lundi 2 mai 2011

Timber Timbre - Creep On Creepin On



"Putain, mais ce qui pète trop les couilles en fait c'est que les gens consomment trop d'énergie, et du coup c'est la merde, et pis c'est toujours les mêmes qui en profite..."
Nicolas Hulot, dans son brûlot, n'a pas tout faux.
La dépendance énergétique est aujourd'hui un enjeu déterminant pour le sort de l'humanité :
Pétrole, eau, gaz, nucléaire, pétrole, électricité...
On en vient presque à avoir envie de sortir du ring.

Sans oser dire que nous serons bientôt trop nombreux pour les ressources naturelles de notre belle planète (surtout pour la Bretagne), il n'est pas nécessaire de sortir d'une grande école de commerce pour comprendre la seule loi du marché : La théorie des leviers.
Alors pour l'étudiant en commerce qui n'a pas besoin d'apprendre car il possède les bons parents, cette théorie signifie : "Si tu as la main mise sur le truc que tout le monde veut, tu fais monter les prix, m'okay?"

C'est donc dans un décor pré-apocalyptique que les prix grimpent tendrement, parce que le zozo de campagne comme le bobo de ville n'aura pas d'autres choix que de payer une addition pour laquelle il n'est pas directement responsable.
Qu'un roi Saoudien se gratte le cul, qu'un dictateur liquide son peuple, que les états unis s'en aillent en guerre, que tout le monde soit un con, et c'est l'ascension horizontale vers la hausse haussière.

Le problème n'est pas lié à la ressource comme on essaye de nous le faire croire, mais bien à la dépendance.
Balladez vous un soir dans des secteurs comme la Défense, Nanterre, Puteaux et autres villes à sièges sociaux; et voyez comme tout brille.
Toutes les enseignes, tous les bureaux, toutes les lumières illuminent des villes mortes la nuit le plus inutilement au monde.
Mais ce bel exemple se retrouve également chez l'habitant terrestre persuadé que le "tout branché" lui apporte sa dose de confort essentielle.


Et pourtant, pourtant pourtant, est-ce vraiment compliqué d'inverser la tendance?
N'existe t'il pas de solutions peu coûteuses pour réduire la facture?
Ho que si!
Il suffirait juste de faire plus attention aux appareils allumés, de faire caca dans des toilettes sèches, de rouler moins vite, faire la petite commission dans la douche, ne pas se laver les dents à l'eau courante, utiliser des ampoules à faible consommation, oublier le chauffage en hiver, allumer des bougies pour faire l'amour au lieu de la télévision, prendre des douches plus courtes en ne lavant que l’essentiel (pas l'égo, par exemple)...
On est encore loin de ces commandos d'élites qui partent la nuit soulager les pneus des 4x4, ou de ces illuminés qui éteignent les enseignes lumineuses des boutiques dans les centre villes, mais c'est un bon début.

Tout faire pour montrer que l'on peut mieux faire, et que ceux qui tirent les ficelles tout en haut revoient leur copie, (avec beaucoup de chance quand même), sans non plus jeter la pierre sur les premiers venus.
Il ne nous est pas permis de faire autrement aujourd'hui que de combattre la surconsommation, car il n'existe toujours pas d'autres énergies utilisable en masse.
Dans ce contexte, nous sommes d'ailleurs tenus de faire copains-copains avec le pétrole ou le nucléaire.
Ce dernier qui pourtant en prend tant dans les gencives, mais qui reste une énergie propre tant qu'il n'y a pas de pépins. Dans le cas d'un pépin par contre, c'est la catastrophe, mais il y a un prix à payer pour tout.
Il est par ailleurs difficile de savoir si les acteurs du nucléaire sont des gens sexy, puisque, vêtus de combinaisons de protection souvent mal taillées, pas cintrées, qui font de grosses fesses, ils semblent bien boudinés.
Alors que dans le pétrole, tout le sale boulot est fait en amont, si bien qu'en bout de chaîne, se sont des femmes absolument glamour qui vous accueillent pour vous vendre ce produit si noble.

Tout ce discours utopique est bien mignon, mais le changement ne se fera certainement pas.
En attendant, on est vernis, Timber Timbre s'améliore avec le temps, et ce nouvel album, un peu plus ouvert que le précédent, permet, sous gueule de bois monstrueuse, de se retrouver dans la scène des Incorruptibles, juste avant que sa canarde dans tous les sens, à la gare.

3 commentaires:

  1. Oh i need!

    Ca claque du camembert cet album!

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  2. Et pendant que j'y pense, voici un autre petit truc qui bat le beurre!
    http://www.youtube.com/watch?v=HkNwuY2JUHQ

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  3. Gros coup de coeur pour ce Timber Timbre,
    et pour Connan Mockasin c'était prévu de lui faire l'article, mais je sais pas... pas super fan

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