lundi 19 septembre 2011

Popol Vuh - Revisited & Remixed


Pfiouloulou, les relations humaines, halala, pas facile.
Dans ces conditions, il ne nous est pas aisé d'appliqué le modèle du "Sur-humain" tant adoré de Nietzsche, qu'il avoua lui même n'avoir jamais rencontrer.

Quoi qu'il en soit, il est très delectable de fuir quelques jours et se mettre au vert pour rechercher et comprendre ce modèle de surpassement, quitte à parodier le grand Zarathoustra en évitant les hommes, et revenir les aimer.

Point de départ : Pont Aven.
Ce village Breton aux mille secrets, ce village si romantique, ce village magique où Gauguin aimait se réfugier (et peindre son "Christ Jaune").
C'est l'endroit idéal pour s'exiler et brouiller les pistes : mentir à tout le monde pour ne pas être retrouver.
Prendre le D24 vers le nord et ne suivre que son instinct, s'arrêter selon ses envies, manger selon sa faim, dormir selon besoin et marcher.
Personne ne nous dicte plus rien, et surtout, personne autour.

Les Monts d'Arrets.
Ces montagnes bretonnes (ho hey ho, 400 mètres d'altitude quand même) représentent la cachette idéal pour gangsters en cavale : on n'y croise pas un chat.
Ha quel bonheur de marcher seul en forêt!
Et même ce restaurant de Saint Rivoal (prononcez Saint riwoal) qui ne sert que des produits locaux (même les bovins sont abatus par des bretons en Bretagne) n'attire pas foule alors que c'est délicieux.
Vous l'aurez compris, il fait y aller.

Se réveiller le matin, reprendre la route, vers le nord, se sentir bien, rester vrai, ne pas parler car "indicible et sans nom est ce qui fait les tourments et les délices de mon âme et la faim de mes entrailles".
Puis continuer sa route, ne pas s'arrêter, s'arrêter où l'on n'est pas attendu, s'arrêter, respirer, n'écouter que l'instinct, s'oublier, suspendre le temps.
Oublier les heures et les jours, ne penser qu'à sa propre route, et avancer.
Dormir et reprendre la route au petit quand la lumière illumine la côte sauvage ou bien lorsque la brume offre un moment unique d'intimité près des rouleaux de foin, éviter la pluie ou s'arrêter là où il fait bon vivre.

Se laisser aller dans une sorte de transe électromagnétique lancinante et répétitive comme on en trouve sur la face estampillée "remixed" de Sir Popol Vuh.
Popol n'est pas un mauvais jeu de mot phalique mais le nom d'un artiste de la fière vague Kraut rock allemand qui n'est plus à présenter.
Popol n'était pas Can, il n'était pas non plus Amon Düll ll, et ce n'était pas non plus le plus excitant (toujours pas de jeu mots).
Car il faut être honnête, c'était assez calme Popol, c'était "doux", répétitifs, et sur certains morceaux, on a presque envie de lui demander où sont les notes, ou même si le morceau va commencer tantôt.
Et en creusant un peu, Popol, c'était même, n'ayons pas peur des mots : un peu chiant.

Mais l'histoire veut qu'on ne touche pas son pop..., euh, qu'on ne touche pas à Popol.
Jusqu'à cet été, où ils (on ne sait jamais qui) ont  décidé de sortir le "revisited & remixed".
Alors pour les réfractaires de la langue de Shakespeare, revisited se traduit par revisité, et remixed par remixé.
C'est donc sur deux disques qu'est retracée la carrière de Paul, une galette presque chiante (ce sont juste les morceaux d'époque), et une autre qui contrairement à toute attente, est vraiment très sympathique.
Les remixes sont classes, voir très classes, et accompagnent parfaitement une fuite loin de la civilisation bruyante, pour se laisser enlasser par son "sur-moi".

C'est quand même un peu chiant Popol Vuh, poil au...

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