur perdu dans la campagne que l’on va voir en espérant trouver des réponses au bout de tous ces kilomètres (environ 400, et c’est vraiment paumé).
Et tout ça, pour rien du tout.


Bref, le disque est pas intéressant, le temps est à chier (10°C en juillet, on se moque de qui ?), les infos manquent de peps, le pétrole est couteux, donc vivement les vacances.

lundi 11 juillet 2011

http://kuokingsalt.bandcamp.com/

Orval Carlos Sibelius - Recovery Tapes




« Si vous en avez fini avec le passé, le passé n'en à pas fini avec vous »
Voici donc un petit exemple haut en surface : nous pensions en avoir fini avec l'insupportable affaire de meurs du fumiste porc fm-iste de gauche (que nous attendions tous comme le sauveur, mais c'est comme tout le reste, on attend, on attend, et on attend encore, ensuite on attend toujours et encore, ...), mais les événements en ont décidé autrement, et "on" nous en remet une couche tellement épaisse qu’on ne voit plus le bout de la table.
De quel droit tous ces gens, pourtant d'un niveau supérieur à un ingénieur en java j2ee, de quel droit donc, peuvent ils prétendre que nous n'attendons que ça?
Que nous en revoulons, encore et encore, jusqu'à ce qu'ils nous retirent l'affaire dès la prochaine catastrophe naturelle grave (comptez plus de mille morts aujourd'hui pour une bonne catastrophe, la vedette ayant déjà été volé par Haïti).

Si les journalistes nous font subir toutes ces vilénies, c’est bien parce qu’il savent comment fonctionne notre cerveau.

Mais d’abord, qu’est ce que le cerveau ?
Le cerveau est le principal organe du système nerveux des animaux.
Au sens strict, le cerveau est l'ensemble des structures nerveuses dérivant du prosencéphale (diencéphale et télencéphale). Dans le langage courant, ce terme peut désigner l'encéphale dans son ensemble ou, à l'inverse, uniquement le télencéphale ou le cortex cérébral.

Et puis, c’est important mais, où est t’il ?
Chez les vertébrés, il est au niveau de la tête, alors que, par analogie, les invertébrés l’ont dans le cul.
De là, il est peut être possible d’établir enfin de nouvelles règles scientifiques :
Les invertébrés ont le cerveau dans le cul, alors que pour l’homme, c’est tout le reste qu’il a dans le cul :
Le prix des matières premières : dans le cul !
Le prix de n’importe quel produit de la vie quotidienne : dans le cul !
Vivre libre : dans le cul !
Un boulot sympa, non épuisant, rémunéré de façon convenable pour acheter une 963 turbo en Targa de couleur rouge : dans le cul !
Donc les invertébrés sont des êtres heureux qui ne subissent aucunes injustices.

Quoi qu’il en soit, le cerveau serait t’il donc le premier organe à se développer chez l’homme ?
Parce qu’après la
naissance, parfaitement expliquée ici, il va être intéressant de comprendre la construction d’un individu, donc :

Le cerveau, quoi, comment, combien ?
Ce petit bijou de technologie plus puissant qu’un Ipad 2 est une structure complexe contenant jusqu’à plusieurs milliards de neurones connectés les uns aux autres.
Il est important de noter que l’on dit UN neurones, car c’est LE neurone qui contrôle tout, donc c’est au masculin.
Ces neurones sont fabriqués principalement avant la naissance, et le cerveau du nouveau-né contient substantiellement plus de neurones que celui de l’adulte, doù le dicton :
« La vérité sort de la bouche des enfants » (et par ailleurs, l’expression « vieux con »).
Mais le temps et l’âge n’ont pas pour unique fonction d’assassiner nos neurones, puisque certaines savent se régénérer d’elles même, mais ce sont principalement le bulbe-olfactif (la vue), et le gyrus dentatus de l’hippocampe (les dents pour nager ??!), ce qui a revient à dire que ce ne sont pas les plus utiles.

Comment se développe le cerveau ?
On ne sait pas vraiment !
Oui, cette réponse semble un peu expéditive, mais c’est un fait, on en sait finalement peu sur l’incidence des facteurs extérieurs qui vont déterminer la personnalité d’un être.
Il est possible que les éléments soient constitués d’un amas d’informations et de mimétismes venant du milieu social natif, de la personnalité des parents, de la répétition d’un discours des parents, de la mauvaise foi des parents, de la fortune des parents, et puis de quelques bruits extérieurs.
Donc les parents sont en partie responsables de tous les maux que l’individu va connaître.

Les chats ne font pas des chiens, alors il est maintenant possible d’établir un schéma :

Femme riche + Homme riche = Enfant riche
Femme pauvre + Homme Pauvre = Enfant pauvre
Femme pauvre avec espoir + Homme pauvre = Enfant angoissé
Femme pauvre + Homme riche = Européen tourmenté
Femme riche arrogante + Homme riche = Européen tourmenté avec porte feuille.


C’est donc toute une grande aventure qui se présente devant nos yeux qui ne peuvent pas saisir toute la complexité du cerveau puisqu’il n’est utilisé qu’à 10% (peut être que les 90% restant sont partagés entre sensibilité et pouvoirs magiques).

L’échappé génie du groupe de génies Centenaire lui, sait cuisiner (avec les moyens du bord, c’est à dire pas grand chose : ghetto blaster et huit pistes moyens de gamme) tous ces éléments, ainsi que ceux oubliés en partie à 90%, et livre des albums avec légèreté et finesse de façon progressive et progressivement progressant.
C'est intelligent, comme si les cerveaux pouvaient enfin communiquer pour nous donner ce que nous attendons de la musique en 2011 : Ne pas se faire chier quand on écoute quelque chose de nouveau.

Si le monde tourne avec 10% de la ressource neurologique, on peut dors et déjà dire qu'il n'est pas nécessaire d'un ensemble complet pour que les choses fonctionnent.
En effet! Parce que l'album a été fait avec des petits moyens, du petit matériel (pas de pc, de mac, de cubase et se plug-in aussi creux qu'une assiette à soupe), et dans l'urgence : oui, Carlos (enfin Axel) partait en voyage au Mali, et de peur de passer sous un piano, a préféré tout finir avant de prendre l'avion.


Le résultat est pourtant là, et en plus, cet histoire d'un homme qui a peur de sa mort, de ne pas laisser la trace désirée, wha! C'est puissant!
Quoi qu'il en soit, des tubes comme "I don't want a baby" resteront dans nos cerveaux pour un bon moment.




lundi 4 juillet 2011

The Thee Oh Sees - Castelmania



La route est longue, la barre est haute.
Mais bien avant de commencer à crapahuter sur le chemin de la vie, la négociation physique se fait au niveau de deux parents qui s’aiment à la folie pour donner naissance à un être, qui dès son arrivée au monde, mène un combat de tous les jours, pour tous ses jours.

Passons les détails, car toute la partie pendant lequel l’embryon de se développe, a bien peu d'interet : à ce stade de la croissance, la future progéniture n’a aucun mérite puisqu’elle n’a pas conscience de ses gestes, n’a pas d’opinions politiques, ne croit pas en Dieu, et ne subit pas les aberrations du travail contemporain.

Car tout le mérite résulte dans l’issue du vortex de la vie : le ventre de maman.
Et là mon enfant, les choses se corsent : une fois les efforts de soufflage/poussage, bébé sort enfin sa tête du berceau de la vie composé de 70% d’eau et 30% de viande variée, mais il ne peut sortir de lui même, alors le docteur commence à le faire pivoter pour l’extraire ; c’est la première expérience désagréable de l’homme : se faire prendre la tête par quelqu’un d’un milieu supérieur.
Le manuel indique que le grand homme doit prendre soin de la tête, alors comment expliquer que tout le monde soit si méchant ? C’est bien parce que quelqu’un de méchant a secoué la tête d’un gentil qu’il devient méchant, et ainsi de suite…

Bref, et donc ensuite, bébé subit son premier vol : le cordon ombilical.
On dira ce qu’on voudra, utile ou pas, le cordon lui appartient, et le symbole des ciseaux qui brise le lien maternel laissera une cicatrice à vie.
Surtout qu’après ce premier acte de violence, on sépare bébé de maman, et ce pour nettoyer bébé :
En effet, le savoureux mélange de sang/placenta/Bétadine n’est pas des plus confortable, et en plus, ça colore la peau, et donc si les marques restent, bébé sera différent, si bébé est différent, il sera exclu, s’il est exclu, on le rejette et il est au centre des pires railleries, de là il devient aigri, puis commence à s’isoler, voter à droite, et ce PETIT bâtard possédera des armes dangereuses et s’en servira très certainement contre ceux qui, à la naissance, ont eu la chance d’être bien nettoyé.
Donc on lave bien bébé, c’est important.

Bref, et donc ensuite, bébé reste quelques secondes sur le ventre de maman, et c’est une seconde séparation qu’il connaît à nouveau, car oui, les coups durs dans la vie, ça ne s’arrête jamais.


La morale de cette histoire, est que si le début est parfois catastrophique (là c'est le cas quand même, parce que c'est chié tout ce qui se passe dès le premier jour...), la suite ne peut qu’être plus agréable (oui alors dans le meilleur des cas, car bien souvent il faut relever les manches et aller au charbon sinon c'est pas gagné), et que « ce n’est pas parce que ça commence mal, que ça finira mal ».

Par exemple, pour son dernier album, les Thee Oh Sees eux, ont choisi de commencer l’album avec « I need seed », donc bon, non ce n’est pas un mauvais morceau, ils ont même réalisé un chouette clip amusant pour la promo, mais…
Mais c’est dingue ! Parce que le titre paraît à chier comparé au reste de l’album : c’est le moins rock’n’roll ! L’est pas mal « I need seed », mais franchement, y’a mieux !
Car les autres « tubes » (il n’y a pas d’autres mots), se suivent les uns après les autres avec délice tel un Tariquet avant de passer à table, tel un Sancerre blanc pour passer à table, tel un Ruinard pour fêter une démission d’une multinationale à la con…

Bref, Castelmania, que du bonheur !

Everything will be ok in the end, if it’s not ok, it’s not the end



No Joy - Ghost Blond