lundi 22 octobre 2012

Converge - All We Love We Leave Behind



On ne discute pas les goûts et les couleurs, dit on.
C'est faux, et ça l'a toujours été.
Ça l'était tout autant il y a une dizaine d'années, lorsque les musiques énervées était découpées sous multiples genres qu'une oreille non entraînée ne pouvait différencier.

Emohardcore de la mort, brutal bordel core, death core mélodique, post punk hardcore, grind core qui défouraille les entrailles, screamo déstructuré américain, screamo Emo pleurnichard japonais... Tout y passait. Il y avait ensuite l'ancienne école tatouée qui dégueulait la nouvelle école fraîchement tatouée.

Mais tous aimaient la même chose: le bruit, et l'odeur.

Au début des années 2000, alors que certains mouvements s'essoufflaient péniblement, certains "coreux" comme on les appelait, eurent la magnifique idée de relancer la machine comme les jazzmen le faisaient en leur temps : allez encore plus vite, plus fort, et avec encore plus de technique (ce qui faisait bien).
On assista alors à un délicieux combat de rage et de colère tel the dillinger escape plan, comity, et bien d'autres menaient avec passion.
Converge, déjà présent depuis dix ne joua pas directement la sur enchère, mais réduisirent tout le monde au rang d'agneau avec la sortie de l'increvable Jane Doe.
Converge lâche tout, hurle à la mort, joue vite, très vite.

Alors est ce une musique pour personnes à problèmes? Faut il est torturé pour lancer son âme dans une débauche auditive que nos parents ne purent supporter?

La réponse est non.
Converge s'adresse à des passionnés de la vie, des admirateurs du beau et du profond qui ne fait pas dans la dentelle, et ce nouvel album, qui ne réinvente rien fait tout le travail.

Ce n'est donc pas une question de goût, mais une question de cœur.