lundi 18 juillet 2011

Wugazi - 13 Chambers



Quel est l’intérêt de faire de la photographie amateur ?
Quel intérêt y a t’il à écrire ?
Quel intérêt y a t’il à chroniquer un disque qui n’est pas très apprécié ?
Quel est l’intérêt de mélanger deux artistes, chacun poids lourds dans leur catégorie, pour faire un disque de remixes pas mauvais mauvais, mais qui ne sera pas celui des vacances ?

Alors pourquoi tout ça ?
Pour exister pardi, pour faire son trou, pour être là et être vue, pour ne pas être oublié en cas de passage sous un piano.

Quoi qu’il en soit, le sujet parle d’un des monstre du hip hop à la old school (donc Wu Tang), touillé à la crème des crèmes des émokids : Fugazi.
Et dans les prémices du concept, ça fonctionne : la pochette, le titre, qui empreinte au culte des deux entités…

Mais à l’écoute, l’émotion est vive (dans un premier temps) : ça commence toujours par un titre (on dit standard ou tube) de Fugazi, c’est donc l’extase, on commence à fredonner, on se voit déjà en train de doubler le chant sur « The Argument » (Heeeere coooome the argument, toudoudididi…), et au bout de deux mesures, bim ! C’est un flow hip hop qui débarque avec le beat qui va avec.
Mais pas du mauvais, c’est quand même le Wu Tang, et le Wu Tang, c’est pas de la merde.
Les mecs, en plus d’être super cool (il faut les voir papoter café en glaçon avec Bill Muray dans le film de Jarmush), ils ont une culture musicale rendant ridicule tous les autres Dj (cf les compilation Shaolin Soul de RZA), et leur musique culte est respectée à travers le monde.

Donc le mélange est simple : le meilleur de la culture punk fin 80’s, associé au meilleur du hip hop…
Mais c’est pas terrible, loin de là. Enfin si, mais non.

Quand on commence un morceau de Fugazi, on le termine, et ça ne nécessite pas d’additif, même quand il est qualitatif.
Mais au delà de l’existentiel et le besoin d’éternité, c’est l’échappatoire qui dirige les tristes soubresauts de l’esprit.

Les dépressifs le raconteraient avec plaisir s’ils ne s’isolaient pas, qu’il n’est pas aisé de mettre le cerveau en veille.
Alors il tourne en continu, pas pour des choses intéressantes ou sauver le monde, mais pour des petits problèmes liés à la petite personne qui se trouve en dehors de tout ensemble :
C’est à dire, hors des autres, hors des concepts, hors de la joie de vivre, et quand ces fameux dépressifs souhaitent revenir à la vie traditionnelle, ils trouvent bien tourmentés et n’a déjà plus sa place.
Et le plus pénible, c’est de ne pas être à sa place.

Alors on se jette dans toutes sortes d’aventures, entre auto suggestion, méditation, maître magnétiseur perdu dans la campagne que l’on va voir en espérant trouver des réponses au bout de tous ces kilomètres (environ 400, et c’est vraiment paumé).
Et tout ça, pour rien du tout.


Bref, le disque est pas intéressant, le temps est à chier (10°C en juillet, on se moque de qui ?), les infos manquent de peps, le pétrole est couteux, donc vivement les vacances.

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