lundi 9 juillet 2012

Beak - >>



Soyons réalistes, la camarde n'est pas un endroit paradisiaque où passer des vacances en compagnies de chevaux magnifiques, mais le destin qui nous attend tous.

Oui vous là, et derrière ici, au fond là bas c'est pareil, il arrivera ce grand moment où votre cœur va lacher, votre activité cérébrale s'arrêtera de fonctionner et vous serez mort!

C'est super rigolo. Adieu Anvers, et bonjour les vers, mais pas ceux de Verlaine, ceux qui vous rongeront comme un vulgaire cadavre car vous ne serez plus.
Toute votre enfance, adolescence, vos emmerdes, vos succès, le tout deviendra rien, pas même un souvenir.
Mais de quoi allez vous mourir?

Il est un peu tôt pour se prononcer, mais si vous toussez pendant la lecture, allez consulter.

Ce qui est super rigolo, c'est de constater que les causes de décès ne sont plus les mêmes que d'antan.
Une étude très sérieuse publiée dans le new england of medecine donne les statistiques des causes de décès.
On y apprend qu'il y a deux siècles on partait plus facilement de la syphilis, la variole, les cancers étaient fort heureusement déjà présents, mais on note aussi un grand nombre de cas de tuberculoses.
Le tout comparé avec nos causes contemporaines...

Ce que ne dit pas l'étude, c'est qu'une des causes terribles qui sévit aujourd'hui parmi les peuples développés est l'ennui.
On crève d'ennui, partout, tout le temps, au cinéma, devant la télé, au bureau, et surtout lors des sorties de disques!
Il ne resterait que deux courants : le plagiat de Joy Division version fluo, ou bien la musique eighties soigneusement copiée depuis la sortie du film Drive.

Heureusement, il reste une poignée de courageux chevaliers inarretables, presque mégalos, mais qui n'ont qu'un but : nous divertir.
Plus besoin donc de présenter Geoff Barrow, l'homme aux mille visages et projets, qui est de ces super héros infatigables.

Il remet encore une fois le couvert en 2012 en signant une suite à ">", délicieusement cuisiné par Beak.

Le premier album n'avait pour pas réussi à convaincre tout le monde, alors l'année suivante il recruta la chanteuse Anika, gagnant 3 ou 4 fans de plus sur un album plus qu'acceptable.

La suite est delectable. Barrow, tout en gardant une cohérence dans les sonnorités, se dégage enfin des clichés et prend ses distances avec Neu!

L'atmosphère pesante et sombre a toujours été assumée car la c'est aussi ça la vie : pas toujours tout rose, et parfois même, on meurt.

Un grand disque donc, ce qui n'est plus une surprise avec l'ex Portishead et les raisons sont simples : il sait s'entourer, avec sa bande de musiciens expérimentés réglés comme dès horloges suisses.
Mais aussi ce soucie du détails, et une volonté de fer de ne pas vouloir sonner comme toutes les grosses productions en enregistrant les instruments à l'unisson pour donner plus de vie et de proximité à l'auditeur.

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