lundi 10 octobre 2011

Michel Cloup - Notre Silence



Voici une parabole :
Les brochettes bœuf fromage des restaurants japonais sont délicieuses.
Ha quel plaisir de les voir arriver de derrière le petit chat qui lève la patte, pour les déguster chaudes et coulantes de fromage...

Huuuummm c'est bon, mais c'est cours!
Car si vous attendez trop longtemps, par exemple en attaquant les brochettes poulet, les bœufs fromage refroidissent, et le fromage se racornit, et ça devient vite moins bon.
Cette théorie de la brochette permet de mettre en évidence une dure réalité : celle de l'ephemerité de la vie.
Car oui, tout est définit dans une durée et rien ne dure.
Certains optimistes (faut voir lesquels) parlent d'un éternel retour des choses, mais avant retour, il y a un début et une fin.

Un petit peu comme pour un clou : il y a la pointe qui marque le commencement, et la "tête", qui marque la fin, et au milieu il y a le bonheur.

Ha Michel mon lapin, quel bonheur tu nous offres là avec tes chansons d'un autre temps, nous rappeler notre jeunesse quand la seule contrainte était d'avoir des clopes pour la journée, quand la course au pognon ne nous avait pas encore rongé, et que les groupes comme Amanda Woodward, Belle Epoque et autres amis enragés nous faisaient verser des larmes de joie sur des paroles seules contre tous.

Car Michel Cloup, c'est un peu ça, cet esprit post émo hardcore, en plus accessible, mais avec cette atmosphère profonde pour laquelle on ne peut que fondre comme du fromage au centre de la fameuse brochette.
Ça brûle d'émotions, ça coule de sentiments et réchauffe notre petit cœur.
Michel mon amour, merci, ne serait ce que d'oser prendre des risques quand la plupart des disques sentent le riz réchauffé cuisiné par des chinois véreux qui s'habillent en japonais.
On salue également l'audace du format duo qui limite l'écriture mais laissant se concentrer sur l'essentiel : l'émotion.

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