lundi 31 décembre 2012



Au début, il y a un spermatozoïde et une ovule qui se rencontrent, et au bout d'un moment, il dit c'est moi.
Généralement, c'est là où ça foire.

La vie d'un homme est un immense couloir composé d' une infinie quantité de portes à contempler, choisir, prendre dans la gueule, mais où il serait absurde de penser une seule seconde de s'arrêter de traverser.

Il arrive donc, dans cette existence merveilleuse, que certaines portes offrent des nouvelles dimensions inimaginables, presque imperceptibles, car ces portes là sont difficiles à trouver.
Mais que voulez vous, personne ne nous apprend à les chercher.

Une fois trouvées, il faut y pénétrer, ne plus regarder derrière car ces portes sont la clef.
La porte qui est en fait la clef... Compliqué comme concept...

La vie d'un homme possède un début, une fin, et une question : pourquoi?
Pourquoi la vie? Quel est son sens? Quel est son but?

La réponse est pourtant si simple.

Mais d'abord, qu'est ce qu'un homme?
L'homme est un mammifère étrange composé d'un corps, d'un ego qui prend de la place, et d'une âme utilisée par un minutieux système de friche inégal.

Le corps, est assez standard à l'ensemble des hommes puisqu'il ne convient jamais.
L'égo, quant à lui, on ne le voit jamais mais il dit que le corps n'est pas assez bien, que c'était mieux avant, que le bonheur ce sera plus tard, que l'autre est un con, que ça fait bien quand on dit ça, mais que ça fait con quand fait on ci.
Il a le contrôle absolu et reste constamment sur ses gardes pour exister à travers un corps qui finira par sombrer.
L'âme, quant à elle, peut être mise en vente sur les petites annonces avec la mention "état comme neuf, jamais servi".

En remettant ces données au centre de l'équation de la vie, on s'aperçoit que le but est donc de découvrir l'âme, car elle est bien présente, et attend calmement tout au fond, dans une paix et une joie que le corps et l'égo ne pourront offrir.

Mais alors pour la trouver, c'est coton!
Dans les recettes de cuisine des différentes cultures zen, on trouve les ingrédients suivant :
- méditation : comptez une bonne livre par jour par personne
- un corps : normal le corps, vous le trouverez juste en dessus des yeux
- ego : prendre du 0%
- concentration : il faudra acheter en quantité importante, pensez à un grossiste plutôt qu'un super marché qui vous vendra de la merde à déconcentration
- conscience : il est difficile de trouver des bonnes consciences bien mûres en cette saison, ou il faudra mettre le prix fort.
- temps : en boucle

Une fois vos achats effectués, prenez une bonne respiration, et avec le corps que vous aurez mélangé avec de la pleine conscience, observez tout ce qui se passe à l'intérieur.
Au début, attention les grumauts!
Vous naviguerez dans une crème épaisse et opaque, une sorte d'amas de petites voix commencera à faire surface.
Tout en se concentrant sur la respiration, filtrez les grumauts et mélangez activement une pincée de concentration.
À ce moment là, jetez une quantité importante de temps jusqu'à y voir plus clair : il dissipe la couleur sombre, et on se rend compte que la recette, c'est ici, et maintenant.

Répétez les actions précédentes.
Le bonheur viendra.


Quoi qu'il en soit, c'est après trois ans d'existence que Choucroute & Cérébrale décide de lever la grande voile vers de nouveaux horizons.
L'objectif initial était de parler de tout et n'importe quoi, mais de musique surtout, avec le but sous jaccent de ne jamais dire "Je".
Mission accomplie! Et parfois dans la douleur.
Car faire taire l'égo... Essayez donc!

Choucroute & Cérébrale n'est plus, mais reviendra peut être sous une forme différente, un jour, peut être...

Choucroute & Cérébrale tient à remercier infiniment toutes les personnes qui ont suivi avec attention toutes les histoires plus folles les unes que les autres, les lecteurs aimants comme les aigris, les lecteurs qui ont commenté comme ceux qui n'ont jamais dit un mot (merci à vous salauds, mais l'égo à des besoins quand même; même pas un bravo en trois ans!).
Merci aux personnes esquissées dans certains récits de n'avoir jamais porté plainte.
Merci à tous les pervers du monde entier qui sont tombés ici par hasard en cherchant du porno (les statistiques le prouvent).
Merci à la terre entière qui constitue un terrain de jeu idéal, que ce soit pour nourrir l'égo, ou bien y trouver la paix.

dimanche 25 novembre 2012

Dark Dark Dark - Who Needs Who



Il n'y a pas de raisons de tourner au tour du pot, de débattre pendant des heures, c'est vraiment très simple:
S'ils avaient refait exactement la même chose, nous les aurions taxé de vendus; s'ils avaient osé changer, nous les aurions taxé de vendus.

Et c'est assez dingue quand même, quand on pense qu'ils n'ont fait ni l'un, ni l'autre, nos tendres petits boudins.

Tame Impala - Lonerism



La vérité sur Bugarach (3/3)

Mais bon sang de bon soir, que se passe t'il donc dans cette bourgade de l'Aude?
Le jugement dernier nous frappera t'il en punition à une humanité décandante?
Et puis, pourquoi il n'y a pas eu de choucroute et cérébrale pendant des semaines?

Pour répondre à cette dernière question, il faut savoir que le maire de Bugarach a tenté à plusieurs fois de rendre au silence la rédaction, et bien sur en vue d'empêcher la vérité qui va suivre d'éclater.

Alors maintenant, sans détour et sans parabole, voyons plutôt cette théorie/vérité :

Il y a quelques années, les villageois se batterent corps et âme contre un projet d'éoliennes sur le pech, projet totalement approuvé par le maire.
En décembre 2010, un journaliste s'intéresse au mouvement et aux associations créés à l'occasion. Lors d'une interview du maire, ce dernier, probablement jaloux du succès de Rennes Le Château, ou profitant des théories de la montagne, décide de lancer le buzz en annonçant que le jour de la fin du monde (21 décembre 2012) il fera appel à l 'armée pour se protéger de l'invasion car trop de monde viendra échapper à l'apocalypse.
La nouvelle se répand alors dans le monde entier comme une trainée de poudre: Bugarach et ses secrets sera donc le seul endroit de la planète qui ne disparaîtra pas.

Mais le maire ne s'arrête pas là et alimente régulièrement la rumeur criant au désespoir une exode venue du monde entier suite à la rumeur qu'il a lui même lancée.
Le prix de l'immobilier a donc pris un coup et la moitié des habitations affichent à vendre, alors que le village est désertique.

Quel petit saligaud direz vous. Pas faux.

Mais les révélations aussi creuses qu'un appareil à gaufres ont un impact finalement négatif sur l'ambiance et l'économie du village.
Ambiance car ce ne sont plus que des touristes en recherche de sensations fortes, ou bien blogger pseudos journalistes tentant de résoudre une énigme qui viennent visiter la région.
Économie car la maison de la nature, merveilleux camping pour randonneurs, a connu une baisse de son activité, car les habitués étaient effrayés par les rumeurs d'exode en masse.
Ce qui est dommage, les randonnes sont superbes sur le pic.

En attendant la non fin du monde, c'est le petit australien Tame Impala qui revient nous faire vibrer, toujours aussi inspiré, touchant, et so ... 70's.
Mais la formule évolue et apporte son lot de douceur, de couches de synthés, d'effets divers délicatement posés entre les voix, les batteries et l'auditeur.

Retour réussi donc, mais pas que.
Car ce disque sent le sexe à plein nez, un véritable appel de la chair, à l'union.

lundi 22 octobre 2012

Converge - All We Love We Leave Behind



On ne discute pas les goûts et les couleurs, dit on.
C'est faux, et ça l'a toujours été.
Ça l'était tout autant il y a une dizaine d'années, lorsque les musiques énervées était découpées sous multiples genres qu'une oreille non entraînée ne pouvait différencier.

Emohardcore de la mort, brutal bordel core, death core mélodique, post punk hardcore, grind core qui défouraille les entrailles, screamo déstructuré américain, screamo Emo pleurnichard japonais... Tout y passait. Il y avait ensuite l'ancienne école tatouée qui dégueulait la nouvelle école fraîchement tatouée.

Mais tous aimaient la même chose: le bruit, et l'odeur.

Au début des années 2000, alors que certains mouvements s'essoufflaient péniblement, certains "coreux" comme on les appelait, eurent la magnifique idée de relancer la machine comme les jazzmen le faisaient en leur temps : allez encore plus vite, plus fort, et avec encore plus de technique (ce qui faisait bien).
On assista alors à un délicieux combat de rage et de colère tel the dillinger escape plan, comity, et bien d'autres menaient avec passion.
Converge, déjà présent depuis dix ne joua pas directement la sur enchère, mais réduisirent tout le monde au rang d'agneau avec la sortie de l'increvable Jane Doe.
Converge lâche tout, hurle à la mort, joue vite, très vite.

Alors est ce une musique pour personnes à problèmes? Faut il est torturé pour lancer son âme dans une débauche auditive que nos parents ne purent supporter?

La réponse est non.
Converge s'adresse à des passionnés de la vie, des admirateurs du beau et du profond qui ne fait pas dans la dentelle, et ce nouvel album, qui ne réinvente rien fait tout le travail.

Ce n'est donc pas une question de goût, mais une question de cœur.

lundi 10 septembre 2012

Wax Tailor - Dusty Rainbow From The Dark



La vérité sur Bugarach (2/3)

Que se passe t'il donc à Bugarach?
Pourquoi les rumeurs les plus folles annoncent que l'apocalypse n'y mettra pas les pieds? Pourquoi le maire annonce t'il que le village se rempli de jours en jours? Pourquoi tant de cas de soucoupes volantes inondent t'ils la toile? Pourquoi parlent on d'énergie de la montagne?

Tant de questions, si peu de personnes pour en parler.

Vous revenez donc dans le village. Pour dormir à moindre frais, vous trouverez sur votre droite "la maison de la nature", avec une équipe accueillante et une vue imprenable sur le pic.
L'ambiance est délectable, une sorte de jardin d'Eden entouré de chevaux et d'un lac à l'eau pure.
La clientèle est très chaleureuse et amicale si vous ne dites pas qu'entre autre, vous cherchez les illuminés.

Un des rares commerçants du coin semble tout à fait ouvert à tout types de discutions puisqu'ils vous demande même d'où vous venez!

Cet homme à l'esprit scientifique connait toute l'histoire du coin et prend plaisir à vous remplir votre besace à vérité.
Mais surtout, il apporte un crédit scientifique aux mystères qui entourent Bugarach.

Le pic est un des rares cas sur terre de "montagne inversée".
Allez savoir pourquoi, au moment de la création de la chaîne des Pyrénées, Bugarach a anarchiquement posé ses couches les plus anciennes au dessus des plus jeunes.
Ceci expliquerait peut être le dérèglement magnétique du pic qui fait la tête aux boussoles; fait véridique puisque les avions y sont interdits de vol.

Mitterrand, les nazis, Steven Spielberg, Jules Vernes, les énergies de la montagne, et surtout les ovnis, tout y est!
De quoi passer des nuits à scruter le ciel, puisque certains habitants vous jurent en avoir vu rien qu'hier soit encore.

Mais trois jours passés dans ce lieu suffisent pour y voir ou entendre des choses bien étranges...

En attendant la vérité, le mystérieux français mondialement connu qu'est Wax Tailor revient en grande forme dans un nouvel album rempli comme le veut la coutume, de featurings juteux dans une débauche de samples hip hopeux avec option groove explosif.

Après dix ans de service et un parcours sans faute, Jean-Christophe Le Saoût (ha ça fait moins classe tout de suite) a toujours cette capacité à construire une joie immense dans chacun de ses morceaux dans un style pourtant si exploitée, mais le travail et l'implication payent toujours.

lundi 3 septembre 2012

Dan Deacon - America



La vérité sur Bugarach.
En voila un programme alléchant!

Mais pour comprendre Bugarach, le mieux est encore de se rendre à Bugarach.

Bugarach, c'est pas la porte à côté, quel que soit le point de départ.
Il faut traverser l'Aude par une multitude de route douteuses, souvent dangereuses, mais ce n'est jamais direct!
En passant par Cuiza, n'hésitez pas prendre en stop une petite mamie avec un prénom imprononçable, elle vous parlera rapidement des êtres de lumière, enlèvement et lavage de cerveau sans que vous n'ayez rien à demander.

Prenez le temps de visiter Rennes le Château, son histoire, son mystère, car la route la plus courte ensuite est particulièrement impraticable pour rejoindre le village des milles folies, mais le gps ne se choque pas, étrange!?

Cela fait déjà des heures que vous roulez, épuisé par les virages incessants et le manque de bistrots pour le ravitaillement de café. Mais lors des derniers kilomètres, votre excitation grimpera à la vitesse d'une soucoupe volante.
Car une question vous taraude : pourquoi les journaux parlent d'exode d'illuminés du monde entier qu'aucune photo vidéo ne mettent à la lumière?

Et enfin vous arrivez à Bugarach!
Un panneau marqué du même nom vous l'indique.
Vous pénétrez dans le village et ...
Et donc... Surprise...
Il est parfaitement vide!
Pas une âme, pas un seul fanatique de la fin du monde, pas même un vieux fou qui se jette sur vous pour parler jugement dernier!

Les rumeurs seraient elles fausses?

Vous repartez donc en direction de Rennes les Bains où des "freaks" new age auraient été signalés.

C'est dans un incroyable village que votre soif de vérité entre en jeu.
Rennes les Bains, ou "la Venise de l'Aude" vous accueille avec son eau thermale accompagnant de tout son long en endroit ravissant et fleuri où les chèvres se promènent en laisse.

Il faut savoir que Rennes les Bains, comme son nom l'indique, est une ville thermale dont les valeurs curatives des eaux ne sont plus à remettre en question.
Quelle ne sera donc pas votre surprise quand arrivé sur la place centrale vous n'apercevrez seulement deux bars avec une population bien distincte dans chaque.
À votre droite, une poignée de touristes probablement aisés venus se soigner dans les bains, et face à eux une population forte étrange, indescriptible, impénétrable, et inexplicable.
Ce qui est sur c'est que l'odeur présente est bien celle de gens ouverts d'esprit, fermés à l'idée de la douche.
Leur bar d'accueil ne servant pas à manger (dommage, il faut certainement passer du temps à leurs côtés pour comprendre ce qu'une femme fait avec un casque en céramique sur la tête pendant qu'une autre lui donne des coups dessus), l'enquête sera menée un peu plus haut, dans un hôtel restaurant.

Après une omelette au cèpes qui vous permet de sympathiser avec la tenancière, c'est au moment de régler l'addition que vous pouvez y aller :
- dites donc c'est animé le village en ce moment
- Oui enfin là c'est un peu calme
- Oui mais c'est animé sur la place, il y a du monde...
- Oui oui,( gênée) bah il y les conférences et tout ça
- Mais pourquoi ils ne sont pas à Bugarach?
- Ha bah parce qu'il n'y a pas la place, et ici il y a les bains...
- Ok, mais les conférences vous disiez, elles portent sur quoi?
- Eso... (tout bas)
- Pardon?
- Esotherisme. Ici vous avez tout, ésotérisme, les énergies, les shaman... Faites attention à certains shaman. Mais je sais pas ce que vous cherchez, vous êtes peut être journaliste...

Puis elle se refermera comme une huitre.

Un peu sur votre faim malgré une omelette copieuse (par contre le pain était rassit, sachez le), vous arpentez le long de l'eau jusqu'à une maison étrange qui affiche une expo dans le jardin.
Il est difficile d'être critique envers des personnes si chaleureuses, si accueillantes et qui prennent autant de temps pour répondre aux questions, mais tout ça sent un peu l'appât du profit...

En attendant de retourner à Bugarach pour comprendre pourquoi toutes les rumeurs semblent sentir le pipo, penchez une oreille sur un OVNI, un vrai, le dénommé Dan Deacon.

Dan, cet illuminé, ce vieux fou même, qui a probablement commencé la musique en se fixant un objectif : redéfinir tout!
Objectif atteint.

Et son retour tant attendu depuis l'inoubliable "Bromst" est marqué de titres délicieux que le petit Dan nous avait fait l'honneur de lacher en exclusivité cet été (True Trush, Lots).
Bref, toujours aussi fou, toujours aussi bordélique, toujours aussi bon.

lundi 6 août 2012

Bonnes vacances

Choucroute & Cérébral vous souhaite de très bonnes vacances et revient début septembre.

lundi 30 juillet 2012

Sebadoh - Secret Ep



Qui est Eckhart Tolle?
Qui est cet allemand illuminé, vedette dans le domaine de la spiritualité?
Car oui, après un best seller traduit dans 33 langues et des voyages tout autour du monde entouré de la communauté scientifique et spirituelle, le petit Eckhart est vu comme une sorte de leader, de messie.

Pour la petite histoire, notre héros commençait son vingt neuvième printemps au titre de dépressif profond, suicidaire et mal dans sa tête, il arpentait donc une vie pathétique sans but, ni sens, quant à sa vie sociale, on va rester poli.
Un soir, il se réveille au beau milieu de la nuit frappé par un sentiment terrifiant et insupportable.
Il contemple avec dégoût le reflet de la ville, le bruit, pour arriver à la conclusion qu'il ne peut plus vivre "avec lui même".
C'est alors la révélation, l'émerveillement, l'illumination!
Il découvre par lui même ce que les bouddhistes découvrirent il y a bien longtemps: la division de l'être et du mental; le premier étant votre vous intérieur alors que le second est une sorte de double qui vous répète sans cesse à quel point vous êtes insignifiant.

Après une expérience proche d'une montée de Kundali, il se réveille le lendemain matin définitivement changé!
Il reste alors des journées entières sur un banc à contempler la vie avec une joie inégalable, glander sans amertume, aimer la vie tout en sentant la lumière, et une vie sociale inchangée (si on ne compte pas les conversations avec les arbres et les oiseaux).

Tout le parcours de cette nouvelle existence, il le raconte et le développe dans "Le pouvoir du moment présent", offrant ainsi au monde une vision différente de l'existence mélangeant méditation et bien être, calme et volupté, glande et contemplation.

Un joli cadeau en somme.

Un petit peu comme le retour de Sebadoh après quinze ans d'une pause interminable et de side projects.
Alors qu'y a t'il à attendre?
Le bien être bien sur! Le pied total, le kiffe!
Les trois lurons n'ont rien perdu de leur verve mythique et c'est une joie sans fin qui naît au fond de nous à l'écoute des cinq pistes.
Toujours les mêmes, plein d'énergie et de créativité, un petit côté Pearl Jam en plus (Lou Barlow est devenu un homme, un vrai), on nage en plein dans les années 90 et c'est tant mieux!


Quoi qu'il en soit, les vacances arrivent, et c'est un bon mois de repos bien mérité que s'octroie Choucroute & Cérébrale qui vous claque la bise et vous retrouve à la rentrée.

À bientôt

lundi 23 juillet 2012

Holograms - Holograms



Se repentir? En voilà une idée!
Se repentir oui, mais pourquoi?

Imaginons que sonne bientôt le jugement dernier, il est préférable de s'être dedouané de ses péchés, ou d'avoir au moins nettoyer un peu derrière soit.

Se repentir? Oui, mais pourquoi?
Car Saint Pierre ne rigole, et ne laissera pas passer ceux qui ont une liste de fautes et pechés grands comme le Canada.

Se repentir? Oui, mais comment?
Vous pouvez commencer par hurler partout que vous êtes désolé, que vous cherchez le pardon, que votre vie n'a été qu'à la bote de votre égo et que vous le regrettez.
Vous pouvez également rappeler toutes les personnes qui ont croisé votre route et à qui vous avez fait un croche patte.
Profitez en pour ramasser les papiers par terre, avoir une meilleure de vie, dire bonjour à vos voisins, aider les personnes agées à traverser.
Donner aux personnes dans le besoin, laisser descendre avant de monter dans le métro...

Il existe tout un tas de choses bien à faire.

Mais se repentir c'est aussi passer par une autocritique, se juger et constater le mal...

En dernier lieu, il reste bien une autre solution, un peu particulière : Vous pouvez vous en battre royalement les couilles, en avoir rien à branler, danser, hurler dans l'orgie post punk des Holograms, vous oublier dans une sphère de plaisir interminable.

Un bon disque donc, avec des couilles et ce qu'il y a d'humain pour ne pas passer à côté, quitte à oublier tout le reste.

lundi 9 juillet 2012

Beak - >>



Soyons réalistes, la camarde n'est pas un endroit paradisiaque où passer des vacances en compagnies de chevaux magnifiques, mais le destin qui nous attend tous.

Oui vous là, et derrière ici, au fond là bas c'est pareil, il arrivera ce grand moment où votre cœur va lacher, votre activité cérébrale s'arrêtera de fonctionner et vous serez mort!

C'est super rigolo. Adieu Anvers, et bonjour les vers, mais pas ceux de Verlaine, ceux qui vous rongeront comme un vulgaire cadavre car vous ne serez plus.
Toute votre enfance, adolescence, vos emmerdes, vos succès, le tout deviendra rien, pas même un souvenir.
Mais de quoi allez vous mourir?

Il est un peu tôt pour se prononcer, mais si vous toussez pendant la lecture, allez consulter.

Ce qui est super rigolo, c'est de constater que les causes de décès ne sont plus les mêmes que d'antan.
Une étude très sérieuse publiée dans le new england of medecine donne les statistiques des causes de décès.
On y apprend qu'il y a deux siècles on partait plus facilement de la syphilis, la variole, les cancers étaient fort heureusement déjà présents, mais on note aussi un grand nombre de cas de tuberculoses.
Le tout comparé avec nos causes contemporaines...

Ce que ne dit pas l'étude, c'est qu'une des causes terribles qui sévit aujourd'hui parmi les peuples développés est l'ennui.
On crève d'ennui, partout, tout le temps, au cinéma, devant la télé, au bureau, et surtout lors des sorties de disques!
Il ne resterait que deux courants : le plagiat de Joy Division version fluo, ou bien la musique eighties soigneusement copiée depuis la sortie du film Drive.

Heureusement, il reste une poignée de courageux chevaliers inarretables, presque mégalos, mais qui n'ont qu'un but : nous divertir.
Plus besoin donc de présenter Geoff Barrow, l'homme aux mille visages et projets, qui est de ces super héros infatigables.

Il remet encore une fois le couvert en 2012 en signant une suite à ">", délicieusement cuisiné par Beak.

Le premier album n'avait pour pas réussi à convaincre tout le monde, alors l'année suivante il recruta la chanteuse Anika, gagnant 3 ou 4 fans de plus sur un album plus qu'acceptable.

La suite est delectable. Barrow, tout en gardant une cohérence dans les sonnorités, se dégage enfin des clichés et prend ses distances avec Neu!

L'atmosphère pesante et sombre a toujours été assumée car la c'est aussi ça la vie : pas toujours tout rose, et parfois même, on meurt.

Un grand disque donc, ce qui n'est plus une surprise avec l'ex Portishead et les raisons sont simples : il sait s'entourer, avec sa bande de musiciens expérimentés réglés comme dès horloges suisses.
Mais aussi ce soucie du détails, et une volonté de fer de ne pas vouloir sonner comme toutes les grosses productions en enregistrant les instruments à l'unisson pour donner plus de vie et de proximité à l'auditeur.

lundi 2 juillet 2012

Jherek Bischoff - Composed



On en sait déjà beaucoup plus sur la fin du monde. Tant mieux!

Les récentes découvertes et informations ont permis d'y voir plus clair.
En effet, le petit village de Burgarach qui abrite depuis plusieurs millénaires toutes sortes de légendes dont celle d'etre le seul endroit sur terre à ne pas subir l'apocalypse en 2012 connaît une exode massive.
Ce qu'il faut comprendre par là, c'est que tous les illuminés, fanatiques, cinglés et allumés de la planète s'y retrouvent joyeusement.

Voici donc se réalise la seconde théorie sur la fin du monde : ce ne sera pas la fin DU monde mais bien le début d'un nouveau monde, un monde plus sain et dépourvus d'infidèles car ils seront tous parkés au même endroit.

Oui les chtarbés, plus d'hésitations, filez vers Burgarach et prenez tous vos pairs avec vous. Tous, sauf un, Jherek Bischoff, on le garde avec nous.
Ce jeune garçon venu de Seattle revient avec un nouvel album prédicateur d'une nouvelle ère que personne sauf lui n'aurait pu imaginer, modeler, designer.

Après avoir marqué son temps et son époque avec les très bons Parenthetical Girls, Jherek décide de se donner quelques plaisirs solitaires tout en gardant près de lui l'ossature de ses amis.
Il retrouve donc la plupart des membres du groupe mais ne s'arrête pas là!

Pour donner vie à un grand, très grand disque, il s'entoure du wordless music orchestra pour offrir une pluie de d'instruments à cordes, une tempête d'émotions dans un ensemble magistral.

Entre pop orchestrale (il doit pas être vieux ce terme), élégance britannique rappelant The Divine Comedy, ou bien musique d'un film inoubliable, "Composed" marque une nouvelle page de notre vie.

Et pour ce qui concerne la fin du monde, si tant est qu'elle aura lieu, ce sera quand même plus sympa de la vivre tous ensemble.

lundi 25 juin 2012

The Walkmen - Heaven



Paradis, où est tu, comment est tu? Et comment se passe le processus de recrutement?

Bibliquement, le paradis est synthetisé par le jardin d'Eden dans lequel Adam et Ève clapotaient pour une existante parfaite et dans un bonheur infini. Ça fait rêver.

Ha ce qu'on est bien dans le royaume des dieux, loin des emmerdes, des impôts, des supporters de foot, des organismes d'état incompétent qui réclament de l'argent pour des conneries commises par eux il y a plus de trois ans.

Donc Adam et Ève, tant mieux pour votre gueule, là tout en haut vous vous sentez bien, oui mais pour nous, sur terre?

Sur terre c'est un peu différent : il y a tous ces nuages qui gâchent la vue déjà.
Il faut donc redoubler d'efforts pour se constituer un petit jardin d'Eden et ainsi trouver la paix.
Pour beaucoup, les excès, le sexe, les autres drogues et alcools sont un moyen de poser ses fesses un instant dans le paradis. Tout en oubliant que ces bonheurs sont imparfaits, illusoires mais surtout éphémères, et qu'il faut recommencer, recommencer et recommencer sans cesse pour rester en haut.

The Walkmen eux, ont bien compris ce qu'est le paradis sur terre : c'est la famille. La famille et l'amour, et c'est justement ce qu'ils arborent fièrement dans leur nouveau disque intelligemment intitulé "Heaven".
Car sans amour, et sans famille, la vie n'a que peu de sens, mais passons.

En choisissant la très jolie édition vinyle, on peut donc les voir en tenue du dimanche poser sans complexe dans les bras de leurs épouses et enfants. C'est bien et presque touchant, et vous savez quoi?
Tant mieux,pour votre gueule, mais la musique dans tout ça?
Et bien sans surprises, c'est très bon, et même très très bon si on décide de doubler les mots par manque d'adjectifs.
Comme toujours avec The Walkmen, on a droit à de chouettes instants émouvants avec une particularité tout particulière (adjectifs...) puisque la marque de fabrique des quatre hommes parfaits est de ne jamais faire décoller leurs morceaux : la structure reste assez linéaire sans jamais vraiment de montées fracassantes.
Frustrant par moment, mais frustration contournée par une qualité qui n'est plus à mettre en doute.
Car après le fameux "Lisbon" et ses tubes qui nous sont toujours restés en tête, nous les attendions au tournant. Un album sans prétentions et à ne manquer sous aucun pretexte.

lundi 18 juin 2012

Cyan Kid & Allie- Early Demos




Science, science, science.
Tu en as fait du chemin. Et maintenant te voilà grande et magistrale. Tes dernières découvertes démontrent avec fierté ta capacité à nous surprendre.

Tu as par exemple démontré que le moustique ne s'écrase pas sous une goûte d'eau, ou tu as même mis le doigt sur la couleur de la muqueuse féminine.
Cette dernière découverte est d'ailleurs particulièrement intéressante puisque personne n'aurait soupçonné que le siège de la femme possède une cinquantaine de déclinaisons de couleurs... Passionnant.

Du silex à la carte complète du génome humain, la science a su apporter des reponses à l'homme, un confort de vie, et un éloignement certain de l'animal.
Donc bravo, c'est bien, merci la science.

Mais la science n'a toujours pas démontré ce qui se passe dans nos petits coeurs quand deux frangins d'origine allemande se mettent à composer.
Et bien Choucroute & Cérébrale va le faire!

C'est très simple, il se passe une réaction émotionnelle forte, très forte. Notre cerveau droit s'attarde longuement sur la puissance des dix sept pistes que composent "Early demos", se perd volontairement dans la simplicité et la sincérité que les frères germains nous offrent.
Le siège préférentiel de la communication non verbale reçoit des signaux qu'il transmet aux organes pour que l'énergie circule et les détendent.

Loin des clichés de la folk moderne, l'inspiration d'Animal Collective est bien présente, sans en dégoûter l'auditeur qui depuis bien des années se fait avoir par des formations dénuées d'humanité.

De plus, Allie et son frère proposent un défi : de n'écouter qu'une seule fois les neuf minutes de "Fashel". Défi impossible...

Se laver le cerveau gauche



lundi 28 mai 2012

Against Me! - Jordan First Ep



Le changement c'est maintenant, le changement c'est maintenant...
Oui mais voilà, le changement c'est choquant,
Parfois...


Tom Gabel, le chanteur de Against Me, à savoir le groupe le plus excitant depuis bien des années en punk grand public va changer de ... de?
De sexe!

Monsieur s'appellera donc madame après  une opération délicate dont les détails ne seront pas déballés ici pour cause de sensibilités.

Il est donc absolument proscrit tout jugement envers le choix d'un individu quand c'est finalement peu de chose.
Et c'est d'ailleurs une très bonne nouvelle pour les femmes de cro-magnons, persuadées que, encore aujourd'hui, les différences homme - femme sont importantes.

Ce geste montre en effet qu'il n'y a qu'un pas, et que la frontière entre les deux sexes est mince.

Mais c'est donc en 2001, en pleine forme et full testostérones que les floridiens offrent au monde les six titres que composent l'Ep acoustique.
Là déjà, ils pratiquaient une opération chirurgicale, puisqu'après avoir fait leur preuves en format punk à roulettes et grosses guitares, il y avait une part de risque à pratiquer une ablation des amplis et de la batterie.
Mais ils le firent, et avec succès.

Quoi qu'il en soit, ne sachant pas ce que deviendra Against Me, c'est l'occasion rêvée de dépoussiérer un des plus grands moments de punk acoustique, hurtlant de joie, jubilatoire, de morceaux d'une sincérité rare, composants une bande originale de toute une vie à écouter sur la route sous un soleil couchant.

Et pour finir, il n'est pas impossible que Tom revienne par la suite au sexe de la lumière, car  les eternels cowboys réactivèrent à nouveau les grosses distortions sur l'album suivant : "Reinventing Axel Roses", offrant des versions plus "mec" aux six morceaux en question.



The Glass Half - The Glass Half



Il y a des jours, on se demande s'il était pas un petit peu con le Charles Darwin.
Sa théorie sur la sélection naturelle, au demeurant forte intéressante et porteuse d'espoir, n'en était elle pas un peu trop porteuse d'espoir? Ne nous fait elle pas miroiter une existence meilleure? N'avons nous pas tant voulu atteindre un stade supérieur?

Si on prend bien en compte le fait que l'individu le plus fort s'adapte à son milieu au fil des générations, et que ses enfants qui en hériteront génétiquement le seront encore plus, on est en mesure de penser qu'à long terme l'homme jouira d'une bien meilleure santé, ou alors qu'il sera encore plus fort et puissant, ou même plus intelligent, et qu'il inventera enfin le skateboard qui vole dans les airs.
Et puis que s'il ne reste que les meilleurs, il n'y aura plus d'inégalité!

Tous ces raccourcis faciles de la théorie mettent tout de même en évidence un point essentiel d'une évolution de l'homme très positive, presque fantasmatique.
Car oui, on est en droit de penser, s'accordant à la théorie, que de génération en génération les être humains ne feront que s'améliorer, et que de par le fait l'homme pourrait lui même auto-abolir les maladies.
Et ce n'est pas du tout farfelu de penser ça!
Mais qu'en serait l'avenir de l'industrie pharmaceutique?
Elle risque de ne pas être contente si tout le monde est en bonne santé!
Bien heureusement pour ces braves gens du médicament, les virus à la dent dure ont eux aussi la chance de profiter la mutation Darwinienne et deviennent tout aussi costauds que leurs victimes, et ne sont pas prêt de laisser faire.

Quoi qu'il en soit, autre preuve troublante de Charly Dar-Dar, si tant est qu'un fragment de la population stupidement resté primate puisse encore douter de la véracité de la théorie, The Half Glass gravite tout en haut de l'échelle de l'évolution.
Ayant génétiquement acquis le bon goût de toute une mixture trip hopo - hip hop electro jazz qui a fait ses preuves pendant quinze ans, le duo franco américain fait presque mieux que ses ancêtres afin d'être terriblement sexy et novateur alors que nous sommes déjà en 2012.
Étonant, non?

lundi 21 mai 2012

The Cribs - In The Belly Of The Brazen Bull



Qu'est ce que le coup foudre en fait?
Très bonne question.

Le coup de foudre est, techniquement, une réaction chimique qui se produit dans la tête de deux être humains au premier regard (c'est l'idéal).
Partant de quoi, plusieurs organes internes acerbés  par cette nouvelle émotion deviennent "différents" (et ne fonctionnent plus de manière normale), et une perte de contrôle, et des fois même de la réalité.

Une des principales protagonistes de ce phénomène, à savoir la Femme, définit le coup de foudre de façon diverses et variées : certaines pensent que ce n'est pas un évènement intellectuel (marrant qu'elles pensent ça),
d'autres estiment que le coup de foudre ne peut pas être aussi rapide qu'on le dit (marrant aussi, vu le nom "coup de foudre").

Mais bien heureu(ses)x ceux qui se payent le luxe du coup de foudre! Car les autres, les moches et les non sensibles doivent ils sacrifier le coup de foudre sur l'autel de la solitude?

Et bien plus maintenant! Ha, et comment fait on allez vous dire (les moches)?

La recette est simple, vous prenez un "Come on, be a no-one" des chouchoux de the Cribs et la magie opère.

Dès la première écoute,  impossible de ne pas craquer complètement et ressentir les symptômes précédemment cités.
Sous ses airs de power pop au sucre glace,on se dit que l'on est face à l'être avec qui on souhaite être, partager, s'apporter l'un l'autre.
C'est une histoire d'amour très belle qui n'échappe pas à l'omniprésence du doute : "glitters like god", "confident man" et d'autres titres mieleux easy listening propose de se poser les bonnes questions du type "est ce que c'est pas risqué cet amour".
Et puis "back to the bolthole", sorte d'objet de perfection qui va s'inscrire dans les moments qui ne seront jamais oubliés permet de franchir le pas définitivement et s'abandonner à cette nouvelle passion.

Mais les trois frères de The Cribs ne s'arrêtent pas seulement au coup de foudre, l'histoire d'amour se crée et se prolonge dans une stricte culture très 90's rappelant nos histoires d'amour jadis exploré maintenant il y a vingt ans.


Patrick Watson - Adventures in your own backyard




Que le temps passe vite, même plus le temps de regarder les nuages traverser le ciel.
Et comme le temps presse, tout nos serviteurs jouent le jeu.

Nos amis les banques l'ont bien compris, et elles n'hésitent plus à le mettre avant : voyez toutes ces publicités qui annoncent un temps de réponse record pour un demande de crédit!
Car oui, c'est la réactivité qui était reprochée aux banques, pas autre chose.

Les reproches... c'est bien un truc de gonzesses ça.
En parlant de gonzesses, patrick Watson a refait un disque pour... midinettes! Ça change.
Mais ce coup ci, est ce pour petite fille? Ou peut être pour petites pisseuses colerique? Ou ha, pour les chouineuses?
Et bien vous allez rire, oui et non.

Oui parce que patrick, avec sa voix à faire pleurer une rivière n'a pas toujours oeuvré pour le bien de l'humanité : en 2007 il rejoint les héros londoniens de The Cinematic Orchestra pour... flinguer leur carrière!
Après des années au service du jazz, du trip hop et de l'electro dans la plus pure et délectable tradition, TCO recrute le chanteur castré pour pondre des ballades au piano d'un intérêt proche de zéro.
Mais Patoche ne s'arrête pas là, pire, il sort des disques de son côté! Et à part UN bon morceau dans sa carrière (Down at the beach), l'élémentaire Watson devient une cible à abattre.

Les années passent, les minutes mieleuses de ses chansons tout autant, et en 2012, Pat' décide de retourner sa veste et devenir bon.
Adventures in your own backyard est une sorte de patchwork au final très éclectique puisqu'il penche tantôt vers l'ennui, mais aussi très tantôt vers du très bon, du joyeux, des surprises, et de très belles ouvertures (Lightouse).

Rappelant Anthony & The Johnson et parfois même Dark Dark Dark (mais il faut bien creuser), le péché mignon de Patri(arche) est de QUAND MÊME faire des ballades au piano pour baver dans le mirco, chose toute excusable à l'écoute de ses dernières compositions.

Bref, un bon disque pour prendre le train.

lundi 14 mai 2012

Ty Segall & White Fence - Hair



Ha oui c'est parti, c'est l'été.
Et il serait utile de se mettre à la page et d'accepter une bonne fois pour toute : les années 90, c'était il y vingt ans!

Ah qu'il était doux ce temps là, que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaitre, et si les accès à la culture  humblement garnis ne payait pas de mine, c'est là que nous avons connu nos premiers amours.

C'est dans ce respect du lo-fi traditionnel de l'avant dernière décennie avant la fin du monde que Ty Segall s'évertue à donner la vie.
Et c'est dans l'air du temps : Yuck, Cloud Nothings et bien d'autres assument pleinement avoir grandi pendant les dix glorieuses.
Celles qui nous nous murmurait "Where is my mind", chantonait "Sooooooy, Un perderor", et nous hurlait "fuck you, I won't to do what you tell me!".

Et donc là Ty copine avec une haie blanche pour proposer un changement de saison aux chaleurs colorées et déchaînées pour danser jusqu'à la rentrée, mais toujours avec ce son entre garage sale et rock & roll.
Garage aux murs ornés d'influences de tous temps...

lundi 7 mai 2012

NOFX - The Decline



C'est pas pour en mettre plein la tronche à certains, mais il faut bien l'avouer : il est l'heure de dire au revoir.
C'est l'au revoir à la médiocrité, l'arrogance, aux gens d'un petit niveau de discours (casse toi pauv' con).

Au revoir aussi aux dépenses folles, aux fêtes dans les restaurants les plus couteux, aux augmentations de salaires dès le premier jour de la prise de fonctions (170%), aux voyages outranciés dans la Sarthe aux frais de l'état, aux cigares cubains aux frais de l'état; au avantages fiscaux.
Au revoir les relations amicales d'hommes de pouvoir tout en haut d'un organigramme.
Au revoir les coupages de têtes journalistiques.
Au revoir l'avion privé avec four à pizza.
Au revoir les dictateurs sanguinaires reçus en grande pompe.
Au revoir les mensonges historiques (le mur de Berlin n'est pas tombé tout seul).
Au revoir les maires fétichistes.
Au revoir les collaborateurs ex champion de sport mais pas d'orthographe
Au revoir aussi à Woerth, Alliot Marie pour leurs gentilles collaborations extra étatiques.

Aux revoir rumeurs étranges, au revoir Karachi, au revoir financements frauduleusement dictatoriaux, mises en scènes absurdes.

Au revoir Pecresse, au revoir Bachelot, Boutin (9 500€), Albanel, Kosciusko Morizet et toutes ces femmes d'un petit niveau, revenchardes, arrogantes, hautaines...

Au revoir à toutes les choses ignobles et immorales qui ne sont pas citées aujourd'hui mais qui resteront dans les esprits.

C'est pas pour être gaucho, mais on en a assez vu pendant cinq ans de la famille la plus insupportable de France, des traitrises, des expressions insultantes lachées, des fils indignes qui ont bénéficiés de tant de fleurs qu'ils peuvent ouvrir une boutique, des propos rascistes, et de tant et tant de choses qu'ils nous on écoeuré de la politique.

Mais encore une fois, c'est l'heure de l'au revoir, car il est petit peu tôt pour l'heure de la fête.
Car les fanatiques du roi, eux, ne rigolent pas, eux, ne font pas la fête, eux, pensent que les 51.62% de français sont des cons, eux, pensent que tout le monde est dans la merde.
Alors ne soyons pas comme eux, eux les malheureux, ne les attaquons pas, ne leur renvoyons pas la monnaie de leur pièce.

Ne soyons pas ingrats.

On nous a tellement rabaché des expressions populaires telles que : "Rassemnlement", "Unis" qu'on pourrait un jour, essayer?

Objet culte d'utopisme, "The Decline" sort en 1999 pour faire chier tous les contradicteurs les punk californiens.
Accusé d'être faussement engagés et de faire des morceaux mal foutus de 2 minutes, les types les plus drôles du rock and roll à roulettes sortent un mini Ep de 18 minutes en un seul morceau dont on ne peut plus se passer.

De saison.

Oxia - Tides Of Mind




"C’était la fin elle le savait. L’odeur du café, du saucisson, des sandwichs au fromage, de sa sueur, de tous ces corps qui s’étaient arrêtés là un moment, s’était agglutinée et assaillait ses narines. Elle palpitait d’impatience malgré l’inquiétude qui la gagnait. Enfin ! Elle allait pouvoir se reposer, retrouver un rapport plus immédiat aux choses, peut-être. Elle n’en était pas sûre, elle se connaissait trop bien... Elle savait qu’elle arriverait à Strasbourg avec une nouvelle idée en tête, et qu’elle voudrait absolument la tester. C’était ça sa vie. Elle ne pouvait pas faire autrement, elle avait toujours eu besoin de questionner tout ce qui l’entourait. La lumière tombait doucement sur la table et révélaient ses doigts fins, presque anguleux, qui tapaient sur le clavier, à mesure qu’elle réfléchissait. Les verres en plastique recouvraient son bureau, des prospectus, des revues, et un roman tout écorné de Anna Gavalda, où on pouvait encore déchiffrer le titre : Ensemble, c’est toutDes gobelets vides et du mauvais café, voilà ce qu’elle accumulait depuis qu’elle avait commencé à écrire ! Elle soupira : “c’est vraiment éreintant...” Mais elle aimait se sentir bousculée, elle aimait s’éloigner des sentiers battus et ne plus savoir comment fonctionner. Elle s’arrêta un instant et regarda par la fenêtre. Il n’y avait presque plus de différence entre son œil, l’écran de son ordinateur et cette ouverture, qui donnait sur la rue. Elle n’aurait pas pu dire si ce qu’elle voyait était bien la production de son propre regard, où bien le produit des différents cadres qu’elle s’était fabriquées. Tout ce qu’elle savait, et sentait, c’est qu’elle avait besoin d’un peu plus d’obscurité, la lumière avait fini par l’attaquer et elle n’arrivait plus à écrire."

Vous allez dire : "quel lien y a t'il entre un texte de Judith Deschamps et le nouvel album de Oxia?

Et bien déjà, le début de réponse pourrait ressembler à celle d'un président sortant lors d'un débat télévisé :
"ce que vous dites est tout à fait faux, la question est mal posée, non chiffrée, et parfaitement incomplète", car il n'y a pas un mais plusieurs liens entre le texte et le disque.
Et finalement, tout les éléments les lient : la sincérité, l'humanité, cette sensibilité dans laquelle on souhaite se retrouver, s'assumer.
Oui peuple français, c'est de la beauté qui nous fait face tant sur la papier (pour le texte), que sur un un cercle avec les couleurs de l'arc en ciel (gros regret qu'il ne soit pas disponible en vinyle).

Quoi qu'il en soit, pour son retour en grande pompe, Oxia signe sur le label electro le plus excitant du pays votant : In Finé, à qui on doit entre autre l'incroyable "In D", de Arandel.

Olivier Raymond de son vrai nom, est considéré comme un des pionniers, un des piliers, un des génies de la musique électronique et en France, et ses compositions sont là pour démontrer à quel point Olivier connait son métier dans les moindres recoins.
Car l'album oscille entre tubes à écouter en boucle (Harmonie), et morceaux plus "house club", ou bien titres easy listening presque enfantins, tel pourrait l'être certaines phrases du texte de Judith Deschamps.

Nous sommes donc en présence d'artistes qui se font rares, mais qui savent nous toucher, quoi qu'ils fassent.

Répondre à la question

lundi 30 avril 2012

Spiritualized - Sweet Heart Sweet Light



Vous êtes dans un très grand super marché.
Vous flânez de vitrines en vitrines et vous promenez comme si de rien était dans les galeries pleines de passants.
Dans cette démarche détachée des éléments qui vous entourent, vous voyez surgir de nul par un homme, un sac à la main, qui courre tellement vite qu'on croirait un cheval au galop!

Votre stupéfaction est aussi forte que la tension qui unie cet inconnu à son pour-chasseur, qui ce dernier n'est autre qu'un des vigiles de la galerie.

La fin de l'histoire veut que le vigile courre plus vite que le voleur (l'inconnu quoi), et qu'entouré de gorilles qui viennent de le rejoindre (courent moins vite les gorilles), on se dit qu'il va passer un mauvais quart d'heure.
Mais ça c'est la fin de l'histoire, la morale, qu'en sait on?
La question que tout le monde se pose c'est : "Huh?"

Car les badauds affamés de justice ou de violence jugent violemment cet homme dont on ne sait rien.

Alors restons perplexe quelques instants, et ne jugeons pas cet homme, car autant que les faits l'accablent, on ne connait pas les raisons de son geste.
Peut être est il un honnête père de famille qui en a épais sur la jacket  de ne pas pouvoir offrir les souhaits de ses enfants, ou tout simplement ne peut plus payer les produits de première nécessité tant ils sont devenus coûteux.

On ne sait pas, car notre capacité sensitive, ou processus de recueil et traitement de l’information  sensorielle en un mot : perception) tire trop rapidement des conclusions qui ne concluent pas.
Et un esprit scientifique sait qu'il faut du temps et plusieurs expériences pour trouver une vérité.

Prenez Spiritualized par exemple. A première vue, c'est de la soupe de ballade à la Rolling Stones, de la musique de baltringue qui portent encore des jeans avec un bandeau dans les cheveux.
Bien que ce soit proche de la vérité (voire vraiment très proche), les tapettes anglaises prennent des risques et n'hésitent pas à choquer : "Hey Jane", le meilleur (ou seul) titre palpitant (faut pas déconner non plus) est accompagné d'un clip dérangeant au possible, étouffant le spectateur qui souhaiterait bien voir autre chose.
Et rien que pour ça, c'est intéressant.

Mais la comparaison avec l'histoire du voleur de magasin ne s'arrête pas là, car ce serait vraiment trop facile!
Oui, Spiritualized sont aussi des voleurs.
 Si on écoute bien "Mary", on peut être tenter de les accuser de plagiat à Can et son "Mary, Mary, so contrary".
Étonnant non? Huh?

Le clip

lundi 23 avril 2012

Badbadnotgood - BBNG2




Qu'ils sont bien contents tous les petits trous du cul pro citoyens oxydés par un devoir civique qui pourtant, ne veut plus rien dire.

Qui? Les petits fumiers de mortecouilles trop heureux de pouvoir enfin briller de soit disant humanisme en pleine période pré électorale à crier sur les plus téméraires d'entre nous qui osent l'avouer : "Cette année, pas aux urnes!"

Et donc, toutes ses putterelles s'en donnent à cœur joie en livrant une morale insultante au genre humain tant elle est hypocrite et remplie d'arguments d'un autre temps.

Aller voter une fois par an et être con le reste de l'année, ceci ne constitue pas un acte civique.
Donner de son temps pour une association, aider un aveugle dans les transports, laisser sa place à une vieille fletrie qui ne dira pas merci, ou même simplement respecter l'autre et décider de ne pas voter quand le choix est aussi épais que l'espoir de la Syrie de devenir une démocratie, ça c'est du civisime!

C'est donc dans un climat d'ennui profond et sans surprises que le changement tant espéré par tout le monde arrive :  Badbadnotgood et la claque de son second programme.
Socialiste et gratuit, cette galette permet enfin de respirer un peu vis à vis de la concurrence qui ne sait plus comment se battre.

Enregistré en moins de 10 heures par une bande de gosses (moins de 21 ans), ça c'est une surprise!
Trio magique de Toronto, Badbadnotgood maintient dur comme fer sa position de jazz hybride à deux doigts de virer electro pour une musique de grande qualité, fière et colossale, avec une ouverture d'esprit digne des plus grands.
Déjà culte.

Pour les petites bourses, c'est gratuit



lundi 16 avril 2012

Breton - Other's problems people



Breton? Breton?
Alors plutôt qu'une chronique donnée trop facilement, autant publier des photos de la Bretagne toute fraiches!





















Mais toutes les vacances ont une fin, et bien que le disque soit la coqueluche de tous les médias, il ne faut pas non plus en faire tout un foin.
C'est bon oui, mais ils n'ont pas non plus inventé la machine à centrer les bananes.

lundi 2 avril 2012

Quakers - Quakers



Sommes nous seuls dans l'univers? Où s'arrête l'infini?
Tant de questions sans réponses...

L'absence d'éléments sérieux pour y répondre remet finalement l'homme à sa place, à savoir : tout petit et pas grand chose.
Cette frustration pousse certains esprits à la colère, mais plus grave encore, elle divise l'opinion publique pourtant si unie!
Prenons pour exemple un spécimen de population qui ne serait pas en accord avec le seul fait de chercher des réponses dans l'univers et qui tint même ce genre de discours :
"les astronautes c'est que des connards, et pis tout ce fric lâché dans les fusées c'est que du gâchis".
On peut s'imaginer dès lors une rencontre entre ce grand homme et Christophe Colomb, il y fort à parier qu'un des deux à tort.

Quoi qu'il en soit, on ne sait toujours pas si d'autres formes de vie plus intelligentes que l'homme peuplent l'univers.

Mais l'autre grande question de la semaine est la suivante : où s'arrêtera Geoff Barrow?!
Parce que Portishead (grand trip-hop deluxe), c'était lui, Beak (kraut rock assez intelligent pour être aimé par trois personnes sur terre) c'est encore lui, Anika (cold kraut avec une poufiasse blonde à chier sur scène), c'est encore et toujours lui, alors what's next?

Du hip hop, oui mesdames messieurs les cartésiens, Quakers son nouveau bébé est un projet hip hop avec tellement de gens dedans qu'il a fallut faire 40 morceaux pour boucler le disque.
Et quel disque!
Du gros son qui tache, du son qui tache moins, du rap qui rap, du peura qui touche, et des tubes : "Wahat Chew Want", "The Beginning"...
Bien que parfois à deux doigts de déborder vers du commercial tout sale,tout ce beau monde permet de brosser large un portrait du hip hop.
C'est une grande surprise de retrouver Barrow ici, et de nous faire bien plaisir.

Comme on s'est déjà fait serrer pour Anika à propos des droits d'auteur, ce coup ci on se fout de la gueule de Geoff Barrow en proposant une très bonne présentation de Quakers

lundi 26 mars 2012

The Men - Open Your Heart



Mais oui il est bien votre album les gars, pis la pochette piquée à Miles Davis est super originale elle aussi.

Ou alors c'est juste le morceau titre

lundi 19 mars 2012

Microfilm - AF127



Il est de ces groupes qui, quand ils annoncent un nouvel album, titillent notre excitation.
Des groupes avec qui se fut le coup de foudre dès la première rencontre, des groupes qu'on a jamais oublié, toujours aimé.
Et comme en amour ce qui compte, c'est la longévité et les actes, Microfilm revient aujourd'hui même, et c'est d'autant plus excitant.

Depuis maintenant plusieurs années ces poitevins jouent dans la cours du post rock instrumental avec la particularité de n'avoir jamais été aussi assommant que leurs confrères.
Jamais de faux pas, des disques à mettre à boucles (pendant des années d'ailleurs), à l'image de tous ces groupes français qui assument ce qu'ils font, comprenant qu'ils ne pourront jamais toucher un plus large public en contrepartie d'un respect toujours grandissant (et pas que sur le territoire).

C'est à se demander pourquoi ils ont choisi le meilleur argument de vente sur une pochette : le soft porn!
Si le disque était à chier, se serait compréhensible, tel un signe d'affaiblissement, mais il n'en est point, car bien que proche de l'esprit du précendent "Bay Of The Future Passed", Microfilm démontre une fois de plus qu'il est une des meilleurs formations, pas seulement du Poitou Charente, mais de toute la France.

Le changement est quand même présent ; moins de samples de film, et la présence d'un corps de Femme dénudé n'excuse pas cet acte manqué.
Leur éloignement de la capitale ne leur a pas permis d'avoir connaissance du nombre de whisky entre amis qui reprenaient en coeur les dialogues qui accompagnent "Margaret on the rock" issus du film "Une chatte sur un toit brûlant", ou de tout autre dialogue des premiers albums qui devinrent des private joke.

Quoi qu'il en soit, c'est tout pardonné, puisque le disque est un chef d'oeuvre, et cerise sur le gâteau, "Dept 7". C'est un pur hasard certainement, mais au cours des différents albums, les morceaux appelés "Dept 1", "Dept 4", "Dept 5" sont souvent les pièces maîtresses qui restent en tête et deviennent des éléments d'une véritable histoire d'amour.

N'avoir jamais réussi à écrire une chronique intéressante sur Microfilm et récidiver