lundi 30 avril 2012

Spiritualized - Sweet Heart Sweet Light



Vous êtes dans un très grand super marché.
Vous flânez de vitrines en vitrines et vous promenez comme si de rien était dans les galeries pleines de passants.
Dans cette démarche détachée des éléments qui vous entourent, vous voyez surgir de nul par un homme, un sac à la main, qui courre tellement vite qu'on croirait un cheval au galop!

Votre stupéfaction est aussi forte que la tension qui unie cet inconnu à son pour-chasseur, qui ce dernier n'est autre qu'un des vigiles de la galerie.

La fin de l'histoire veut que le vigile courre plus vite que le voleur (l'inconnu quoi), et qu'entouré de gorilles qui viennent de le rejoindre (courent moins vite les gorilles), on se dit qu'il va passer un mauvais quart d'heure.
Mais ça c'est la fin de l'histoire, la morale, qu'en sait on?
La question que tout le monde se pose c'est : "Huh?"

Car les badauds affamés de justice ou de violence jugent violemment cet homme dont on ne sait rien.

Alors restons perplexe quelques instants, et ne jugeons pas cet homme, car autant que les faits l'accablent, on ne connait pas les raisons de son geste.
Peut être est il un honnête père de famille qui en a épais sur la jacket  de ne pas pouvoir offrir les souhaits de ses enfants, ou tout simplement ne peut plus payer les produits de première nécessité tant ils sont devenus coûteux.

On ne sait pas, car notre capacité sensitive, ou processus de recueil et traitement de l’information  sensorielle en un mot : perception) tire trop rapidement des conclusions qui ne concluent pas.
Et un esprit scientifique sait qu'il faut du temps et plusieurs expériences pour trouver une vérité.

Prenez Spiritualized par exemple. A première vue, c'est de la soupe de ballade à la Rolling Stones, de la musique de baltringue qui portent encore des jeans avec un bandeau dans les cheveux.
Bien que ce soit proche de la vérité (voire vraiment très proche), les tapettes anglaises prennent des risques et n'hésitent pas à choquer : "Hey Jane", le meilleur (ou seul) titre palpitant (faut pas déconner non plus) est accompagné d'un clip dérangeant au possible, étouffant le spectateur qui souhaiterait bien voir autre chose.
Et rien que pour ça, c'est intéressant.

Mais la comparaison avec l'histoire du voleur de magasin ne s'arrête pas là, car ce serait vraiment trop facile!
Oui, Spiritualized sont aussi des voleurs.
 Si on écoute bien "Mary", on peut être tenter de les accuser de plagiat à Can et son "Mary, Mary, so contrary".
Étonnant non? Huh?

Le clip

lundi 23 avril 2012

Badbadnotgood - BBNG2




Qu'ils sont bien contents tous les petits trous du cul pro citoyens oxydés par un devoir civique qui pourtant, ne veut plus rien dire.

Qui? Les petits fumiers de mortecouilles trop heureux de pouvoir enfin briller de soit disant humanisme en pleine période pré électorale à crier sur les plus téméraires d'entre nous qui osent l'avouer : "Cette année, pas aux urnes!"

Et donc, toutes ses putterelles s'en donnent à cœur joie en livrant une morale insultante au genre humain tant elle est hypocrite et remplie d'arguments d'un autre temps.

Aller voter une fois par an et être con le reste de l'année, ceci ne constitue pas un acte civique.
Donner de son temps pour une association, aider un aveugle dans les transports, laisser sa place à une vieille fletrie qui ne dira pas merci, ou même simplement respecter l'autre et décider de ne pas voter quand le choix est aussi épais que l'espoir de la Syrie de devenir une démocratie, ça c'est du civisime!

C'est donc dans un climat d'ennui profond et sans surprises que le changement tant espéré par tout le monde arrive :  Badbadnotgood et la claque de son second programme.
Socialiste et gratuit, cette galette permet enfin de respirer un peu vis à vis de la concurrence qui ne sait plus comment se battre.

Enregistré en moins de 10 heures par une bande de gosses (moins de 21 ans), ça c'est une surprise!
Trio magique de Toronto, Badbadnotgood maintient dur comme fer sa position de jazz hybride à deux doigts de virer electro pour une musique de grande qualité, fière et colossale, avec une ouverture d'esprit digne des plus grands.
Déjà culte.

Pour les petites bourses, c'est gratuit



lundi 16 avril 2012

Breton - Other's problems people



Breton? Breton?
Alors plutôt qu'une chronique donnée trop facilement, autant publier des photos de la Bretagne toute fraiches!





















Mais toutes les vacances ont une fin, et bien que le disque soit la coqueluche de tous les médias, il ne faut pas non plus en faire tout un foin.
C'est bon oui, mais ils n'ont pas non plus inventé la machine à centrer les bananes.

lundi 2 avril 2012

Quakers - Quakers



Sommes nous seuls dans l'univers? Où s'arrête l'infini?
Tant de questions sans réponses...

L'absence d'éléments sérieux pour y répondre remet finalement l'homme à sa place, à savoir : tout petit et pas grand chose.
Cette frustration pousse certains esprits à la colère, mais plus grave encore, elle divise l'opinion publique pourtant si unie!
Prenons pour exemple un spécimen de population qui ne serait pas en accord avec le seul fait de chercher des réponses dans l'univers et qui tint même ce genre de discours :
"les astronautes c'est que des connards, et pis tout ce fric lâché dans les fusées c'est que du gâchis".
On peut s'imaginer dès lors une rencontre entre ce grand homme et Christophe Colomb, il y fort à parier qu'un des deux à tort.

Quoi qu'il en soit, on ne sait toujours pas si d'autres formes de vie plus intelligentes que l'homme peuplent l'univers.

Mais l'autre grande question de la semaine est la suivante : où s'arrêtera Geoff Barrow?!
Parce que Portishead (grand trip-hop deluxe), c'était lui, Beak (kraut rock assez intelligent pour être aimé par trois personnes sur terre) c'est encore lui, Anika (cold kraut avec une poufiasse blonde à chier sur scène), c'est encore et toujours lui, alors what's next?

Du hip hop, oui mesdames messieurs les cartésiens, Quakers son nouveau bébé est un projet hip hop avec tellement de gens dedans qu'il a fallut faire 40 morceaux pour boucler le disque.
Et quel disque!
Du gros son qui tache, du son qui tache moins, du rap qui rap, du peura qui touche, et des tubes : "Wahat Chew Want", "The Beginning"...
Bien que parfois à deux doigts de déborder vers du commercial tout sale,tout ce beau monde permet de brosser large un portrait du hip hop.
C'est une grande surprise de retrouver Barrow ici, et de nous faire bien plaisir.

Comme on s'est déjà fait serrer pour Anika à propos des droits d'auteur, ce coup ci on se fout de la gueule de Geoff Barrow en proposant une très bonne présentation de Quakers