mardi 1 juin 2010

Beak - Beak



Ce qui était sympa avec Portishead, c’est que c’était du « full pompé ». Pas de grande prise de risque puisqu’ils samplaient à l’identique des vieux standards flamenco ou tubes soul, rajoutais une lourde basse sombre (pour sonner trip hop), une touche de scratch par ci par là (ça faisait trip hop), puis il faut bien l’avouer, Beth Gibbons fesait tout le reste.
Et ça fonctionnait à merveille, puisque leurs tubes désignaient la parfaite bande son pour spots publicitaires à produits laitiers.
Alors que penser de Geoff Barrow s’il se lance dans le Kraut ?
Et bien c’est plutôt très bon. A première vue il n’a pas ouvertement pompé ses compositions pour Beak, même si l’âme de NEU ! est très présente.

L’album est très propre, très classe et ne pourrait contenir que deux titres (merveilleux) :
« Backwell », qui jouit d’une longue intro très planante, avec une basse sublime rappelant vraiment NEU !, mais on s’y laisse prendre, et la partie principal (à partir de 3 :31 pour les intimes) est enivrante, ça va chercher ses notes petit à petit, c’est très souple, léger, et hop ça va plus loin, la ligne est longitudinale et prenante.

Et puis le tube « I know », respectant toutes les règles Kraut, chant sous mixé, batterie mathématiquement rapide et claire (et puis linéaire, il faut bien l’avouer) (mais en voulait on à Can quand il le faisaient sur tout un morceau ?) (parce que c’est ça aussi, le Kraut).
Le reste de l’album mérite une seconde chance, à condition de ne pas écouter en boucle les deux merveilles sus décrites tantôt.



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