lundi 6 décembre 2010

The Feelies - Crazy Rythms

À l’heure où l’élite politique française la plus détestable se lance dans la course au trône suprême,
Au moment où tout espoir de revoir le meilleur groupe bordelais au monde sur scène est tari,
En pleine explosion des petits secrets d’état dévoilés et des dandy-geeks arrêtés pour viol,
Et à seulement 2 ans du jugement dernier dans lequel nous allons tous mourir (sauf ou une deux personnes avec un grand nez), tout est sans espoir, il n’y a plus de jours heureux, tout est gris, triste, et froid.

C’était mieux avant…

Fin des années 70, le New Jersey donnait naissance à un groupe de new wave composé de quatre boudins aux têtes déprimantes.
Ils s’habillent mal, ne savent pas se coiffer, posent de façon outrageuse pour les photos, et surtout, avec les effets visuels de l’époque, foutent les trashes avec leur air idiot.

Mais il n’est pas nécessaire d’être beau pour être bon, et c’est grâce à cette dégaine de geek avant gardiste qu’on peut tout simplement les surnommer les Jean Paul Sartre de la new wave punk avec une touche de cold wave et des solos surf (faut dire, le titre n’était pas si convoité à l’époque).
Immonde génie…

Et leur premier album, criant de maturité, respire la joie de vivre, et le poste de chanteur aurait pu être occupé par Ian Curtis s’il n’avait pas passé tout son temps à déprimer et à se rouler par terre en crise épileptique (ou à jouer à la corde dans sa cuisine).
Alors un peu en décalage de la culture cold (même si ce n’en est pas, alors pourquoi cette comparaison ?), cette galette fleure bon la spontanéité, les rythmes joyeux youkaïdi youkaïda, les chants who ho hooooo, et les clappements de mains, avec le talent et la simplicité :
Le tube « loveless love » (sublimé récemment dans la série la plus mal doublée Carlos) possède le plus beau solo chromatique, note à note, dans la gamme, et rien de plus ! Et c’est suffisant, et on en redemande, pouvant l’écouter 30 fois par jour.

Sans complexe, « Crazy Rythms » porte bien son nom : Les morceaux prennent leur temps (longues intro silencieuses), batterie rock & roll comme il faut, des changements de tempos qui évoluent dans le morceau, et un amateurisme tout assumé qui donne lieu à du grand art.




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