lundi 3 janvier 2011

My Jazzy Child - The Drums



L'enseignement bouddhiste tente par divers chemins et images d'expliquer ce qu'est la vacuité.
Les jeunes élèves avouent rencontrer quelques difficultés à intégrer ce concept qui pourtant expliquerait à lui tout seul toute l'essence de leur science.
Certaines choses ne s'expliquent pas, et souvent les grandes questions restent sans réponses :
Pourquoi les oranges d'Espagne sont elles si mauvaises?
Qui a choisi le mot "mélanome"?
Pourquoi la chanteuse de Dark Dark Dark est elle si moche?
Pourquoi Mingus est il blanc (parce que à la vue du nom, ... à moins que ce ne soit... HAn!?)

Sorte de Philippe Manoeuvre avec le sourire, presque une encyclopédie vivante de la musique du 20iéme siècle, Damien Mingus aka My Jazzy Child en à déjà vu plus d'une de sortie de disque, et pour son dernier enfant, c'est le 1er janvier qu'il a choisi de couper l'herbe sous le pied à tout le monde.

Dix ans et une tripoté de projets oniriques comme le Domotic et My Jazzy Child, maxi, compilations, albums, groupes, avec tous ses copains qui tournent de près ou de loin autour de clapping music.
Cette fois ci, c'est six années de travail passionné pour offrir au monde en lendemain de fête un éventail culturel des années 1900 à 2012 (après quoi, skwik!, nous serons tous morts et incapables d'affirmer que le disque ne sera même pas démodé).

Six ans, presque une retraite méditative.

L'expérience parle d'elle même, le disque oscille entre prises studio "live" sur des tubes rock'&'rollesque, ambiances kraut revival, et toujours cette vocalise apaisante et coffresque (adj. qui vient du coffre).
Vivant et spirituel, cet album marche sur le sentier octuple.
Le disque sera idéal pour (espérons le) une prochaine sortie vinyle pour une face A très indie rock des années 90, et une face B plus expérimentale, plus baroque, plus personnelle, avec en prime une réprise délicate et subtile de Lou Reed.

S'il n'y avait qu'une seule chose à redire : la courte durée des morceaux, qui ne reflète pas l'idée du temps nécessaire pour la quête de l'éveil, guidant à un état de conscience fondamental, immuable, indestructible et d'une envergure infinie.
Mais qu'importe, le but n'était pas là, mais de faire un disque personnel, touchant, sans prétentions ou grandes intentions, et mettre tout les ingrédients dont raffole Mingus : un déluge de batterie (par King QV !), des basses sexy et ce piano Rhodes (qui est un Philips vintage et beau comme un dieu).


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