lundi 28 mai 2012

Against Me! - Jordan First Ep



Le changement c'est maintenant, le changement c'est maintenant...
Oui mais voilà, le changement c'est choquant,
Parfois...


Tom Gabel, le chanteur de Against Me, à savoir le groupe le plus excitant depuis bien des années en punk grand public va changer de ... de?
De sexe!

Monsieur s'appellera donc madame après  une opération délicate dont les détails ne seront pas déballés ici pour cause de sensibilités.

Il est donc absolument proscrit tout jugement envers le choix d'un individu quand c'est finalement peu de chose.
Et c'est d'ailleurs une très bonne nouvelle pour les femmes de cro-magnons, persuadées que, encore aujourd'hui, les différences homme - femme sont importantes.

Ce geste montre en effet qu'il n'y a qu'un pas, et que la frontière entre les deux sexes est mince.

Mais c'est donc en 2001, en pleine forme et full testostérones que les floridiens offrent au monde les six titres que composent l'Ep acoustique.
Là déjà, ils pratiquaient une opération chirurgicale, puisqu'après avoir fait leur preuves en format punk à roulettes et grosses guitares, il y avait une part de risque à pratiquer une ablation des amplis et de la batterie.
Mais ils le firent, et avec succès.

Quoi qu'il en soit, ne sachant pas ce que deviendra Against Me, c'est l'occasion rêvée de dépoussiérer un des plus grands moments de punk acoustique, hurtlant de joie, jubilatoire, de morceaux d'une sincérité rare, composants une bande originale de toute une vie à écouter sur la route sous un soleil couchant.

Et pour finir, il n'est pas impossible que Tom revienne par la suite au sexe de la lumière, car  les eternels cowboys réactivèrent à nouveau les grosses distortions sur l'album suivant : "Reinventing Axel Roses", offrant des versions plus "mec" aux six morceaux en question.



The Glass Half - The Glass Half



Il y a des jours, on se demande s'il était pas un petit peu con le Charles Darwin.
Sa théorie sur la sélection naturelle, au demeurant forte intéressante et porteuse d'espoir, n'en était elle pas un peu trop porteuse d'espoir? Ne nous fait elle pas miroiter une existence meilleure? N'avons nous pas tant voulu atteindre un stade supérieur?

Si on prend bien en compte le fait que l'individu le plus fort s'adapte à son milieu au fil des générations, et que ses enfants qui en hériteront génétiquement le seront encore plus, on est en mesure de penser qu'à long terme l'homme jouira d'une bien meilleure santé, ou alors qu'il sera encore plus fort et puissant, ou même plus intelligent, et qu'il inventera enfin le skateboard qui vole dans les airs.
Et puis que s'il ne reste que les meilleurs, il n'y aura plus d'inégalité!

Tous ces raccourcis faciles de la théorie mettent tout de même en évidence un point essentiel d'une évolution de l'homme très positive, presque fantasmatique.
Car oui, on est en droit de penser, s'accordant à la théorie, que de génération en génération les être humains ne feront que s'améliorer, et que de par le fait l'homme pourrait lui même auto-abolir les maladies.
Et ce n'est pas du tout farfelu de penser ça!
Mais qu'en serait l'avenir de l'industrie pharmaceutique?
Elle risque de ne pas être contente si tout le monde est en bonne santé!
Bien heureusement pour ces braves gens du médicament, les virus à la dent dure ont eux aussi la chance de profiter la mutation Darwinienne et deviennent tout aussi costauds que leurs victimes, et ne sont pas prêt de laisser faire.

Quoi qu'il en soit, autre preuve troublante de Charly Dar-Dar, si tant est qu'un fragment de la population stupidement resté primate puisse encore douter de la véracité de la théorie, The Half Glass gravite tout en haut de l'échelle de l'évolution.
Ayant génétiquement acquis le bon goût de toute une mixture trip hopo - hip hop electro jazz qui a fait ses preuves pendant quinze ans, le duo franco américain fait presque mieux que ses ancêtres afin d'être terriblement sexy et novateur alors que nous sommes déjà en 2012.
Étonant, non?

lundi 21 mai 2012

The Cribs - In The Belly Of The Brazen Bull



Qu'est ce que le coup foudre en fait?
Très bonne question.

Le coup de foudre est, techniquement, une réaction chimique qui se produit dans la tête de deux être humains au premier regard (c'est l'idéal).
Partant de quoi, plusieurs organes internes acerbés  par cette nouvelle émotion deviennent "différents" (et ne fonctionnent plus de manière normale), et une perte de contrôle, et des fois même de la réalité.

Une des principales protagonistes de ce phénomène, à savoir la Femme, définit le coup de foudre de façon diverses et variées : certaines pensent que ce n'est pas un évènement intellectuel (marrant qu'elles pensent ça),
d'autres estiment que le coup de foudre ne peut pas être aussi rapide qu'on le dit (marrant aussi, vu le nom "coup de foudre").

Mais bien heureu(ses)x ceux qui se payent le luxe du coup de foudre! Car les autres, les moches et les non sensibles doivent ils sacrifier le coup de foudre sur l'autel de la solitude?

Et bien plus maintenant! Ha, et comment fait on allez vous dire (les moches)?

La recette est simple, vous prenez un "Come on, be a no-one" des chouchoux de the Cribs et la magie opère.

Dès la première écoute,  impossible de ne pas craquer complètement et ressentir les symptômes précédemment cités.
Sous ses airs de power pop au sucre glace,on se dit que l'on est face à l'être avec qui on souhaite être, partager, s'apporter l'un l'autre.
C'est une histoire d'amour très belle qui n'échappe pas à l'omniprésence du doute : "glitters like god", "confident man" et d'autres titres mieleux easy listening propose de se poser les bonnes questions du type "est ce que c'est pas risqué cet amour".
Et puis "back to the bolthole", sorte d'objet de perfection qui va s'inscrire dans les moments qui ne seront jamais oubliés permet de franchir le pas définitivement et s'abandonner à cette nouvelle passion.

Mais les trois frères de The Cribs ne s'arrêtent pas seulement au coup de foudre, l'histoire d'amour se crée et se prolonge dans une stricte culture très 90's rappelant nos histoires d'amour jadis exploré maintenant il y a vingt ans.


Patrick Watson - Adventures in your own backyard




Que le temps passe vite, même plus le temps de regarder les nuages traverser le ciel.
Et comme le temps presse, tout nos serviteurs jouent le jeu.

Nos amis les banques l'ont bien compris, et elles n'hésitent plus à le mettre avant : voyez toutes ces publicités qui annoncent un temps de réponse record pour un demande de crédit!
Car oui, c'est la réactivité qui était reprochée aux banques, pas autre chose.

Les reproches... c'est bien un truc de gonzesses ça.
En parlant de gonzesses, patrick Watson a refait un disque pour... midinettes! Ça change.
Mais ce coup ci, est ce pour petite fille? Ou peut être pour petites pisseuses colerique? Ou ha, pour les chouineuses?
Et bien vous allez rire, oui et non.

Oui parce que patrick, avec sa voix à faire pleurer une rivière n'a pas toujours oeuvré pour le bien de l'humanité : en 2007 il rejoint les héros londoniens de The Cinematic Orchestra pour... flinguer leur carrière!
Après des années au service du jazz, du trip hop et de l'electro dans la plus pure et délectable tradition, TCO recrute le chanteur castré pour pondre des ballades au piano d'un intérêt proche de zéro.
Mais Patoche ne s'arrête pas là, pire, il sort des disques de son côté! Et à part UN bon morceau dans sa carrière (Down at the beach), l'élémentaire Watson devient une cible à abattre.

Les années passent, les minutes mieleuses de ses chansons tout autant, et en 2012, Pat' décide de retourner sa veste et devenir bon.
Adventures in your own backyard est une sorte de patchwork au final très éclectique puisqu'il penche tantôt vers l'ennui, mais aussi très tantôt vers du très bon, du joyeux, des surprises, et de très belles ouvertures (Lightouse).

Rappelant Anthony & The Johnson et parfois même Dark Dark Dark (mais il faut bien creuser), le péché mignon de Patri(arche) est de QUAND MÊME faire des ballades au piano pour baver dans le mirco, chose toute excusable à l'écoute de ses dernières compositions.

Bref, un bon disque pour prendre le train.

lundi 14 mai 2012

Ty Segall & White Fence - Hair



Ha oui c'est parti, c'est l'été.
Et il serait utile de se mettre à la page et d'accepter une bonne fois pour toute : les années 90, c'était il y vingt ans!

Ah qu'il était doux ce temps là, que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaitre, et si les accès à la culture  humblement garnis ne payait pas de mine, c'est là que nous avons connu nos premiers amours.

C'est dans ce respect du lo-fi traditionnel de l'avant dernière décennie avant la fin du monde que Ty Segall s'évertue à donner la vie.
Et c'est dans l'air du temps : Yuck, Cloud Nothings et bien d'autres assument pleinement avoir grandi pendant les dix glorieuses.
Celles qui nous nous murmurait "Where is my mind", chantonait "Sooooooy, Un perderor", et nous hurlait "fuck you, I won't to do what you tell me!".

Et donc là Ty copine avec une haie blanche pour proposer un changement de saison aux chaleurs colorées et déchaînées pour danser jusqu'à la rentrée, mais toujours avec ce son entre garage sale et rock & roll.
Garage aux murs ornés d'influences de tous temps...

lundi 7 mai 2012

NOFX - The Decline



C'est pas pour en mettre plein la tronche à certains, mais il faut bien l'avouer : il est l'heure de dire au revoir.
C'est l'au revoir à la médiocrité, l'arrogance, aux gens d'un petit niveau de discours (casse toi pauv' con).

Au revoir aussi aux dépenses folles, aux fêtes dans les restaurants les plus couteux, aux augmentations de salaires dès le premier jour de la prise de fonctions (170%), aux voyages outranciés dans la Sarthe aux frais de l'état, aux cigares cubains aux frais de l'état; au avantages fiscaux.
Au revoir les relations amicales d'hommes de pouvoir tout en haut d'un organigramme.
Au revoir les coupages de têtes journalistiques.
Au revoir l'avion privé avec four à pizza.
Au revoir les dictateurs sanguinaires reçus en grande pompe.
Au revoir les mensonges historiques (le mur de Berlin n'est pas tombé tout seul).
Au revoir les maires fétichistes.
Au revoir les collaborateurs ex champion de sport mais pas d'orthographe
Au revoir aussi à Woerth, Alliot Marie pour leurs gentilles collaborations extra étatiques.

Aux revoir rumeurs étranges, au revoir Karachi, au revoir financements frauduleusement dictatoriaux, mises en scènes absurdes.

Au revoir Pecresse, au revoir Bachelot, Boutin (9 500€), Albanel, Kosciusko Morizet et toutes ces femmes d'un petit niveau, revenchardes, arrogantes, hautaines...

Au revoir à toutes les choses ignobles et immorales qui ne sont pas citées aujourd'hui mais qui resteront dans les esprits.

C'est pas pour être gaucho, mais on en a assez vu pendant cinq ans de la famille la plus insupportable de France, des traitrises, des expressions insultantes lachées, des fils indignes qui ont bénéficiés de tant de fleurs qu'ils peuvent ouvrir une boutique, des propos rascistes, et de tant et tant de choses qu'ils nous on écoeuré de la politique.

Mais encore une fois, c'est l'heure de l'au revoir, car il est petit peu tôt pour l'heure de la fête.
Car les fanatiques du roi, eux, ne rigolent pas, eux, ne font pas la fête, eux, pensent que les 51.62% de français sont des cons, eux, pensent que tout le monde est dans la merde.
Alors ne soyons pas comme eux, eux les malheureux, ne les attaquons pas, ne leur renvoyons pas la monnaie de leur pièce.

Ne soyons pas ingrats.

On nous a tellement rabaché des expressions populaires telles que : "Rassemnlement", "Unis" qu'on pourrait un jour, essayer?

Objet culte d'utopisme, "The Decline" sort en 1999 pour faire chier tous les contradicteurs les punk californiens.
Accusé d'être faussement engagés et de faire des morceaux mal foutus de 2 minutes, les types les plus drôles du rock and roll à roulettes sortent un mini Ep de 18 minutes en un seul morceau dont on ne peut plus se passer.

De saison.

Oxia - Tides Of Mind




"C’était la fin elle le savait. L’odeur du café, du saucisson, des sandwichs au fromage, de sa sueur, de tous ces corps qui s’étaient arrêtés là un moment, s’était agglutinée et assaillait ses narines. Elle palpitait d’impatience malgré l’inquiétude qui la gagnait. Enfin ! Elle allait pouvoir se reposer, retrouver un rapport plus immédiat aux choses, peut-être. Elle n’en était pas sûre, elle se connaissait trop bien... Elle savait qu’elle arriverait à Strasbourg avec une nouvelle idée en tête, et qu’elle voudrait absolument la tester. C’était ça sa vie. Elle ne pouvait pas faire autrement, elle avait toujours eu besoin de questionner tout ce qui l’entourait. La lumière tombait doucement sur la table et révélaient ses doigts fins, presque anguleux, qui tapaient sur le clavier, à mesure qu’elle réfléchissait. Les verres en plastique recouvraient son bureau, des prospectus, des revues, et un roman tout écorné de Anna Gavalda, où on pouvait encore déchiffrer le titre : Ensemble, c’est toutDes gobelets vides et du mauvais café, voilà ce qu’elle accumulait depuis qu’elle avait commencé à écrire ! Elle soupira : “c’est vraiment éreintant...” Mais elle aimait se sentir bousculée, elle aimait s’éloigner des sentiers battus et ne plus savoir comment fonctionner. Elle s’arrêta un instant et regarda par la fenêtre. Il n’y avait presque plus de différence entre son œil, l’écran de son ordinateur et cette ouverture, qui donnait sur la rue. Elle n’aurait pas pu dire si ce qu’elle voyait était bien la production de son propre regard, où bien le produit des différents cadres qu’elle s’était fabriquées. Tout ce qu’elle savait, et sentait, c’est qu’elle avait besoin d’un peu plus d’obscurité, la lumière avait fini par l’attaquer et elle n’arrivait plus à écrire."

Vous allez dire : "quel lien y a t'il entre un texte de Judith Deschamps et le nouvel album de Oxia?

Et bien déjà, le début de réponse pourrait ressembler à celle d'un président sortant lors d'un débat télévisé :
"ce que vous dites est tout à fait faux, la question est mal posée, non chiffrée, et parfaitement incomplète", car il n'y a pas un mais plusieurs liens entre le texte et le disque.
Et finalement, tout les éléments les lient : la sincérité, l'humanité, cette sensibilité dans laquelle on souhaite se retrouver, s'assumer.
Oui peuple français, c'est de la beauté qui nous fait face tant sur la papier (pour le texte), que sur un un cercle avec les couleurs de l'arc en ciel (gros regret qu'il ne soit pas disponible en vinyle).

Quoi qu'il en soit, pour son retour en grande pompe, Oxia signe sur le label electro le plus excitant du pays votant : In Finé, à qui on doit entre autre l'incroyable "In D", de Arandel.

Olivier Raymond de son vrai nom, est considéré comme un des pionniers, un des piliers, un des génies de la musique électronique et en France, et ses compositions sont là pour démontrer à quel point Olivier connait son métier dans les moindres recoins.
Car l'album oscille entre tubes à écouter en boucle (Harmonie), et morceaux plus "house club", ou bien titres easy listening presque enfantins, tel pourrait l'être certaines phrases du texte de Judith Deschamps.

Nous sommes donc en présence d'artistes qui se font rares, mais qui savent nous toucher, quoi qu'ils fassent.

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