lundi 7 février 2011

Black Tambourine - Complete recordings


Ouroboros!

Ou : le serpent qui se mord la queue!
Ce vieux symbole egyptien représente le cycle éternel de la nature (ou d'autofécondation suivant les cultures).

En musique, Ouroboros se dit : Qui a piqué quoi à qui?

Car bien avant Broadcast, un peu avant le shoegaze, bien avant la surf attitude "Girrrls Riot" d'un ennui accablant, et avant la culture rock féminin années 2000 beaucoup moins grunge car plus portée "sex" (ou sont les L7 diantre?), il y a la tête du serpent : Black Tambourine.

La formation se fait au début des années 90 à Washington D.C, qui comme chacun sait, est le berceau d'une multitude de cultures (années 80 à 90) qui n'est pourtant jamais cité en référence, Sonic Youth oblige (c'est toujours moins risqué de les nommer).

Ce qui est très drole donc dans ce disque, c'est d'identifier clairement tous les salopards de raclures de copieurs qui inventèrent des genre improbables pour masquer l'origine du plagiat.
Alors mort à eux, et vivent les groupes qui s'en inspirèrent de façon plus audacieuse et plus intelligente surtout. Comme par exemple Kaito, grand oublié des années 2000 avec pourtant des albums à tubes entre Sonic Youth et les Black Tambourine (comme quoi...)

Le "complete recordings" regroupe tous les morceaux doux comme des fraises tagada, mais taillés dans la pierre et costaux comme de la Duvel, entre balade shoegaze et inspiration punk Washington DC.
Le terme ramène très fortement à l'esprit émo/screamo de ces groupes qui pouvaient également placer toute une carrière sur une seule galette, donc la boucle est bouclée, la roue tourne, il n'y à rien à jeter là dedans avec une proximité comme celle ci, avec tout de même une petite différence :
Si les groupes à vie de courte durée donnaient ce qu'ils avaient dans le sac en peu de temps (avant de s'entre tuer), les Black Tambourine réapparaissent comme par magie 20 ans après (probablement par amour, et pas parce qu'ils se font mousser de tous côtés parce que c'est très tendance de parler d'eux...)
Reste plus qu'à trouver à qui ils ont tout pompé pour vraiment briller en soirée.

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