lundi 4 juillet 2011

The Thee Oh Sees - Castelmania



La route est longue, la barre est haute.
Mais bien avant de commencer à crapahuter sur le chemin de la vie, la négociation physique se fait au niveau de deux parents qui s’aiment à la folie pour donner naissance à un être, qui dès son arrivée au monde, mène un combat de tous les jours, pour tous ses jours.

Passons les détails, car toute la partie pendant lequel l’embryon de se développe, a bien peu d'interet : à ce stade de la croissance, la future progéniture n’a aucun mérite puisqu’elle n’a pas conscience de ses gestes, n’a pas d’opinions politiques, ne croit pas en Dieu, et ne subit pas les aberrations du travail contemporain.

Car tout le mérite résulte dans l’issue du vortex de la vie : le ventre de maman.
Et là mon enfant, les choses se corsent : une fois les efforts de soufflage/poussage, bébé sort enfin sa tête du berceau de la vie composé de 70% d’eau et 30% de viande variée, mais il ne peut sortir de lui même, alors le docteur commence à le faire pivoter pour l’extraire ; c’est la première expérience désagréable de l’homme : se faire prendre la tête par quelqu’un d’un milieu supérieur.
Le manuel indique que le grand homme doit prendre soin de la tête, alors comment expliquer que tout le monde soit si méchant ? C’est bien parce que quelqu’un de méchant a secoué la tête d’un gentil qu’il devient méchant, et ainsi de suite…

Bref, et donc ensuite, bébé subit son premier vol : le cordon ombilical.
On dira ce qu’on voudra, utile ou pas, le cordon lui appartient, et le symbole des ciseaux qui brise le lien maternel laissera une cicatrice à vie.
Surtout qu’après ce premier acte de violence, on sépare bébé de maman, et ce pour nettoyer bébé :
En effet, le savoureux mélange de sang/placenta/Bétadine n’est pas des plus confortable, et en plus, ça colore la peau, et donc si les marques restent, bébé sera différent, si bébé est différent, il sera exclu, s’il est exclu, on le rejette et il est au centre des pires railleries, de là il devient aigri, puis commence à s’isoler, voter à droite, et ce PETIT bâtard possédera des armes dangereuses et s’en servira très certainement contre ceux qui, à la naissance, ont eu la chance d’être bien nettoyé.
Donc on lave bien bébé, c’est important.

Bref, et donc ensuite, bébé reste quelques secondes sur le ventre de maman, et c’est une seconde séparation qu’il connaît à nouveau, car oui, les coups durs dans la vie, ça ne s’arrête jamais.


La morale de cette histoire, est que si le début est parfois catastrophique (là c'est le cas quand même, parce que c'est chié tout ce qui se passe dès le premier jour...), la suite ne peut qu’être plus agréable (oui alors dans le meilleur des cas, car bien souvent il faut relever les manches et aller au charbon sinon c'est pas gagné), et que « ce n’est pas parce que ça commence mal, que ça finira mal ».

Par exemple, pour son dernier album, les Thee Oh Sees eux, ont choisi de commencer l’album avec « I need seed », donc bon, non ce n’est pas un mauvais morceau, ils ont même réalisé un chouette clip amusant pour la promo, mais…
Mais c’est dingue ! Parce que le titre paraît à chier comparé au reste de l’album : c’est le moins rock’n’roll ! L’est pas mal « I need seed », mais franchement, y’a mieux !
Car les autres « tubes » (il n’y a pas d’autres mots), se suivent les uns après les autres avec délice tel un Tariquet avant de passer à table, tel un Sancerre blanc pour passer à table, tel un Ruinard pour fêter une démission d’une multinationale à la con…

Bref, Castelmania, que du bonheur !

Everything will be ok in the end, if it’s not ok, it’s not the end



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