lundi 28 mars 2011

Tame Impala - Innerspeaker



Il n’y a pas de vérités, pas de « monde réel », la vie n’est qu’un tissu de mensonges si on veut bien la placer sur le billard de la logique
Seule la science est une vérité démontrable dans son ensemble, seules les mathématiques trouvent une finalité qui tombe « juste ».
(Dans cette logique, on peut également affirmer qu’il n’existe ni haine, ni amour, comme cela a déjà été démontré ici)

Alors, avec une nature humaine aussi compliquée, impossible d’établir de règles, d’équations neuronales, de fonctions démontrables par A+B.
Heureusement, la psychanalyse Freudienne ou Laconique (pour Lacan) a permis de définir des schémas susceptibles de se répéter chez la majeure partie des individus.

Le plus bel exemple est bien évidement celui du complexe d ‘Œdipe puisqu’il constitue presque une vérité tant il est inscrit dans nos gênes : sexe, jalousie, violence, identité sexuelle, désir, sexe, conflit parental, sexe…

Bien entendu, il ne se manifeste pas de la même façon chez le garçon ou la fille, puisque son origine remonte loin dans les ténèbres : grosso modo, c’est une histoire de voyant (1) qui a mal informé son client, et qui a ainsi monté les membres d’une famille les uns contre les autres pour ensuite voler leur or.

Cette histoire explique « Œdipe », mais pas "complexe", alors, pourquoi "complexe" ?

La réponse, c’est Roger Perron qui nous la donne : « en des temps très anciens les humains étaient organisés en une horde primitive dominée par un grand mâle despotique qui monopolisait les femmes et en écartait les fils, fût-ce au prix de la castration », et donc la théorie de ce génie est que l’homme détient depuis un sentiment de « culpabilité ». L’Homme, coupable…
Hum, passons…

Alors ce complexe, utilité ou passage inévitable ?

Il tire son efficacité de ce qu’il fait intervenir une instance interdictrice (prohibition de l’inceste) qui barre l’accès à la satisfaction naturellement cherchée et lie inséparablement le désir et la loi, donc voilà.
Nos amis les psychanalystes s’accordèrent pour définir le schéma suivant :

 


















Les bases étant établies, la grande question est : « Que se passe t’il lorsque qu’un individu ne passe pas par le complexe d’Œdipe ? »

1 : Il est important de préciser que par « voyant », il faut comprendre « oracle », qui est aujourd’hui un logiciel de gestion par base de données, donc d’informations, qui aide les grandes entreprises à voler les gens.



Tame Impala - Tame Impala Ep

            

Que se passe t’il lorsque qu’un individu ne passe pas par le complexe d’Œdipe ?
Avant de répondre à cette question délicate, il est de rigueur de rappeler les fonctions du conflit Œdipien :

- L'enfant passe d'une relation d'objet duelle à une relation d'objet triangulaire. Il n'est plus dans la fusion avec l'autre mais il le reconnaît et se reconnaît lui-même comme sujet. C'est ce qui rend possible la relation adulte génitale par excellence.
- Par l'interdit du parricide et l'interdit de l'inceste, l'enfant passe de la nature à la culture. Il est soumis à la loi commune sociale, loi d'échange et d'interdiction.
- Il accède à la différence des sexes grâce à l'identification au parent du même sexe que lui. L'identification se fait sur les plans morphologique et psychique. Il reconnaît par la même occasion l'Autre comme différent.
- Les interdits et des exigences parentales et sociales assumées sont intériorisées et constituent le Surmoi dans son versant de censeur. Il est l’héritier du complexe d’Oedipe et fait suite à un surmoi archaïque.
- L’idéal du Moi est l’autre versant du Surmoi. Il est une sorte d’idéal auquel le sujet cherche à se conformer. Insuffisamment constitué, le sujet reste en proie au moi-idéal (toute puissance)
- L'adversité est remplacée par l'altérité, ce qui signifie l'accès à la reconnaissance d'un mode fonctionnement autre que le sien (les goûts et les couleurs ne se discutent pas).
- La résolution du complexe d'Oedipe s'accompagne d'une libération d'énergie considérable qui sera généralement investie dans l'acquisition d'un outillage intellectuel.

On peut dès lors esquisser un rapide portrait d'un affranchi du complexe :
Un être restant enfant, incapable de différencier les êtres humains des uns des autres, et donc une personne hautaine, pédante, imbus d'elle même.
Une personne restant au stade anal, bête et impulsive, sans foi ni loi.
Toujours dans le conflit, ce héro des temps modernes casse les pieds de tout le monde en voulant être présent sur tous les fronts, donne son avis creux sur tout le monde, dit avoir tout fait, tout vécu, votera FN en prétendant que c'est pour avertir, ne laisse pas descendre les personnes dans le métro, pousse tout le monde, crache par terre...
Bref, le genre mauvais genre.

Pour conclure, Freud qui a oublié d'être con, n'a pas non plus inventé la machine à centrer les bananes, mais analysé ce qui DOIT être un passage obligé.
On a pas tous la chance d'avoir pour maman la plus séduisante des femmes du service commercial, alors par pitié, quand le métro est plein de monde, laissez descendre! (quant au FN...)



lundi 21 mars 2011

Yuck - Yuck



Alors que l’avenir reste incertain au pays du soleil levant, alors que du nord au sud la peur de l’apocalypse se crispe aux tripes d’une population qui en a déjà tant vu, le reste du monde nombrihiliste se pose immédiatement la bonne question : « Mon cul est-il à l’abris ? »

Bien sûr que oui ! Tant qu’il n’y a ni fuite ni explosion dans nos centrales, mais autant aller refaire un tour pour vérifier plutôt que d’aller proposer de l’aide dans un pays apeuré et proche de la crise de nerfs.
Mais comme le nuage radioactif se dirige droit vers l'Europe, avec trois bras on pourra faire plus de choses en même temps...

L’égoïsme, la différenciation, voilà la nature de l’homme !
Mais le débat n’est pas là, puisque le débat est : « Où en sont les hommes contre la Femme », ou plutôt : « Alors, on en est où entre les hommes et Femmes ? »
Des Femmes ravissantes et distinguées osent encore poser la question, c’est dingue quand même, on est en 2011 !

Mais entre les points d’interrogation, ce sont des cris, des complaintes, car quand bien même la situation a évolué en faveur des Femmes, le bat blesse toujours.
Qui es tu Femme ?
Simone n’est pas morte pour rien (elle est morte non ? Simone comment déjà ?), les choses ont bel et bien changé, Femme de pouvoir, Femme de lettres, Femme à la télévision, stripteaseuses et danseuses avec le vent en poupe (merci Juliette Dragon), bref, nous sommes maintenant bien loin de la ménagère disciplinée qui repasse les chemises de l’homme, cuisine le repas de l’homme, rempli les papiers de l'homme, et qui réjouit le postier.
Ce cliché archaïque est à proscrire, la Femme moderne a su faire entendre sa voix, au prix d’un homme qui a du changer ses habitudes, sa façon de faire, et surtout de s’habiller, et se plier à la volonté de la working girl.

Alors où est ce que ça coince?
C’est à la naissance que la Femme est opprimée par les clichés réducteurs?
Opprimées ? OPPRIMEES ?! Les Ivoiriens sont opprimés, les Libyens sont opprimés, les opprimés sont opprimés, alors la femme est une opprimée qui se trompe de colère.
Et le combat sera erroné tant que la Femme continuera de se battre pour avoir les mêmes droits, ce qui  revient à se battre pour être « pareil ».
L’intérêt de la fusion des deux camps réside justement dans certaines différences fondamentales dont voici une petite liste non exhaustive :
sensibilité, capacité d'écoute de l'autre, concentration, connaissance de l'histoire du jazz, paranoïa, résistance au stress, postes à responsabilités, capacité de dépression, qualité des mensonges, et surtout sélection de la mémoire...
On ne meurt pas non plus de la même façon : Les Femmes partent généralement avec des infarctus ou accidents vasculaires, alors que chez l'homme le cancer est bien plus présent.

Les différences sont donc nombreuses, et l'acceptation de la place de chacun pourrait s'apparenter au combat du prolétaro-classe moyenne tentant d'échapper à sa condition : s'il peut encore descendre, son but est de passer un étage au dessus.

Ce qui n’est pas faux, et certaines, si on leur demande osent bien l’avouer, c’est que les hommes ont de nombreuses qualités, les Femmes ont les leurs, complémentaires, mais moins reconnues.

Pour conclure avec la Femme, parce c’est toujours mieux de conclure, on peut avouer qu’elle ne s’est pas tristement imposée là où elle pouvait le faire.
Par exemple, jamais une Femme n’a été appelé « le John Coltrane Féminin », mais comme elles n’y connaissent rien en Jazz (si ce n'est que pour citer les pétasses blondes et blanches qui reprennent les vieux standards avec une voix étouffée et suave, beurk !), et les exemples se retrouvent dans bien des domaines.

Alors, de la pisseuse qui sort de l'école (et qui pense que le monde lui appartient), à la mère de famille craquante en Zadig & Voltaire, l'éventail de personnalités doit comprendre une chose :
L'homme, de son côté, ne se pose plus vraiment la question sur la condition de la Femme car il pense vraiment que tout a été mis à niveau, que les différences sont tellement minces qu'il n'y a plus nécessairement lieu de débattre, et que donc, comme il ne se plaint pas, est devenu un féministe passif, mais ça, c'est dur à accepter.



lundi 14 mars 2011

The Luyas - Too Beautiful To Work



On peut avoir toutes les raisons d’être en colère, énervé, pissed off, limite nervous breakdown, mais c'est ainsi que va le monde :
Les guerres, la famine, la banlieue, les chinois arrogants qui vendent les cigarettes, la gauche encore plus con que la dernière fois…
Ou encore, des migraines répétitives dues à un boulot à composante(s) immorale(s).

Et puis les temps sont durs punaise!
"Les Japonais ne sont que des chinois avec une coupe Beatles".
Comment, en des temps aussi terribles, peut on encore s'en prendre à ce peuple? Après avoir connu toutes les tragédies, toutes les colères de Dame Nature, un nouveau Tsunami et les voilà encore plus près de leurs voisins débitants de tabac :
En effet, la force du séisme fut telle que l'axe de la terre s'est déplacé, et surtout, oh les pauvres, l'archipel nippone s'est rapprochée de deux mètres et demi du continent asiatique!
Mais ils n'en ont que faire, le problème le plus grave, c’est le nucléaire : Le mythe de Godzilla ne vient il pas justement des essais nucléaire? La méchante bête ne s'est elle pas réveillée de mauvais poil pour aller tout détruire?

La réponse est : "Bah si!" Et ça, les japonais le redoutent plus que tout.

Alors pour trouver un peu de consolation dans tout ça, c’est cotton.
Parce qu’au fond, qu’est ce qu’on attend ?
Réponse : Le contre poids pour égaliser la balance, pour avoir la force de continuer, pour se dire que la vie à un sens…

Par exemple la Russie, pays niant toute liberté ou droits de l’homme, pays détestable, froid, et on ne parle même pas du méchant gouvernement (par peur de représailles), abrite l’un des plus puissant rempart de la planète : ses forêts boréales, composées de conifères recouvrant d’anciens glacier, retiennent presque la moitié du carbone mondial.

Et puis, toutes ces histoires de miraculés dans une tragédie, il faut y penser à ça ! Cent morts pour un survivant, si c’est pas crevant de positivisme ça !

Ou encore, la belle histoire d’une petite fille, qui entend que son frère est très malade et va probablement mourir s’il ne se produit pas un miracle (d’après les parents n’ayant plus un sous).
Alors la fille se pointe à la pharmacie avec un dollar et onze cents (toutes ses économies), et demande au pharmacien combien coûte un miracle.
Le pharmacien, parlant avec son frère (à lui, pas celui de la petite), lui répond qu’il n’en vend pas comme pour s’en débarrasser…
De là, le frère du pharmacien lui demande la maladie de Andrew (c’est le nom du frère de la pauvre), et elle lui répond que c’est dans sa tête, que c’est quelque chose qui grossit et que seul une opération (ou un miracle), peut le sauver.

Bref, la fin est chiante, évidement, le frère est un neuro-chirurgien, et lui propose de s’occuper de Andrew, donc il le sauve et la petite fille qui continuera à croire qu’un miracle coûte un dollar, onze cents.

Cet équilibre, cette dualité, on la retrouve également chez The Luyas.
Ils sont canadiens (+1)
La chanteuse a une voix agassante (-1)
Les morceaux sont bons (+1)
Certains morceaux sont très agaçants (-1)
Il y a des membres de Arcade Fire (+1)
C’est encore un groupe canadien (-1)
Le tout s’égalise dans cette dualité. Novateur mais pas révolutionnaire. Doux amer, aigre douce…

Mais globalement, le monde reste très chiant en ce moment.




dimanche 6 mars 2011

Destroyer - Destroyer's Rubies


All you need is love
Love, love, love...

Il est toujours question d'amour, impossible de passer outre.

Dans le cinéma, la musique, la peinture, littérature, poésie... Que l'auteur soit un romantique convaincu ou artiste raté à court d'idée, il ne parle que de l'amour.

Le siens pour une autre, l'autre pour une autre, une autre pour un autre, l'un pour d'autres, bref, tout le monde aime tout le monde dans le meilleur des mondes.

Mais alors quelles conclusions devons nous tirer d'une génération qui ne s'aime plus?
Mariages qui volent en éclat, fuck buddies, porno en streaming, clubs échangiste, cougars à la cantine...
L'amour semble bien exclu, isolé, mis entre parenthèse...

L'alignement de la femme sur le fonctionnement neuronale de l'homme est une des explications possible.
En effet, le plagiat des moeurs stupides de l'idiot à poil dur par l'andouille à téton dur divise les êtres pour les enfermer dans des petites boites sur des étagères bancales dont seuls les glissements permettent un accouplement rapide et dénué d'amour.

D'après les chiffre officiels (enfin, l'INSEE), le nombre des mariages s'engage vers une baisse consécutive sur les dernières années, celui des divorces en légère hausse, si bien que dans quelques années nous subirons une inversion des pôles puisque les unions devant le maire (ou prêtre si on a mal choisi sa famille) seront moins nombreux que le nombre de déstructions devant le juge.

Le monde sera alors sous l'emprise du chaos, les avions tomberont du ciel, et internet ne fonctionnera plus...


Le sex mes amis, c'est le sex dont il s'agit.

L'émancipation, les partenaires que l'on note sur un coin de pages du cahier de math, les soirées entre amis, le gonzo, les actrices porno au journal de 20h, l'univers tout entier commence à sentir le sex.
De l'ile de Sein jusqu'à la lune, les étoiles brillent de mille feux l'acte sexuel fougueux et désinvolte.
Il suffit de franchir le pas, pour faire le paon, et finir par un Pan! pour être dans le coup.

Quoi qu'il en soit, ce que propose Destroyer est quelque chose d'assez unique pour notre génération :
Faire l'amour à l'arrière d'une voiture marron et sièges moquette assortie pendant les années 80.
Le suave "Destroyer's rubies" (bien meilleur que son dernier album, pourtant tout autant érotique) apporte la dose de romantisme humide qui manque à cette génération dépourvue de sentiments.